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DOSSIER DE LECTURE THERESE RAQUIN

Publié le 17/03/2024

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« DOSSIER DE LECTURE SUR « THÉRÈSE RAQUIN » DE ÉMILE ZOLA 1- Biographie de l’auteur Zola, de son vrai nom, Émile Édouard Charles Antoine Zola né à Paris, le 2 avril 1840, est un écrivain et journaliste français du XIXème siècle. Dès sa jeunesse, Émile Zola est passionné par la littérature.

Il accumule les lectures et envisage très tôt le projet d'écrire à titre professionnel.

Il considère dès son plus jeune âge l'écriture comme sa véritable vocation. En sixième, il rédige déjà un roman sur les croisades.

Ses amis d'enfance Paul Cézanne et Jean Baptistin Baille sont ses premiers lecteurs.

Il leur affirme plusieurs fois, dans ses échanges épistolaires, qu'il sera un jour un écrivain reconnu. Après avoir raté deux fois son baccalauréat.

Il est embauché aux éditions Hachette en 1862 en tant que commis puis comme chef de publicité. En 1864 il publie son premier livre, « Contes à Ninon ».

Mais celui-ci n'a pas vraiment marqué les esprits.

Émile Zola reste à Hachette jusqu'en 1866. Il a créé un mouvement littéraire nommé le naturalisme (cela consiste à décrire la réalité de façon très exacte, presque scientifique). Il sera considéré comme le chef de file du naturalisme, l'un des romanciers français les plus populaires, les plus publiés, traduits et commentés dans le monde entier.

Il aura durablement marqué de son empreinte le monde littéraire français.

Ses romans ont connu de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision. Il est aussi connu pour avoir défendu Alfred Dreyfus, un militaire français accusé d'avoir livré des secrets aux Allemands. Zola meurt à Paris le 29 septembre 1902 asphyxié dans des conditions mystérieuses. 2- Bibliographie de l’auteur Premiers écrits : C'est à 23 ans que Zola écrit déjà régulièrement dans plusieurs journaux, publie ses premiers romans et se fait connaître par des critiques provocatrices qui condamnent violemment l'art pompier alors à la mode au profit d'une nouvelle manière de peindre, celle de ses amis (dont Manet) qui deviendront les impressionnistes. Il a ainsi écrit de nombreux romans tels que : - Contes à Ninon (1864) - La Confession de Claude (1865) - Le Vœu d'une morte (1866) - Edouard Manet (1867) - Les Mystères de Marseille (1867) - Thérèse Raquin (1867) - Madeleine Férat (1868) Le cycle des Rougon-Macquart : La guerre qui ravage le pays et la chute de l'Empire en 1870 auraient pu l'inciter à se lancer en politique ; fort heureusement, Zola reste sur le vrai terrain de son génie, la littérature et édifie la fresque des RougonMacquart. Destiné d'abord à lui assurer des rentrées financières régulières, ce projet de 20 romans est évidemment autrement ambitieux : il s'agit de raconter l'histoire, sous le Second Empire, d'une famille à deux branches - l'une légitime, l'autre bâtarde -, de balayer ainsi l'ensemble des milieux sociaux et d'explorer à la fois la soif de jouissances et la descente vers toutes les déchéances.

Ces ouvrages sont audacieux. - La Fortune des Rougon (1871) - La Curée (1872) - Le Ventre de Paris (1873) - La Conquête de Plassans (1874) - La Faute de l'abbé Mouret (1875) - Son Excellence Eugène Rougon (1876) - L'Assommoir (1877) - Une Page d'amour (1878) - Nana (1880) - Pot-Bouille (1882) - Au Bonheur des Dames (1883) - La Joie de vivre (1884) - Germinal (1885) - L'Œuvre (1886) - La Terre (1887) - Le Rêve (1888) - La Bête humaine (1890) - L'Argent (1891) - La Débâcle (1892) - Le Docteur Pascal (1893) Il écrit également un grand nombre de recueils, dont : - Contes à Ninon (1864) - Mes haines (1866) - Mon salon (1866) - Nouveaux contes à Ninon (1874) - Le Roman expérimental (1880) - Le Naturalisme au théâtre (1881) - Nos auteurs dramatiques (1881) - Les Romanciers naturalistes (1881) - Documents littéraires (1881) - Le Capitaine Burle (1882) - Une Campagne (1882) - Naïs Micoulin (1884) - Nouvelle campagne (1897) - La Vérité en marche (1901) - Madame Sourdis (1929) (qui est un posthume) - Il écrit deux nouvelles : - Esquisses parisiennes (dans le recueil : Le Voeu d'une morte 1866) - L'Attaque du moulin (dans le recueil : Les Soirées de Médan 1880) Il écrit des pièces de théâtre de tout genre : Drames : - Thérèse Raquin (Théâtre de la Renaissance, 1873) - Renée (Théâtre du Vaudeville, 1887) - Madeleine (Théâtre-Libre, 1889) Comédies : - Les Héritiers Rabourdin (Théâtre de Cluny, 1874) - Le Bouton de Rose (Théâtre du Palais-Royal, 1878) Adaptations : - Les Mystères de Marseille (Théâtre du Gymnase, Marseille, 1867) - L'Assommoir (avec la participation d'Octave Gastineau, Théâtre de l'Ambigu, 1879) - Nana (Théâtre de l'Ambigu, 1881) - Pot-Bouille (Théâtre de l'Ambigu, 1883) - Le Ventre de Paris (Théâtre de Paris, 1887) - Germinal (Théâtre du Châtelet, 1888) 3- Contexte historique Le XIX siècle est un laboratoire politique, où s’expérimentent divers régimes.

