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Dom Juan. (Molière) Acte II scène 4. Commentaire

Publié le 10/06/2012

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juan

2.Le burlesque tient donc dans un fonctionnement du/des genre(s). Ce n’est pas la séduction d’un homme vis-à-vis des femmes qui est ici représentée, mais bien le rapport entre parole et engagement mis en cause dans un rapport, moins sexualisé que mécanisé (mais on peut penser au Casanova de Fellini pour cette représentation compulsive du libertin) - dans un troisième genre : l’humain. Le séducteur, c’est celui qui opère bien ailleurs que là où les sexes se partagent, dans l’humain qui traverse la division sociale des individus. 3. En ce sens, la scène place la source du genre burlesque en Dom Juan lui-même, Sganarelle n’étant que la manifestation extérieure de cette cause interne. C’est bien Dom Juan qui est ici le moteur de l’effet burlesque, et non seulement sa victime : il en est le moteur au sens d’une cause, d’une dynamique, en dehors de son être aristocratique. D’où le rabaissement nécessaire dont la scène précédente a été le moyen, et qui continue ici. Ce n’est plus une identité sociale qui est en cause (la puissance de l’aristocrate), mais le dispositif narcissique de la séduction et sa mécanique pro p re, librement abandonnée à une parole sans ancrage dans une différence entre le vrai et le faux.

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