Devoir de Philosophie

Dom Juan (scène d'exposition)

Publié le 03/07/2012

Extrait du document

juan

→ Dom Juan se présente toute suite comme un homme insaisissable, qui se dérobe de sa fiancée. → La convention voulant que le mariage heureux soit le centre de la comédie est brisée, le héros est décrit péjorativement comme un « pèlerin « (registre épidictique* du blâme), cela souligne la duplicité (= mal honnêteté) de Dom Juan. → Champs lexical de la duplicité amoureuse dans la tirade de Sganarelle : « épouseur à toutes mains «, « attraper les belles «, « Sardanapale « (figure de luxure). Cette duplicité et son appétit de conquête sont représentés par le style. → Le libertinage sensuel est mis en valeur par son désir sexuel sans frein, associe au diable selon les chrétiens, il le fait d'une façon exubérante et sans limite ce qui est choquant pour la vie chrétienne. → Il ne respecte pas les nœuds sacres du mariage. Il va bafouer ces nœuds sacrés uniquement pour se livrer à la débauche, aux désirs sensuels et physiques. → L’honneur de ses conquêtes est ruiné, leurs vies sont terminées, et il ne se cache pas de ces femmes : il est orgueilleux (L’orgueil est l’un des sept péchés capitaux).

juan

« Juan, sa culture montre sa classe sociale, tandis que chez Sganarelle cela montre son ridicule, il essaie justement de singer son maitre.→ L’expression « un pourceau d’Epicure* », tirée des Epîtres d’Horare souligne l’éducation prétendue de Sganarelle.

« Un vrai Sardanapale » montre aussil’étalage d’une culture mal-maîtrisée.

La référence à l'antiquité fait de lui un valet cultivé mais qui ne sait pas de quoi il parle.

(Sardanapale : roi assyrien symbolisantla luxure).→ La métaphore filée de la peinture « ce n’est là qu’une ébauche […] de pinceau » montre que le valet se prend pour un peintre.

Elle témoigne de la vanité deSganarelle et son essai de fasciner Gusman.→ La verdeur populaire (= lagunage familier) est employée.

Le mélange entre la verdeur populaire et le langage soutenu emprunté de Dom Juan créée le comique.→L'emploi ironique du mot "pèlerin", un terme religieux qui montre que Dom Juan est malhonnête, ne s’applique pas à Dom Juan puisque il ne croit pas en Dieu.→Le terme dépréciatif "épouseur à toutes mains" un terme très péjoratif, appartient au registre burlesque et familier (farce).→ Les amplifications burlesques comme « il aurait encore épousé toi, son chien et son chat » créent un véritable effet comique.→ Le verve bouffon (= le fait d’être éloquent) est remarquable dans son discours riche en figures de styles :•Hyperbole: “Être au diable que d'être a lui"•Gradation décroissante: “Dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne"•Antithèse classique: “ni trop chaud, ni trop froid"Sganarelle exagère mais cherche à donner à sa vie un gout dramatique et aventurier.→ Sganarelle introduit le registre comique de la pièce grâce à ses fanfaronnades (= faire le beau) et à sa fantaisie verbale.

Le registre comique permet d'atténuer lesujet grave de la pièce. Le rôle de l'exposition est de présenter les personnages.

Le rôle de Sganarelle est d'introduire le personnage principal : Dom Juan. ІІІ- Un héros hors du commun :A) Un amoureux en fuite : → Dom Juan se présente toute suite comme un homme insaisissable, qui se dérobe de sa fiancée.→ La convention voulant que le mariage heureux soit le centre de la comédie est brisée, le héros est décrit péjorativement comme un « pèlerin » (registreépidictique* du blâme), cela souligne la duplicité (= mal honnêteté) de Dom Juan.→ Champs lexical de la duplicité amoureuse dans la tirade de Sganarelle : « épouseur à toutes mains », « attraper les belles », « Sardanapale » (figure de luxure).Cette duplicité et son appétit de conquête sont représentés par le style.→ Le libertinage sensuel est mis en valeur par son désir sexuel sans frein, associe au diable selon les chrétiens, il le fait d'une façon exubérante et sans limite ce quiest choquant pour la vie chrétienne.→ Il ne respecte pas les nœuds sacres du mariage.