Un siècle où l'écrit, dans sa production et sa perception, se renouvelle radicalement.

C'est un siècle de rupture par rapport à l'Ancien Régime, où explosion industrielle, scientifique et littéraire sont à l’appel. De tels bouleversements ne se vivent pas aisément, et « le mal du siècle » hante aussi bien les écrivains que leurs personnages. Du consulat à la chute du Premier Empire : En 1800, la Révolution française est bien terminée.

Elle a mis fin à l'Ancien Régime en transmettant les valeurs de liberté et de république.

Le Consulat, qui est né du coup d'État du 18 brumaire (9 nov.

1799), est dirigé par le Premier Consul Bonaparte. Mais Napoléon, en 1804, se fait sacrer empereur et instaure le Premier Empire.

Durant quinze ans, la France étend considérablement ses frontières et sa jeunesse rêve de gloire militaire. En 1815, l’armée napoléonienne est battue et humiliée à Waterloo. Napoléon doit alors abdiquer, et c’est le retour d’un roi, (Louis XVII puis Charles X) et de la toute-puissance de l’Église. De la monarchie de Juillet à la IIe République : En 1830, lors des journées de juillet appelées « les Trois Glorieuses », des émeutes populaires et républicaines mettent à bas la Restauration, dont les dérives monarchiques et autoritaires aboutissent à l'instauration de la monarchie de Juillet. Cette monarchie constitutionnelle, plus modérée que la précédente, est dirigée par Louis-Philippe, allié à des hommes nouveaux : grands bourgeois et riches banquiers qui sauront se tailler des lois sur mesure. En 1848, une nouvelle révolution populaire permet le retour de la République et la mise en œuvre de mesures progressistes : abolition de la peine de mort et de l'esclavage, liberté de la presse, suffrage universel. Mais l'espoir républicain et l'utopie socialiste ne tardent pas à s'effondrer avec le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851. Les libertés sont supprimées et l'armée remplace le peuple.

C'est le retour de l'Empire un an plus tard. Du Second Empire à la IIIe République : Le 2 décembre 1852, Louis-Napoléon Bonaparte devient l'empereur Napoléon III.

L'ordre moral s'impose.

Victor Hugo doit s’exiler.

D'autres écrivains préfèrent se retirer dans leur solitude créative et ne pas s'engager dans la vie politique.

Pourtant, dans le même temps, Paris bouillonne : on crée des gares, des boulevards, des grands magasins, des usines.

La nouvelle société industrielle a foi en la science mais assoit sa puissance Sur l'exploitation d'un prolétariat misérable, dont Zola se fait le peintre. De 1870 à 1871, c'est, comme l'écrira Hugo, l’ « Année terrible ».

Avec la guerre franco-prussienne, l'invasion de la France, le siège de Paris et la dépression sanglante de la commune (révolution parisienne).

La IIIe République commence de manière tragique. Malgré tout et en dépit des crises, des scandales financiers, de la polémique autour de l'Instruction laïque, etc… la démocratie bourgeoise s'installe durablement.

Les sciences expérimentales se développent avec Pasteur et Claude Bernard.

La fin du siècle est aussi l'époque de la construction de la tour Eiffel (1887), des premières automobiles, et de la naissance du cinéma.

La France découvre, grâce à l'art, les richesses des civilisations asiatiques et africaines, mais cette ouverture n'évite pas la montée du nationalisme et de l'antisémitisme, qui culmine avec l'affaire Dreyfus (1894), avec officier juif accusé à tort d'avoir trahi la France.

La position de Zola, dans cette affaire, est à la fois courageuse et exceptionnelle car, au tournant du siècle, les écrivains se désintéressent, en général, de l'action politique et se consacrent exclusivement à la littérature. Un siècle de bouleversements culturels : Le XIXe siècle est un siècle de rupture par rapport au passé car l'instruction se développe considérablement, d'abord avec les lycées, créés sous le Premier Empire, puis avec les lois scolaires de Jules Ferry en 1882. Dès lors, même si un livre reste un objet coûteux, le lectorat s'élargit. L'édition va devoir s'adapter pour publier un nombre toujours croissant d'ouvrages.

Certains éditeurs novateurs, comme celui de Zola, font fortune.

Si Zola, auteur à fort tirage, s'enrichit aussi, ce n'est pas le cas de la plupart des écrivains, qui doivent trouver des revenus complémentaires. Les circuits de distribution du livre se diversifient Bien sûr, comme au.... »

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