Electre au XXeme siècle
Publié le 28/01/2013
Extrait du document
«
part entière.
Les traits essentiels de son personnage sont presque les mêmes dans les 3 textes :
souffrance provoquée par l’attente interminable du retour d’Oreste, deuil incessant de
son père, soif de vengeance, autant par exigence de justice que par haine pour les
assassins de son père.
Commentaire œuvre: le groupe en terre cuite du Musée Canellopoulos à Athènes, qui
présente Electre assise près du tombeau de son père au moment où elle reçoit la visite
d'Oreste: - à gauche, le groupe des femmes : Electre et deux suivantes qui portent des
vases pour les libations ; la jeune femme marque sa tristesse par son attitude ;
- au centre, la stèle funéraire (à comparer avec celles que l'on a retrouvées au
cimetière du Céramique à Athènes) ;-
à droite, un groupe formé de trois hommes qui apparaissent derrière un cheval.
Oreste qui tend la main vers Electre est coiffé d'un chapeau de voyage.
Il est
accompagné de deux hommes dont l'un, plus âgé, représente sans aucun doute son
précepteur.
Representation d’un passage des Choephores:
Après l'assassinat d'Agamemnon par Egisthe et Clytemnestre, Oreste enfant est
emmené par sa soeur chez Strophios en Phocide qui va l'élever avec son fils Pylade.
Arrivé à l'âge adulte, Oreste reçoit d'Apollon l'ordre de venger son père en tuant les
meurtriers.
Il se rend avec Pylade à Argos sur la tombe d'Agamemnon.
Là, il
consacre une boucle de ses cheveux.
C'est alors qu'intervient la scène illustrée par le
relief : Electre, chargée par sa mère Clytemnestre de porter des offrandes au tombeau
pour apaiser sa victime et prévenir la vengeance de cet assassinat, voit sur la tombe
une mèche de cheveux, de même couleur que les siens, lui signalant la présence
d'Oreste à Argos.
Celui-ci paraît sur le tombeau et montre l'endroit dans sa chevelure
où a été coupée la boucle offerte au tombeau.
Electre tombe dans ses bras et lui
demande de venger au plus vite leur père.
C'est ce moment décisif devant le tombeau
d'Agamemnon que mettent en scène les "Choéphores" et le relief de Milo.
II-Personnage d’Electre au XXeme siècle
A-Jean Giraudoux (1882-†1944) Électre (1938)
« Électre, pour moi, est avant tout une pure jeune fille, comblée de joie et
d'honneurs, et qui n'en accepte aucun, toute entière dévouée à la recherche de la vérité
sur la mort de son père.
» Giraudoux, dans son Électre, dresse selon lui le portrait
d’Electre telle une jeune fille aussi pure que justiciere.
Par sa soif de justice, Électre est inspirée des héroïnes de Sophocle et d’Euripide.
Giraudoux lui confère la grandeur d'une révolutionnaire.
« C'est avec la justice, la
générosité, le devoir (...), que l'on ruine l'État », disait dès le début du drame le
président qui pressentait en Électre « une femme à histoires ».
L’Electre de Giraudoux
est aussi bien terrifiante que puissante.
Elle incarne la justice absolue, capable de
détruire toute société humaine.
On comprend donc qu’Electre soit représentée dans
notre monde moderne, où le désir de justice semble appeler irrésistiblement la
violence.
Mais elle représente autre chose que la descendante des Electre antiques , elle est le
symbole de la jeune fille.
Giraudoux l’appelle une élue, une créature poétique ayant le
gout de la pureté et de l’absolu..
»
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