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E. de La BOETIE, Discours de la servitude volontaire, 1576 (trad. en français moderne)

Publié le 16/10/2022

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« PARCOURS ECRIRE POUR L EGALITE : Ecrire pour l’égalité sociale Texte n°1 : E.

de La BOETIE, Discours de la servitude volontaire, 1576 (trad.

en français moderne) INTRODUCTION : voir Classicolycee p.89 Projet de lecture : Quel est le raisonnement logique développé par l’auteur pour affirmer les droits fondamentaux des êtres humains ? I.

Lignes 1 à 15 : La démonstration de l’égalité entre les êtres humains a.

Quel rôle tient la nature dans l’argumentation de La Boétie ? De quel constat part-il ? Étudiez les champs lexicaux parcourant la première phrase.

La nature apparaît comme un point de repère, une référence à partir de laquelle s’établit le raisonnement.

Étienne de La Boétie part ainsi du constat selon lequel les hommes sont « tous faits de même forme » (l.

), autrement dit, de leur égalité.

Dès lors, la première phrase est marquée par le champ lexical de la ressemblance avec les termes « même forme » (l.

), « même moule » (l.

) et les comparaisons « comme compagnons » (l.

) et « comme frères » (l.

). La nature est quant à elle associée au pouvoir avec la périphrase « ministre de Dieu et gouvernante des hommes » (l.

). b.

Comment La Boétie explique-t-il les différences entre les hommes ? Quelle conséquence attribuée à ces différences réfute-t-il ? Analysez les images utilisées pour répondre.

Les différences entre les hommes sont expliquées par le fait que la nature a partagé ses « présents » relatifs au « corps » et à l’« esprit » (l.

) entre les hommes, à leur naissance : Étienne de La Boétie fait donc référence aux caractéristiques physiques et intellectuelles des individus.

Il réfute l’idée que ces différences conduisent nécessairement à la force ou à la violence, suggérée par la comparaison avec les « brigands armés » (l.

) attaquant « les plus faibles » (l.

) dans une forêt. c.

Quelle est, selon lui, le véritable objectif de ces différences ? En quoi la construction et le rythme de la dernière phrase favorisent-ils l’expression de cette idée ? Selon lui, le véritable objectif de ces différences est de permettre « la fraternelle affection » (l.

), c’est-à-dire la solidarité et l’entraide entre les hommes.

Cette idée est renforcée par la construction binaire de la phrase, marquée par le double balancement de « aux uns […], aux autres » (l.

), puis de « les uns […], les autres » (l.

) et par la réciprocité des verbes « donner de l’aide » (l.

) et « recevoir » (l.

). II.

Lignes 17 à 26 : La liberté pour tous, conséquence de l’égalité a.

Analysez la structure de la première phrase.

Quelles sont les valeurs des différentes propositions (cause, hypothèse…) ? La première phrase accumule différents arguments en faveur de la liberté naturelle de l’homme : elle débute par une proposition circonstancielle de cause, qui met en valeur l’appartenance commune des êtres humains à la terre (considérée comme une « maison », (l.

) et au genre humain ; une proposition circonstancielle de but (l.

) vient ensuite renforcer cette idée ; puis, la succession des propositions conditionnelles permet d’émettre plusieurs hypothèses, comme celle le don de la parole pour fraterniser et agir en commun (l.

), celle de la solidarité exacerbée entre les hommes par la nature (l.

) et celle de l’unité des hommes (l.

) ; pour finir, l’auteur aboutit à la conséquence de son raisonnement, qui est la liberté de tout homme (l.

), en la justifiant par une dernière proposition circonstancielle de cause rappelant l’appartenance des hommes à un même genre (l.

). b.

Quels procédés permettent d’insister sur l’égalité entre les hommes ? L’égalité entre les hommes est mise en avant par le champ lexical de la similitude et de l’union : « même maison » (l.

), « même patron » (l.

), « se reconnaître » (l.

), « rapprocher » (l.

), « fraterniser » (l.

), « commune et mutuelle » (l.

), « communion » (l.

-), « compagnons » (l.

).

Dans cette même optique, les images de la « maison » (l.

), du « présent de la parole » (l.

), du « noeud » (l.

) et de l’« alliance » (l.

) permettent de mettre en lumière la fraternité entre les hommes.

L’auteur insiste.... »

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