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Du côté de chez Swann de Marcel Proust - Anthologie de l'oeuvre

Publié le 04/01/2013

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ŒUVRE : « Du côté de chez Swann « de Marcel Proust   Avant de parler de son premier grand roman « Du côté de chez Swann « paru en 1913, première partie de sa grande œuvre en sept volets « A la recherche du temps perdu (1913-1927), nous allons resituer rapidement Marcel Proust et son œuvre.   Marcel Proust est né en 1871 et prend la plume en 1896. C’est ce que nous appellerons « la belle époque « : une période d’optimisme où sont célébrées les nouvelles techniques : cinéma, radio, automobile, électricité, presse illustrée, sports et autres loisirs. Durant cette époque faste, le roman prolifère. La séparation de l’Église et de l’État libère les auteurs du joug omniprésent de cette première. Les plumes se font plus légères : Gide, Claudel, Valéry, Apollinaire, Giraudoux… Rejetant le réalisme et le symbolisme, Proust invente le roman moderne où le réel est reconstruit par la mémoire : le « temps perdu « est retrouvé. La « Recherche « est donc le récit de la vie de Proust au sein de son milieu social. Son sujet central est toutefois la prise de conscience du temps.   En cette année 1908, Proust doute. A presque 40 ans, il reste l’auteur d’une œuvre mineure et n’a publié que quelques articles de journaux, des œuvres courtes, parfois inachevées et est considéré, en société, comme un mondain dilettante au style prometteur. Mais cette année là, il se met au travail et n’arrêta plus jusqu’à sa mort en 1922. Il travaille sur la critique et notamment sur l’œuvre de Sainte Beuve dont seraient issues les prémices de sa « Recherche «. Les spécialistes ne pensent toutefois pas qu’il n’ait jamais existé de manuscrit complet pour le Contre Sainte-Beuve. Mais Proust appelait encore Sainte-Beuve, fin 1909, ce qui était déjà un roman, et c'est cette confusion qui a trompé de nombreux critiques et n’a pas facilité les futurs archivages de cahiers et autres feuillets.    La Recherche du temps perdu est constituée de sept parties : Du côté de chez Swann , À l'ombre des jeunes filles en fleurs (1919), Le Côté de Guermantes (en deux volumes, chez Gallimard, 1920-1921), Sodome et Gomorrhe I et II (chez Gallimard, 1921-1922) , La Prisonnière (posth. 1925), Albertine disparue (posth. 1927 - titre original : La Fugitive), Le Temps retrouvé (posth. 1927). Le narrateur écrit sous le « je « autobiographique et ajoute à ses souvenirs de nombreuses réflexions sur le souvenir et le temps qui passe. Marcel Proust retravaille de nombreuses fois son manuscrit et y attache un soin minutieux : style, composition, longueur de l’ouvrage, titres.   L'ensemble des documents conservés à la Bibliothèque Nationale de France, à Paris, comprend essentiellement 75 cahiers de brouillon et 20 cahiers de manuscrits. Il a été difficile de s’y retrouver car Proust a composé son œuvre sur des supports très divers : cahiers reliés mais également feuilles volantes, paperolles (feuilles collées les unes aux autres dépassant parfois deux mètres). Brouillons et manuscrits ont été mélangés dans leur classification officielle mais une reconstitution méticuleuse a permis de réunir en une belle reliure fabriquée pour les besoins de la conservation à la BNF les feuilles rédigées dans les cahiers et découpées pour préparer directement les dactylographies. Proust corrigeait abondamment ses dactylographies, comme s'il s'agissait encore de brouillons. L’œuvre est toujours inachevée, ou plutôt en perpétuel devenir, quel que soit le degré atteint par son élaboration comme s’il n'y avait jamais de fin prévisible au travail de l'écrivain.   Un des 75 cahiers de brouillon Proust écrivait au lit, à la plume mécanique, et ce seraient des détails anecdotiques et insignifiants s'ils ne déterminaient pas une technique d'écrivain. Il ne paginait pas ses cahiers de brouillon ni ne les numérotait (il le faisait cependant pour les cahiers de manuscrits), et il préférait donner des noms à ses pages ou à ses cahiers. Il les désignait aussi par de petits dessins. Il rédigeait plusieurs fois le même segment narratif : son écriture se répète à l'infini). Cela explique en partie la difficulté du classement.   Pour l’ouvrage qui nous intéresse ici, « Du côté de chez Swann «, de nombreux jeux d'épreuves sont conservées, même si elles sont lacunaires. Disons simplement qu'il est étonnant qu'elles aient été conservées, puisque l'usage est qu'elles restent entre les mains des typographes, après l'impression de l'ouvrage. On note également la pauvreté en dossier de travail, en notes de l'écrivain (4 carnets seulement). Est-ce que Proust rédigeait immédiatement, sans réunir de documentation au préalable, ou a-t-on perdu ses notes ? De nombreux cahiers de brouillon ont été conservés jusqu'à une date récente par un collectionneur, qui ne les montrait pas. Ces 13 Cahiers viennent maintenant s'ajouter aux collections de la BNF, formant un ensemble extensif sinon complet.   Proust avait déjà probablement achevé un premier état de La recherche durant l’été 1908. Ce début de roman se compose de nombreux fragments dont les premiers ont été mis au propre, recopiés puis dactylographiés. Ce premier volume se compose de trois parties : Combray, Un amour de Swann, et Nom de pays. Mais pendant la rédaction de ces fragments, l’auteur poursuit l’œuvre dans d’autres directions. Ainsi, en 1911, une version Du côté de chez Swann est prête et presque entièrement dactylographiée.   En 1912, les éditions Fasquelle (fusionnées depuis 1959 avec les éditions Grasset), le Mercure de France, et Ollendorf le refusent. Même accueil chez Gallimard en 1913 sur les conseils d'André Gide qui exprimera ses regrets par la suite. Finalement, le livre est édité à compte d'auteur chez Grasset en mai 1913 (pratique très courante à cette époque) mais bourré de fautes d’impression (image ci-contre). C’est à ce moment là qu’il prend le titre définitif de Du côté de chez Swann ainsi que son titre d’ensemble A la recherche du temps perdu. Toutefois, Proust apporte encore de nombreuses modifications à l’œuvre même après l’accord de publication, passant des 680 pages prévues initialement à 537 pages lors de l’impression. Il présente ce premier roman comme le premier d’une trilogie qui comportera… 6 suites !   Du côté de chez Swann est dédié à M. Gaston Calmette « Comme un témoignage de profonde et affectueuse reconnaissance « (1)     &...
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« autres feuillets.    La Recherche du temps perdu est constituée de sept parties : Du côté de chez Swann , À l'ombre des jeunes filles en fleurs (1919), Le Côté de Guermantes (en deux volumes, chez Gallimard, 1920-1921), Sodome et Gomorrhe I et II (chez Gallimard, 1921-1922) , La Prisonnière (posth.