Il va bafouer ces nœuds sacrés uniquement pour se livrer à la débauche, aux désirs sensuels et physiques.→ L’honneur de ses conquêtes est ruiné, leurs vies sont terminées, et il ne se cache pas de ces femmes : il est orgueilleux (L’orgueil est l’un des sept péchéscapitaux). B) Un homme sacrilège : → Dom Juan est un héros qui se place en dehors des normes morales et religieuses.

Pour l’Eglise, il est un homme dangereux.

Cela est souligné par le mot « diable» répété deux fois.→ Il ne respecte ni les codes religieux admis par tout le monde, ni les codes moraux.

Il ne respecte ni les apparences, ni les profondeurs religieuses.

« Chien », «diable » montrent que Dom Juan n'est pas un humain.→ L’énumération « un enragé, un chien […] Sardanapale » montre que Dom Juan est un homme matérialiste et épicurien : C’est un homme qui veut gouter le plaisirà travers ce qu’il peut toucher.

Son amour du plaisir l’éloigne de la transcendance, il ne vivra que dans le plaisir terrestre.→ Il est un vrai libertin*.

Le châtiment divin de Dom Juan est douté par Sganarelle « Suffit qu’il faut que le courroux du Ciel l’accable quelque jour ». C) Un grand seigneur méchant homme : → Dom Juan défit allègrement les lois divines et humaines car il est un aristocrate profitant de ses privilèges et de son éducation pour s'arroger une supériorité facilesur les autres.→ Sganarelle souligne avec effroi ce pouvoir social « Un grand seigneur méchant homme est une terrible chose »→ Il a un profond mépris affiché pour la croyance des autres ("traite de billevesées"= bêtise), mais aussi un mépris pour les femmes: il n’a pour elles aucun respectno soucis (Il brise la vie de ces conquêtes qu’il les avait séduites par la tromperie).Il se montre comme un prédateur « attraper les belles », « il me fait voir tant d’horreur ».→ Tous les blâmes dits par Sganarelle sont prouvés par les actions de la pièce.→ Comme étant un noble, on voit son gout pour l’excès et la dépense (Il ne travaille pas).

Cela exprime le tempérament aristocratique et la démesure.→ Contrairement au roturier qui est obligé de travailler pour vivre, Dom Juan jouit d’un continuel loisir qui lui permet d’accumuler les conquêtes (comparaisonavec « Sardanapale »).→ L’allégresse provocante choque, il ne cache pas ses péchés, il est heureux et cela lui est égale. Conclusion : La scène d'exposition originale car elle permet de préparer l'arrivée d'un héros hors du commun à travers des portraits croisés.Le héros ambigu, inquiétant, séducteur, sacrilège fascine au moins Sganarelle qui dresse un portrait choquant pour Gusman et pour les spectateurs.Le ton de la pièce appartient à la comédie, mais le thème religieux qui apparait dès la scène d'exposition paraît polémique (Au XVIIème siècle, le sujet religieux a descontroverses brulantes).Certes dom Juan est condamné pour son impiété et son immoralité, cependant Sganarelle et sa crédulité superstitieuse ne sont pas de bon défenseur de la foicatholique.Molière semble insinuer (= sous-entendre) que la crédulité du valet balourd est aussi condamnable que le libertinage du maître. Vocabulaire : Epicure : Philosophe important → philosophie épicurienne : profiter de la vie d’une façonmodérée et préparer sa fin → Carpe diem : profit du jour présent.« Pourceau d’Epicure : celui qui ne respecte pas cette philosophie et se roule dansL’excès de plaisirs physiques. Registre épidictique : registre de l’éloge et du blâme. Libertin : (Lat.

: libertus= esclave affranchi).

Au XVIIème siècle, le libertin est l’homme quine connait aucune autorité étrangère et supérieur à celle de la conscience, et quirevendique une indépendance totale vis-à-vis des pouvoirs de l’Etat, de l’Eglise etdes traditions intellectuelles.

Cette attitude, à une époque d’ardente renaissance du. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles