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Dom Juan dissertation: gai savoir et Dom Juan

Publié le 26/12/2022

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« Dissertation littérature: un gai savoir? Dom Juan est une pièce de théâtre que Molière a écrit en 1665 en réponse à l'interdiction de Tartuffe, pièce dans laquelle le but avoué de Molière était de s'attaquer à l'hypocrisie religieuse.

Tartuffe a été censuré car il critique ouvertement les faux dévôts, voire même les dévôts.

Molière entreprends donc l'écrture de Dom Juan en 1665 pour reprendre de manière moins ouverte sa critique.

Dom Juan, dont le héros épnyme est inspiré d'un seigneur espagnol du XVIième sicèle, qui enleva la fille du commandeur, la déshonora et l'abandonna, était alors devenu un personnage légendaire que Molière va mettre en scène.

L'intention intiale de Molière est de critiquer un "vice à la mode" et l'hypocrisie.

Dom Juan est un libertin, un libre penseur qui ne veut pas céder au lois qui régissent sa société et qui sont censées régir sa conduite également.

Selon Jacques Prévot, le libertinage "met en question les modèles.

Les héros n'existent plus.

Aucun personnage n'a la moindre stature héroïque.

Au naufrage qui engloutit l'appareil idéologiques (...), rien n'échappe.

Un idéal surgit, seul: la liberté.

Liberté de penser, malgré tout, liberté de dire, malgré tout".

Mais au finale, qu'est ce que le libertinage? C'est un "mouvement" qui naît au XVIième sicèle désignant les personnes ayant une croyance liée au matérialisme, à la nature, un esprit libre et détaché politiquement, religieusement mais aussi détaché des moeurs de leur société.

Le libertin s'oppose au croyances traditionnelles et conventionnelles et est attiré par les nouvelles pensées libres, vivant pour le plaisir dans tous les domaines.

Ce courant littéraire est très inspiré des idées épicuriennes selon lesquelles le monde fonctionnerait en suivant les lois dites "de la nature" et que l'Homme, en tant qu'esprit libre doit utiliser ses sens, ses pensées pour essayer de le comprendre au lieu de suivre aveuglément le dogme e le croyances imposées par l'Eglise: c'est un déniaisé.

Jacques Prévot parle également de modèles qui sont les oeuvres par excellence respectant les règles d'écriture de leurs époques sans aucunes transgressions.

En ce qui concerne Molière et son époque, un modèle littéraire serait une oeuvre respectant les règles du classicisme notamment les trois unités ( l'unité d'action, de lieu et de temps) mais aussi ne porter aucune critique à la société et à ses meours: une oeuvre simple ayant pour but de plaire et d'instruire 'placere at docere).

La question du héros est aussi pertinente à se poser en ce qui concerne les pièces de Molière.

En effet, nous ne retrouvons l'image modèle du héros: le but de Molière n'étant pas de créer un personnage plaisant, héroïque, faisant rêver mais des personnages auquels, les personnes, le publique de son théâtre puisse s'identifier, volontairement où pas.

La notion la plus importante que nous retrouvons à travers nos deux oeuvres étudiées est la notion de liberté.

La liberté dans Molière est visible sur plusieurs plans.

Tout d'abord il prend une grande liberté dans son écriture que ce soit dans la forme (pour Dom Juan par exemple où il écrit en prose) et dans le fond à travers ses différents et nouveau thèmes d'écriture.

La liberté est la base essentielle pour un déniaisé. Il fait prendre des libertés à ses personnages qui sont finalement ses libertés à lui.

En quoi est-il possible de qualifier le libertinage comme une littérature anti-héroïque? Peut-elle être à la fois anti-héroïque et inversement, héroïque? Nous verrons dans un premier temps que oui, le libertinage peut se définir comme une littérature antihéroïque selon certains critères, puis que celle-ci peut être une nouvelle forme d'héroïsme révolutionnaire, nouveau et en avance sur son temps, de nouveau héros, une nouvelle forme d'héroïsme donc et enfin que le libertinage peut-être considérée comme héroïque et anti-héroïque à la fois: une littérature totale. Nous pouvons considérer dans un premier temps que oui, le libertinage peut se définir comme une littérature antihéroïque.

