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Electre:Acte 2, scène 10

Publié le 18/09/2010

Extrait du document

 

Cette scène est un dénouement ambigu. En effet, elle est à la fois une condamnation d’Electre vouée à la solitude et un message d’espoir.

 

La scène de dénouement présente un côté tragique. Oreste va être poursuivi par les Euménides qui ont grandi et qui se sont transformées en Erinyes, les déesses de la vengeance.

De plus, Egisthe n’a pas sauver Argos des Corinthiens et c’est donc Electre qui est la cause de la destruction de la ville et du massacre des habitants.

Elle est condamnée à la solitude et au remord.  Cependant, de l’espoir persiste. Les trois personnages se tournent en effet vers le jour qui se lève à la fin de la scène, signe de renouveau et de recommencement. Ainsi, Giraudoux donne aux spectateurs un message d’espérance.

« Electre est aussi à l’origine de la clarté de l’incendie : "C’est la lueur qui manquait à Electre, avec le jour et la vérité"(ligne ).

La punition d’Electre sera la solitude.

Grâce à Oreste, Electre a perçu la vérité, lorsqu’il dormait àcôté d’elle.

Le mendiant l’avait prévu, ils ne se reverront plus jamais.

Les Euménides exercent leur vengeance surOreste et elles remarquent à sa sœur : « Plus jamais tu ne reverras Oreste.

» (à la ligne ).

LesEuménides sont désormais les Erynnies, les déesses de la vengeance.

Elle ont grandi et ont maintenant la taille etl’âge d’Electre, comme le souligne la didascalie.

Elles se métamorphosent pour ressembler à Electre : "Nous prenonston âge et ta forme pour le poursuivre" (ligne ).

Elles incarnent la culpabilité d’Electre qui poursuivraOreste jusqu’à sa folie et sa mort.

Oreste devra haïr sa soeur : "nous ne le lâcherons plus […] maudissant sa soeur"(ligne ).

L’amour d’Electre pour son frère est maudit à tout jamais.

Electre a fait vaincre la haine dans saquête de la vérité, plus que l’amour.

Ainsi, elle en est punie.

Cependant, elle accepte ses actes et elle garde espoiren espérant un avenir meilleur.

Les Euménides emploient des formules négatives : "tu n’as plus rien […] tu n’es plusrien" (ligne ).

Elles condamnent Electre au néant. Celle-ci n’approuve pas puisqu’elle dit : "J’ai tout"(ligne ).

Et elle énumère ce qu’elle possède, c'est-à-dire:"« J’ai ma conscience, j’ai Oreste, j’ai la justice, j’ai tout.

[…] J’ai Oreste.

J’ai la justice.

J’ai tout.

[…] J’ai la justice.J’ai tout.

» (ligne ) Electre énumère ici ce qu’elle possède de façon très rapide.

Au cours de ces répliques, le caractère humain d’Electredisparaît : elle n’a plus de relation avec son frère Oreste ni avec le reste de sa famille, puisqu’ Agamemnon,Iphigénie et Clytemnestre sont morts.

Oreste, lui, disparaît. II) Un sentiment de renouveau 1) Le personnage de la femme Narcès A ce moment, la femme Narcès intervient pour défendre la jeune femme en compatissant avec elle : « Elles sontméchantes « […] « ma pauvre Electre » (ligne ).

La femme Narcès est un personnage qui représentel’innocence et la simplicité, puisqu’elle dit par exemple « Je ne me rends pas bien compte » (à la ligne ).

Lafemme Narcès remarque que « l’air pourtant se respire » à la ligne , ce qui montre qu’elle pense que toutn’est pas encore perdu.

En effet, même si des innocents sont tués, « les coupables agonisent », comme le ditElectre à la ligne ,preuve que la justice existe.

2) Electre continue de lutter et de croire en l’avenir Electre refuse de céder au désespoir.

Elle oppose ses certitudes à la violence des menaces des Euménides : "mevoilà satisfaite" (ligne ).

Elle est sûre d’avoir raison.

Ce n’est pas de l’insensibilité, elle pense avoir agi pourle bien de l’humanité.

Le passé de douleur est révolu, elle croit en un avenir de renaissance : "Je sais qu’ellerenaîtra" (ligne ). Son père a été vengé, donc la justice existe.

Tel le dieu du jugement dernier, elle affirme : "S’ils sont innocents, ilsrenaîtront" (ligne ). 3) Le personnage du Mendiant Pour finir, on assiste à un message d’espoir grâce au mendiant, qui, à la fin de la scène donne un sens à cedénouement tragique ambigu en remarquant : « Cela s’appelle l’aurore » (ligne ).Les personnagesdécouvrent ce renouveau, ce nouveau jour qui commence par le lever du soleil qui a chassé la nuit et les ténèbres. Cette fin a été ajoutée au mythe par Giraudoux qui a voulu donner un nouveau sens à la tragédie, d’où renaîtraitl’espoir d’un nouveau jour.

Il laisse alors aux spectateurs le plaisir d’inventer le dénouement, puisqu’il ne donne pasde leçon particulière, mais il propose beaucoup d’interrogations.. »

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