En Afrique, on pleure la mort d'un vieillard plus que la mort d'un nouveau-né. Le vieillard constituait une somme d'expériences qui pouvait profiter au reste de la tribu, tandis que le nouveau-né, n'ayant pas vécu, n'a même pas conscience de sa mort. En Europe, on pleure le nouveau-né, car on se dit qu'il aurait sûrement accompli des choses fabuleuses, s'il avait vécu. On porte par contre peu d'attention à la mort du vieillard. De toute façon, il avait déjà profité de la vie. Bernard W
Publié le 13/08/2012
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Passons maintenant à la dernière partie de notre analyse en nous demandant si l'éducation serait la solution pour permettre aux différentes classes d'âge de vivre en harmonie. En Afrique, les anciens ont une place prépondérante tandis que la nouvelle génération est mise de côté. En Europe la situation est inversée. L'éducation a une grande importance pour l'avenir des citoyens. Les africains vont directement à l'essentiel. Ils minimalisent l'importance d'une éducation adéquate et obligatoire, ce qui implique une limitation de leur potentiel d'évolution. Ce n'est pas le cas en Europe. Mais il faut cependant remarquer que les séniors, sont parfois complètement dépassés et isolés au sein de nos sociétés. Ce constat marque les limites de notre système. Si le progrès doit être une course effrénée où il s'agit d'innover pour innover, nous pouvons nous poser la question de la pertinence de cette approche. La solution pourrait être de trouver le juste milieu entre ces deux visions complètement à l'opposé l'une de l'autre pour éviter les conflits entre les classes d'âge. L'éducation et les progrès technologiques ne doivent plus être réservés uniquement aux jeunes, mais destinés à tous. La jeunesse serait instruite suffisamment et la transmission du savoir continuerait tout au long de la vie. Ainsi, il n'y aurait pas d'inégalité de traitement entre les différentes générations.
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