Anti-héroïque car nous assistons tout d'abord à une inversion totales des valeurs et à un non respect de ces derniers. Nous pouvons voir cette inversion des modèles premièrement à travers Dom Juan et Sganarelle: Dom Juan est un grand seigneur mais un grand seigneur lâche et incapable d'assumer ses actes, qu'il relègue souvent à Sganarelle: par exemple à la fin de l'acte II scène 5 lorsque Dom Juan apprend que des hommes sont à sa recherche il a la brillante idée de se déguiser en paysan et donne à Sganarelle un déguisement de médecin: on peut voir ici une inversion des cathégories sociales: le bourgeois devient simple paysan et le valet devient homme de sciences.

Toute cette mascarade est mise en place pour que les deux hommes ne soient pas reconnus et passent inaperçus aux yeux des hommes qui les recherches.

On peut voir ici que Dom Juan est incapable d'assumer la conséquence de ses actes: si ces hommes sont à sa recherche c'est du au fait qu'il a déshonoré Don Elvire et qu'il a abandonné cette dernière: ses frères ont suivi Dom Juan pour la venger et récupérer l'honneur familial, cependant Dom Juan n'a que faire de tout ceci.

L'inversion des modèle peut également être vue à travers les éloges paradoxaux que fait Sganarelle par exemple dans la scène 1 de l'acte I au sujet du tabac.On peut également voir une inversion des modèle à travers le personnage de Chrysale dans Les femmes Savantes.

En effet, ce bourgeois, marié à Philaminte et père de ses deux filles Armande et Henriette est incapable de s'affirmer devant sa femme.

C'est un lâche tout comme Dom Juan, incapable d'assumer son rôle de père et de chef de famille.. On peut voir ici déjâ une critique de la société par Molière premièrement une critique de l'hypocrisie qui touche fortement sa société, un "vice à la mode" mais aussi la critique des hommes qui se laisse piétiner par leurs femmes sous prétextes que celles-ci sont savantes où du moins se font passer pour savantes, et donc mieux placées que leurs maris et plus aptes à prendre des décisions importantes.

Ces comportements sont donc indignes pour des figures censées être héroïques.

Dans les Femmes Savantes, il est difficile de voir qui entre Armande où Henriette pour endosser l'image de héros étant donné que les deux défendent des point de vues de leurs société mais deux points de vues totalement différents: d'un côté l'amour des sciences et le dévouement à celles-ci et d'un autre, l'amour des traditions et "des grossiers plaisirs" (actes 1, scène I) .

Nous pouvons considérer la figure de libertine est représentée par Armande, qui est un esprit libre, et fait le choix de vivre pour l'amour de la philosophie.

Cependant, dans la mise en scène de Macha Makeïeff, nous pouvons voir que le personnage d'Armande est tourné au ridicule: c'est un jeune femme de taille petite, les cheveux décoiffés: une image de folle, le nez dans ses livres: hors, un héro est censé être sur de lui, un modèle donnant envie qu'on lui ressemble, un modèle auquel on peut s'identifier: chose impossible avec ce personnage. Après avoir étudié l'inversion des modèles, passons maintenant aux caractéristiques de ces derniers. Dom Juan est un personnage égoïste, qui dans le besoin permanent de défier et demépriser les autres.

Pour lui, l'amour est comme un combat, qui n'a d'intérêt pour lui que si l'adversaire résiste: un jeu donc.

C'est également un pervers qui pour satisfaire son égoïsme et son besoin de jouïssances ne recule devant rien.

Sganarelle décrit son maître comme "un hérétique, qui ne croit ni ciel, ni enfer [...] un pourceau d'Epicure, [...]" attirés par la beauté des femmes, il les traites comme des animaux: "Peut-on rien voir de plus agréable, tourner un peu (...), hausser un peu la tête (...) que je vois un peu vos dents..." (Actes II scène 2).

Le jeu est ici pervers et les résistance de ses amantes le séduisent: il n'est jamais séduit que par une seule femme disponible, promise à un autre (Pierrot) ou d'un milieu social différents.

Le personnage de Dom Juan ne peut résister à ses impulsions sexuelles et les femmes ne sont que des objets que l'on peut s'approprier.

C'est aussi un menteur et un homme sans égards pour les autres.

Dom Juan n'hésite pas à trahier ses conquêtes, à les abandonner, malgré le déshonneur qui peut en résulter (Don Elvire).

