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DOM JUAN DE MOLIERE: analyse de l'ACTE IV de la pièce

Publié le 03/05/2011

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Après le mouvement de l'acte III, Molière va introduire une pause. L'acte se déroule dans un appartement : c'est dire qu'on revient au cadre traditionnel de la comédie. Nous nous attendions à d'étranges événements, depuis la rencontre avec la statue; or nous nous retrouvons plongés dans la vie la plus quotidienne : une entrevue avec un créancier, des rencontres avec la famille (le père, l'épouse). Il faudra que nous arrivions à la fin de l'acte pour que le Commandeur vienne rappeler sa présence et la proximité du châtiment. Les refus de se convertir : Don Juan est la pièce des occasions manquées. Dans chacun des trois premiers actes des occasions de conversion se sont proposées • La rencontre avec Elvire (I, 3). • Les plaintes de Pierrot (II, 3). • Les objurgations de Don Carlos (III, 4). Dans l'acte IV, ces rappels au changement de vie vont se faire plus pressants, plus nombreux, plus clairs (IV, 4 et 6).   

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« II L'imprudence des voeux humains (l.

8-17).III Don Juan déshonore son nom (l.

17-29).IV Ce qu'est la vraie noblesse (l.

29-47).V Insolence de Don Juan et menaces de Don Louis (48-fin). Place de la scène. a Un nouveau trait odieux de Don Juan.cf.

scène avec Elvire, scène du pauvre, scène de M.

Dimanche.

(43) (II,2) (IV, 3)Opposer la scène avec Don Carlos (III, 3).

La noblesse de Don Louis montre que son fils a choisi le mal de lui-mêmeet non par l'éducation et l'influence familiale.b Un nouvel avertissement.Cf.

celui d'Elvire (1,3) de Sganarelle (IV, 1) traduisant celui du Commandeur.c Un exposé des idées de Molière.Cf.

Cléante (Tartuffe) ou Béralde (Le Malade imaginaire).Ici (cf.

Sganarelle : « Un grand seigneur méchant homme ») hostilité à la fausse noblesse (comme fausse dévotion,fausse science des médecins, fausse élégance des précieux). Les idées de Molière. a La naissance n'est rien ou la vertu n'est pas.Lieu commun, cf.

Sénèque (Lettres à Lucilius); Juvénal; Boileau (Sat.

V).Mais Molière va plus loin :« la vertu est le premier titre de noblesse » (non une addition nécessaire).« Je ferais plus d'état du fils d'un crocheteur qui serait honnête homme que du fils d'un monarque qui vivrait commevous.

» Surtout « Qu'avez-vous fait dans le monde pour être gentilhomme ? » Réponse de Figaro : « Vous vous êtesdonné la peine de naître et rien de plus » (voir aussi Dorante du Bourgeois). b L'imprudence des voeux humains.Autre lieu commun.

Cf.

La Fontaine :— Les grenouilles qui demandent un roi.— L'Ane et ses Maîtres, les Souhaits.— Le Cerf se mirant dans l'eau.

Il faut « laisser au ciel le soin des choses qu'il nous faut ».

Epicurisme : suivre lanature, la laisser faire (cf.

la médecine), ne se mettre en peine de rien. La forme. a Le ton solennel et oratoire.Tours exclamatifs : « Hélas, que nous savons peu...

» « Ah! quelle bassesse est la vôtre! » et interrogatifs (toutesles phrases suivantes).

Les anaphores .: un engagement de leur faire le même honneur, de suivre les pas, etc.Apprenez enfin qu'un gentilhomme (...)que la vertu, (...) que je regarde (...) et que je ferais... b Les fréquentes antithèses.« Vous êtes las de me voir », « je suis las de vos déportements ».

« Le chagrin et le supplice », « la joie et laconsolation ».« Sortis d'un sang noble », « vivre en infâmes ».« Monarque qui vivrait comme vous »... c La régularité du rythme.Vers blancs plus ou moins apparents :« La naissance n'est rien où la vertu n'est pas » ( = Corneille).

Grandeur solennelle de la tirade, mais aussi fait mieuxressortir l'insolence de Don Juan. SCÈNE 5 : Inhumanité de Don Juan. Réflexion qui met Don Juan non seulement au ban de sa caste, mais au ban de l'humanité (l.

1-4).Attitude habituelle de Sganarelle : velléités de remontrance, qui se convertissent sous l'effet de la poltronnerie ensoutien total du maître.. »

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