"Ecriture d'invention: le père Goriot"
Publié le 04/10/2012
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Résumé
À Paris, à la fin de l'année 1819, dans une pension bourgeoise, lépreuse et nauséabonde, de la rue
Neuve-Sainte-Geneviève, vit un groupe de pensionnaires, où, à côté de figures banales et grotesques,
s'entrevoient des âmes puissamment originales, dont la rencontre fait pressentir des drames poignants.
Eugène de Rastignac, jeune noble débarqué de son Périgord natal et venu faire son droit et sa fortune à
Paris, étudiant pauvre en attendant, mais ambitieux, y coudoie le père Goriot et Vautrin sur lesquels des
scènes étranges lui donnent quelques aperçus singuliers.
L'ancien vermicelier Goriot est arrivé nanti d'une belle rente, Madame Vauquer s'étant d'ailleurs laissée
aller à rêver de devenir Madame Goriot pour quitter enfin ce pauvre quartier de Paris, ce qu'elle ne se
pardonne pas car, après avoir occupé le plus bel appartement de sa pension, le vieillard de soixante-
neuf ans, taciturne et à l'aspect imbécile, vrai souffre-douleur de la pension, habite à présent une
méchante petite chambre au troisième étage et semble avoir dilapidé sa fortune de manière
incompréhensible.
Rien ne l'enthousiasme plus, si ce n'est la visite, de loin en loin, de deux jeunes
femmes richement vêtues et roulant carrosse en qui tous les gens de la pension se refusent de voir ses
propres filles.
Les suppositions les plus incroyables s'échangent le soir autour de la table où se
réunissent les clients de la pension.
Chargé par les pensionnaires de percer le mystère qui entoure le père Goriot, Rastignac, poussé par la
curiosité d'abord, par la sympathie ensuite, ne sera pas long à découvrir son pauvre secret que sa
cousine, Mme de Beauséant, qui peut le faire entrer dans la haute société, lui livre.
Le bonhomme a
pour filles deux des femmes les plus brillantes de la société parisienne, richement mariées et mêlées à
des intrigues de toute sorte : Anastasie, comtesse de Restaud ; Delphine, baronne de Nucingen.
Leur
père, veuf de bonne heure, leur a voué un amour exclusif, aveugle, est animé à leur égard d'une
passion paternelle exagérée ; « martyr de la paternité », il s'est dépouillé peu à peu de ses biens en leur
faveur, s'est ruiné, s'est condamné à une vie misérable pour leur assurer de somptueux mariages, ses
gendres le payant de mépris insolent, ses filles d'ingratitude indifférente.
C'est, pour Rastignac, une première expérience de la vie de Paris.
Cependant, Vautrin, colosse de
quarante ans, plaisantin mais mystérieux et inquiétant, guette le jeune ambitieux, dont il a deviné les
rêves mais qui perçoit confusément que cet homme qui le fascine n'est sans doute pas aussi limpide
qu'il veut le laisser croire.
Un jour, le prenant à part, disant ne vouloir que son bien, il lui expose
brutalement ses théories sociales pour le faire profiter de sa part d'expériences et lui ménager le
succès.
Il sait que le jeune homme veut réussir, mais, comme «parvenir à une rapide fortune est le
problème que se proposent en ce moment de résoudre cinquante mille jeunes gens qui se trouvent
dans votre position» , il lui faudra donc jeter bas tout scrupule et atteindre la prospérité par un crime.
Or,
à la pension, vit obscurément une pauvre fille, Victorine Taillefer, abandonnée par son père, qui réserve
toute son affection à son fils auquel il léguera une fortune énorme.
Vautrin, par d'obscures complicités,
fera disparaître ce fils, obligera le père à reprendre sa fille, et à la rétablir dans ses droits d'héritière.
Il
suffira que Rastignac conquière l'amour de Victorine, et sa fortune sera faite.
L'étudiant, mordu au cœur par la tentation, se révolte pourtant contre cette offre abominable.
Il cherche
à poursuivre ses avantages dans le monde, et se fait présenter aux filles du père Goriot.
Il échoue
auprès de Mme de Restaud, mais se lie intimement avec Mme de Nucingen, encouragé par
l'aveuglement paternel du vieillard qui, pour se rapprocher de sa fille, protège avec une inconscience
totale leurs amours.
Le drame se précipite : Vautrin, sûr de faire tomber finalement Rastignac dans son piège, a poursuivi
ses intrigues.
Mais il ne s'est pas assez méfié de ses voisins de pension.
Trahi par une vieille fille,
espionne de la police, il est reconnu pour être le forçat évadé « Trompe-la-Mort» , et est arrêté le jour
même où il a fait tuer en duel le fils Taillefer par un spadassin à sa solde.
Rastignac s'abandonne à sa passion pour Delphine.
Mais les deux gendres du père Goriot, avertis des
intrigues de leurs femmes, les persécutent et menacent de les réduire à la ruine ; elles viennent implorer
le secours de leur père ; elles lui livrent leurs secrets les plus douloureux et leurs vanité blessées
s’affrontent sous ses yeux.
Leur atroce querelle porte au vieillard un coup mortel.
Frappé d'apoplexie, il
agonise sur son grabat infect.
Ses filles ne viennent pas l'assister ou viennent trop tard.
Devenu
clairvoyant, il maudit les ingrates, les supplie, les rappelle.
Il perd la tête ; il meurt enfin, entouré
2.
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