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Ecrire, penser et vivre au temps de Maupassant

Publié le 16/03/2020

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Le credo scientifique

Ces années voient l’épanouissement du scientisme : on croit à un déterminisme absolu - ce qui explique la « philosophie » des romans de Zola - et au pouvoir illimité de la science.

De nouveaux domaines s’offrent à la recherche : étude des lois de l’hérédité et exploration de l’inconscient (Maupassant suit les cours de Charcot sur l’hypnotisme).

La presse

Les années 1870 à 1914 sont dites l’« âge d’or » de la presse française : à Paris, une cinquantaine de titres tirent jusqu’à cinq millions d’exemplaires ! Cet essor prodigieux a plusieurs raisons : le perfectionnement des rotatives et des techniques d’imprimerie permet d’abaisser le prix de vente ; on peut donc acheter chaque jour le journal à un sou ! Le développement des moyens de communication et l’organisation des réseaux de distribution le diffusent aisément. La loi du 29 juillet 1881 institue la liberté de la presse, facteur d’une expansion parfois débridée. Enfin, l’enseignement primaire obligatoire réduit le nombre d’illettrés et favorise la curiosité pour le monde et la vie politique.

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« Écrire, penser et vivre au temps de Maupassant 11 ~---l La politique coloniale Les nationalistes ne cessent de penser à la revanche pour récupérer l'Alsace-Lorraine, cédée à la Prusse lors de la défaite de 1870.

Pour attirer les regards loin de « la ligne bleue des Vosges », le gouvernement entreprend une politique d'expansion coloniale qui offre également l'avantage d'ouvrir des marchés mais qui est vivement critiquée.

Des expéditions portent la présence française au Tonkin, à Madagascar, en Afrique noire et en Tunisie.

Bel-Ami se fait l'écho des bruits et fureurs de la « question tunisienne » (qui fait tomber le ministère Ferry en mars 1885, quelques jours avant la parution en feuilleton du roman) en les transposant au Maroc.

Installée en Algérie depuis 1830, la France prend pré­ texte de brigandages sur la frontière algéro-tunisienne, et de soldats français tués, pour envoyer des troupes en mars 1881 : en mai, le bey de Tunis se voit proposer un « traité d'alliance et de garantie », le traité du Bardo.

Mais des soulèvements dans le sud du pays obligent à renvoyer des troupes.

Une violente campagne de presse accuse le gouvernement et des banques d'avoir jeté l'in­ certitude sur l'annexion de la Tunisie pour mener en cachette des spéculations douteuses : collusion de la finance et de la politique que stigmatise Bel-Ami.

Une société encore très hiérarchisée Cette société est dominée par une bourgeoisie très diverse mais qui a fait sien, sans aucune difficulté, le précepte de Guizot : « Enrichissez-vous ! » Sa mentalité est donc, sans surprise, basée sur la propriété, l'arri­ visme et le goût du paraître.

Goût qui va parfois consis­ ter à singer l'aristocratie parisienne qui survit dans ses hôtels du faubourg Saint-Germain ou des Champs­ Élysées, s'étourdit de fêtes, exerce une influence litté­ raire et artistique : n'est-ce pas à cette époque que se répand le mot. »

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