DON CAMILLO (analyse du personnage)
Publié le 07/10/2018
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Giovanni Guareschi est né en 1908, d'une mère institutrice, dans un village des plaines du Pô similaire à celui qu'il décrit dans ses livres. Après des études de droit, il s'oriente vers la peinture, le dessin et la caricature.
Après quelques années de collaboration à un journal régional, Guareschi entre en 1938 au Bertoldo, magazine humoristique milanais pour lequel il fait des dessins et des caricatures. Il en devient rédacteur en chef et le reste jusqu'à la guerre. Mobilisé, il finit dans un camp en Pologne, dont il sera tiré par les troupes anglaises en 1945.
De retour en Italie, Giovanni Guareschi collabore à un nouveau journal satirique, Candido, dans lequel il exerce sa verve de caricaturiste aux dépens des communistes, alors exclus du gouvernement mais puissants à l'échelle locale. A partir de 1948, s'inspirant de la réalité quotidienne de son village, il écrit Le Petit monde de don Camillo qui connaît un formidable succès en Italie, puis en Europe.
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Don
Camillo • 107
Don Camillo, de son côté, est un grand gaillard solide et
musculeux , qui n'hésite pas toujours autant qu'il le devrait
avant de distribuer des coups.
Il a lutté dans la Résistance
aux côtés de Peppone, qu'il connaît depuis l'enf ance .
Au vrai , don Camillo n'approuve pas toujours la conduite
égoïs te des propriétaires terriens, qu'il rappelle à leurs de
voirs par de vigoureux sermons.
Mais il est opposé aux
communistes, aux «sans-Dieu >>, à qui il refuse la domination
du village .
La bagarre est donc perpétuelle entre les deux
hommes, qui rivalisent d'astuce et de roublardise à chaque
nouvelle occasion.
La situation se complique d'autant que, communistes ou
pas, les hommes et les femmes du village entretiennent tous
plus ou moins un vieux fond de foi catholique, respectent le
prêtre plus qu'ils ne l'avouent et sont peu soucieux de man
quer à ces rites essentiels que sont baptême, communion ou
extrême-onction.
Don Camillo voit ainsi arriver de temps à
autre , en cache tte, tel ou tel qui, poussé par sa femme, vient
lui demander aide ou conse il.
Amitié et estime réciproque permettent à don Camillo et à
Peppone d'oublier leurs querelles ct, dans les cas graves,
d'agir ensemble pour le bien de la commune .
Ils dissimulent
alors leur action, pour ne pas plonger leurs partisans dans la
perplexité ...
C'est ainsi qu'ils arrangent le mariage de deux
jeunes gens issus chacun d'un des clans, malgré l'opposition
de leur s parents, qu'ils aident un mari malheureux à mettr e
au pas une femme qui le tyrannise ou qu'ils s'assurent que
Mme Cristina, la vieille institutrice , sera en terrée avec, sur
son ..:ercuei l, le drapeau de la fam ille royale, ainsi qu'elle l'a
souhaité en mourant.
Dans les cas grav es, don Camillo n'hésite pas à demander
conseil directement à Jésus qui, du haut de son crucifix, veille
sur l'activité de la petite église.
Et Jésus lui répond toujours,
car c'est ainsi que cela se passe dans ce petit village d'Italie,
près du Pô, entre fleuve et montagne ..
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