Dom juan lect analytique
Publié le 08/05/2013
Extrait du document


«
3. l25 à 50 : il expose sa strat égie, qui fait de la conqu ête amoureuse une entreprise aussi exaltante que la conqu ête guerri ère. Retour
au « on » et aux g
énéralit és, pour d éfinir et justifier sa conception. Ici commence une p ériode oratoire construite sur la proposition
principale en t
ête : « On go ûte une douceur extr ême à » qui contient une s érie de compl éments « r éduire … » 66, « voir » 67, «
combattre » 68, « vaincre » 71, « mener » 72 qui abordent les diff
érentes phases de la s éduction ; à l’int érieur, des subordonn ées
d
écrivent l’attitude de la femme « les r ésistances qu’elle nous oppose » 71, « les scrupules dont elle se fait un honneur » 72 et enfin la
victoire du s
éducteur « o ù nous avons envie de la faire venir ». Cette p ériode est éloquente, elle suit les d étours de la strat égie du
s
éducteur, exprime le plaisir de la tactique, c’est le vocabulaire militaire qui d écrit l’entreprise amoureuse.
>C
élèbre m étaphore de la conqu ête est suivie d’une phrase commen çant par « mais » qui d écrit au contraire la suite de la conqu ête.
La phrase est coup
ée en deux, la 1 ère partie reprend la m étaphore de la mort de fa çon plus l égère (« endormons »), la 2 ° partie
rebondit sur l’
évocation d’une nouvelle conqu ête.
4. « Enfin » indique le bilan. L’enthousiasme grandit, cet orgueil l’entra
îne à la m égalomanie, il termine par une comparaison
audacieuse entre ses conqu
êtes amoureuses et celles d’Alexandre le grand. [IV ° s avant JC, conquit le monde grec, l’Egypte et l’Asie
jusqu’
à l’Inde, il est au XVIIe chez les moralistes].
Le texte est donc bien un discours construit qui oppose deux th
èses, la fid élité et l’amour conqu ête, en mettant en valeur cette
derni
ère par la place qu’elle occupe dans le plan, les types de phrases, les images.
CUn brillant plaidoyer :
> Malgr
é l’immoralisme du contenu, cette tirade s éduit le lecteur. On d ésapprouve la cruaut é du libertin mais on admire son audace.
> La langue de DJ manifeste l’
éducation de l’aristocrate et les raffinements de l’esth ète> contraste comique avec la balourdise et le
p
édantisme de Sganarelle.
>Vocabulaire pr
écis et choisi : « objet » d ésigne la personne aim ée en style galant. « se piquer de » = mettre un point d’honneur à
poss
éder une qualit é= registre élevé de la langue.
> Rythme des phrases qui donne une impression d’harmonie qui traduit le d
étachement sup érieur de DJ : tirade cadenc ée comme un
po
ème avec de nombreux octosyllabes : « quoi !...frapper les yeux »ce rythme agit comme une incantation qui endort la conscience
critique.
> DJ sait frapper l’esprit et l’imagination= il aime les comparaisons= le texte comprend deux r
éseaux d’images : Le 1 er
: amour
>guerre. Le 2 nd
: utilisation du langage juridique pour l
égitimer l’inconstance du protagoniste : « « engag é » « faire justice » « m érite »
« tributs o
ù la nature nous oblige »
> DJ se cr
ée un droit et se r éclame de la « nature » qui lui semble une puissance plus souveraine que les lois sociales.
> usage d’hyperboles : s’attacher durablement
à une femme devient : « s’ensevelir pour toujours dans une passion » et « ê tre mort
d
ès sa jeunesse ». Un cœur ne lui suffit pas, il en voudrait « dix mille » . Il se sent « un cœur à aimer toute la terre » . Il est pr êt à
faire la conqu
ête « d’autres mondes » => hyperboles manifestent la m égalomanie et le fol orgueil du personnage.
> DJ attaque vivement sa tirade par des exclamations et interrogations. Homme d’action, sa volont
é et all égresse s’expriment par
l’abondance des verbes.
> Spectateur se trouve dans la position de Sganarelle qui, fascin
é, ne sait comment r éagir .
II.
Conception de l’amour et portrait du séducteur
1. Le rejet de la fid
élité
>DJ R
écuse l’id ée de l’honneur li é à la fid élité. Les deux notions(honneur et fid élité) appartiennent aux valeurs de la noblesse. «
Faux honneur d’
être fid èle », « la constance n’est bonne que pour les ridicules ».
>Il rejette ces valeurs telles qu’elles sont pratiqu
ées : « les scrupules dont elle se fait un honneur », l’honneur de r ésister chez la
femme, l’honneur d’
être fid èle pour les deux.
>Au lieu d’
être la marque d’une âme forte et noble, la fid élité traduit un manque de personnalit é. On sent que le grand seigneur a
pris de la distance avec les repr
ésentations traditionnelles telles qu’on les trouve encore à l’époque de Louis XIII et de Louis XIV
chez Corneille. C’est une
époque r évolue, qui ne correspond plus aux pratiques r éelles, comme par ex à la cour de Louis XIV. Au
fond, « demeurer au premier objet qui nous prend » n’est pas justifi
é, c’est un peu le fruit du hasard (« l’avantage d’ être rencontr ée la
premi
ère »). .
»
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