La femme est pour lui un objet sexuel et le fait de briser le couple Charlotte-Pierrot lui apporte une grande satisfaction de jouïssance. Cynique, il sait jouer la comédie du sentiments à ses conquête et leur faire croire qu'il va les épouser: "Je n'ai point d'autre dessein que de vous épouser" (tout en sachant qu'il ne respectera pas sa promesse), ce qu'il fait d'ailleurs avec Charlotte et Mathurine, deux pauvres paysanes naïves, en utilisant des paroles qui flattent et persuadent, multipliant les adjectifs élogieux: belle, jolie, mignonne, charmante, agréable..

On peut également voir qu'il prend plaisir à faire mal, comme le dit très bien Sganarelle dans l'acte I scène 1: si c'est un grand Seigneur c'est aussi "un méchant homme", qui utilise sa position sociale et la crédulité de ses interlocuteurs pour mieux les tromper.

Face à un pauvre qu'il rencontre, il pervertit le rapport habituel de la charité faisant du pauvre un homme intéressé.

Dom Juan est un personnage immoral est donc un anti-héros: d'ailleurs il ne réussit pas toujours.

Il est un beau parleur, mais sa réthorique n'est pas infaillible.

Don Elvire finira par le rejeter: "Non, vous dis-je, ne perdons point de temps en discours superflu.

Laissez-moi vite aller, ne faites aucune instance pour me retenir, et songez seulement à profiter de mon avis".

Dom Juan aura le même échec avec Don Carlos: "Croyez-vous Don Juan nous éblouir par ces belles excuses?, ou encore avec le pauvre "Non Monsieur (...) j'aime mieux mourir de faim". Dom Juan est donc un homme médiocre, ridicule dans ses excès, anti-héros qui perd de sa crédibilité en choisissant l'hypocrisie.

Si Dom Juan fascine, parce qu'il assume avec fierté et le crit haut et fort ses transgressions sociales et religieuse, sa "conversion" à l'hypocrisie (Actes V scène 1 et 2) en font un anti-héros qui peut décevoir le spectateur.

Dans la scène 1 de l'acte V, Molière signale que Dom Juan fait l'hypocrite, face à son père Don Louis.

Il fait semblant de regretter les désordres réultant de sa conduite pour satisfaire son père et lui dire ce qu'il souhaite entendre.

Un Dom Juan qui jusqu'à présent ne cachait pas ses principes religieux et oraux a décidé de faire le choix de l'hypocrisie.

Ce "vice à la mode qui passe pour vertu".

Dans l'acte V scne 2, Don Juan explique à Sganarelle ce choix, véritable coup de théâtre qui convertit Don Juan à la tartufferie.

Pour être tranquille face à sa société, il lui suffira de jouer le rôle de l'homme bien et honnorable.

Dom Juan sait pertinnement que ni la haut place de son père dans la société ni sa place à lui ne le protégerons face au désordre qu'il cause: c'est un hors la loi. Le spectateur ne peut donc s'identifier à un homme révolté et fier de sa révolte mais doit prendre conscience de ce revirement.

C'est un hors-la-loi mais il ne brave plus les convenances sociales et le conformisme religieux et en ce sens, il peut être qualifié d'anti-héros. Dans Les Femmes Savantes, celle qui pourrait prétendre au titre d'héroïne, Armande donc, passionée de sciences et de la philosophie, nous pouvons percevoir en elle une grande prétention d'esprit, un orgueil démesuré où snobisme et jalousie s'entremêlent pour former un personnage complexe, aux multiples facettes.

Cet orgueil si présent dans le coeur et l'âme d'Armande est perceptible à plusieurs reprises dans la pièce, comme par exemple le fait qu'elle soit incapable d'admettre que Clitandre a cessé de l'aimer et que l'amour de celui-ci pour Henriette est véritable.

Armande fait également preuve d'un snobisme "enrag", méprisant tout ce qui lui semble vil et bas : " Laissez aus gens grossiers, au personnes vulgaires / Les bas amusements de ces sortes d'affaires/ A de plus hauts objets élevez vos désirs, / Songez à prendre un goût des plus nobles plaisirs." ( Actes I scène 1).

C'ets donc un personnage ambigu et complexe, agité par de nombreuses passions, certainement complémentaires les unes des autres; tout ceci en fait un personnage peu sypathique, orgueilleux à l'extrême, jouant également un rôle important dans la progression dramatique puisqu'elle appuie sa mère dans le projet de marier Henriette à Trissotin tout en déplorant secrètement ne pas avoir été choisie pour être l'éouse de celui-ci. Après avoir étudié la figure anti-héroïque des personnages libertins, passons maintenant.... »

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