Devoir de Philosophie

ÉCOLE LYONNAISE

Publié le 06/12/2018

Extrait du document

ÉCOLE LYONNAISE (vers 1530-1560). En parler comme d’une école poétique qui aurait existé à Lyon entre 1530 et 1560. Dire que Maurice Scève en est le grand prêtre, que les dames — Louise Labé, Pernette du Guillet, les deux sœurs de Scève (Claudine et Jeanne) et quelques autres — en sont les reines. Que son style poétique assure la transition entre la Grande Rhétorique, les marotiques et la Pléiade.

 

Nommer, outre Maurice Scève et son frère — plus puissant! — Guillaume, les amis et admirateurs : Claude de Taillemont, Philibert Bugnyon, François de Billon, le Parisien Charles Fontaine, qui est lyonnais de cœur et d’écriture...; le sous-groupe méconnais, dominé par Pon-tus de Tyard en compagnie de son neveu, Guillaume Des Autels. Faire une place à part aux serviteurs chers à Marguerite de Navarre, la vraie princesse occulte de la cité, Héroët et Des Périers. Et toujours parler des dames lyonnaises, Louise et Pernette.

 

Rappeler que Marot et Mellin de Saint-Gelais séjournent souvent à Lyon et y publient, que Jodelle n’est lancé qu'après un voyage lyonnais et qu’enfin, sur la route de l’Italie, Du Bellay ne se dispense pas de contacts et d’éloges, qu'Olivier de Magny en tire quelque enseignement, etc. Car Lyon est la porte de l’Italie : de la poésie italienne pétrarquisante, de la réflexion italienne sur l’amour poli, plus ou moins platonicien, sur la vie de cour, plus ou moins organisée, sur les arts.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)L'école lyonnaise (1550-1560) Les premiers pas d'une poésie nouvelle.

Dans ses Recherches de la France, Etienne Pasquier parle «de la grandeflotte de poètes que produisit le règne d'Henri II».

Malgré les troubles politiques et religieux, l'époque reste favorableà la vie de l'esprit, notamment dans le domaine littéraire.

Lyon est bien placée pour être un foyer culturel.

Laprovince a encore une existence réelle.

Seconde ville du royaume, point de départ des expéditions vers l'Italie, villede banquiers et de marchands, ville de foires et de contacts, où s'échangent livres et marchandises, villecosmopolite où se rencontrent Italiens et Allemands, elle est ouverte, grâce à un patriciat volontiers mécène, auxthéories nouvelles sur l'art et la poésie.

Louise Labé, «la Belle Cordière», a donné l'exemple, tout en renouvelantl'image de la femme dans la société, d'un lyrisme tendre et raffiné.

La génération qui apparaît après la mort deFrançois Ier est férue de théories; elle formule des règles, définit une école autour de trois principes: imitationraisonnée de l'Antiquité, rupture avec le Moyen Age, promotion de la langue française.

Dans la décennie 1550-1560,avant les tempêtes nées des passions religieuses, se rencontrent, à Lyon, Antoine de Baïf, Jacques Peletier, Pontusde Tyard, des imprimeurs érudits comme Jean De Tournes, des artistes comme Maurice Scève, qui mourra en 1564après avoir particulièrement illustré l'école lyonnaise.Scève se fait une très haute idée de l'art, comme en témoigne son ami du Bellay qui lui dédie ces vers: «Gentil esprit, ornement de la France,Qui d'Apollon saintement inspiré S'est le premier du peuple retiré Loin du chemin tracé par l'ignorance.» L'esprit de Scève, pénétré d'une vive passion pour l'Antiquité et l'Italie, pénétré de philosophie et de mystique,recherche l'expression raffinée d'une langue savante, régulière, aux rythmes variés, hors de portée du «vulgaire».Dans sa Délie (anagramme de «l'idée»), «objet de la plus haute vertu», il célèbre une maîtresse mythique qu'ilqualifie d'«ouvrage saint de l'éternel moteur»; il en adore l'«essence divine».

Publié en 1544, ce recueil compte 458dizains et 50 «emblèmes» gravés sur bois.

Suit, en 1547, un dialogue pastoral intitulé Saul-saye, églogue de la viesolitaire, où se retrouvent quelques traits de sa passion; en 1546, une autre églogue, Arion, est consacrée àFrançois, dauphin de France, mort subitement.

Scève traduit enfin quelques psaumes de David, à l'instar de son amiMarot; ils paraissent en 1542.

Toute française, l'école lyonnaise est peut-être aussi l'expression de la vie profondede la cité rhodanienne.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles