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DURAS Claire de Kersaint : sa vie et son oeuvre

Publié le 24/11/2018

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DURAS Claire de Kersaint, duchesse de (1778-1828). Née à Brest, Mlle de Kersaint connaît deux expériences dramatiques, la décapitation de son père, le capitaine de vaisseau comte de Kersaint, et l’émigration avec sa mère à la Martinique, ensuite à Londres, où elle épouse le duc de Duras.

 

Puis c’est le retour en France après Brumaire, la vie retirée pendant l’Empire au château d’Ussé et surtout l’amitié de Mme de Staël et l’amour platonique de Chateaubriand, qui entretient avec sa « chère sœur » une abondante correspondance. La Restauration voit la nomination de Duras comme maréchal et l’installation à Paris, où la duchesse tient un salon assez fermé auquel l’admission tient lieu de consécration mondaine.

 

C’est l’époque où Mmc de Duras utilise son influence au profit de Chateaubriand, qui lui doit ses ambassades en Suède et à Berlin et son envoi au congrès de Vérone, et se consacre à une activité de romancière, prenant place dans un important courant de littérature féminine, courant que notre époque réhabilite en écartant les préjugés qui n’y voyaient que littérature de salon et tendres émois de désœuvrées.

 

Trois romans, dont l’un, resté inédit jusqu’en 1971, sera l’objet d’un scandale, assurent à la duchesse une

 

grande célébrité : Ourika, en 1823, Édouard, en 1824, et un roman épistolaire, Olivier ou le Secret. Au-delà de la mode qui s’empare Ourika (il y aura des pièces, des collerettes et des bonnets « à la Ourika »; on surnommera les deux filles de Mme de Duras « Bourika » et « Bour-geonika »), ce récit, dans lequel une jeune Sénégalaise conte ses malheurs au médecin qui la soigne dans le couvent où elle s’est retirée, possède de réelles qualités littéraires. Il s’organise autour d’une passion impossible : élevée dans le raffinement par la maréchale de Beauvau, Ourika goûte le bonheur dans la solitude campagnarde et tombe amoureuse de Charles, petit-fils de la maréchale. La reprise de la vie mondaine suscite le mariage de Charles et de la noble Anaïs, d’où naît un fils. Ourika, malade, veut mourir. Convaincue par la marquise de *** qu’elle nourrit un amour coupable, elle se retire au couvent.

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