1925), Albertine disparue (posth.

1927 - titre original : La Fugitive), Le Temps retrouvé (posth.

1927).

Le narrateur écrit sous le « je » autobiographique et ajoute à ses souvenirs de nombreuses réflexions sur le souvenir et le temps qui passe.

Marcel Proust retravaille de nombreuses fois son manuscrit et y attache un soin minutieux : style, composition, longueur de l'ouvrage, titres.

  L'ensemble des documents conservés à la Bibliothèque Nationale de France, à Paris, comprend essentiellement 75 cahiers de brouillon et 20 cahiers de manuscrits.

Il a été difficile de s'y retrouver car Proust a composé son oeuvre sur des supports très divers : cahiers reliés mais également feuilles volantes, paperolles (feuilles collées les unes aux autres dépassant parfois deux mètres).

Brouillons et manuscrits ont été mélangés dans leur classification officielle mais une reconstitution méticuleuse a permis de réunir en une belle reliure fabriquée pour les besoins de la conservation à la BNF les feuilles rédigées dans les cahiers et découpées pour préparer directement les dactylographies.

Proust corrigeait abondamment ses dactylographies, comme s'il s'agissait encore de brouillons.

L'oeuvre est toujours inachevée, ou plutôt en perpétuel devenir, quel que soit le degré atteint par son élaboration comme s'il n'y avait jamais de fin prévisible au travail de l'écrivain.   Un des 75 cahiers de brouillon Proust écrivait au lit, à la plume mécanique, et ce seraient des détails anecdotiques et insignifiants s'ils ne déterminaient pas une technique d'écrivain.

Il ne paginait pas ses cahiers de brouillon ni ne les numérotait (il le faisait cependant pour les cahiers de manuscrits), et il préférait donner des noms à ses pages ou à ses cahiers.. »

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