Dom juan acte 1 scene 2
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
3.
Eloge de l'inconstance « les inclinations naissantes..changement » L63-654.
L'amour de la conquête.
Métaphore filéeLa tirade de Dom Juan : -questions rhétoriques en réfutant la thèse de Sganarelle de la l125 à 131.
Puis desexclamatives.
Il critique la fidélité, la morale traditionnelle.
La tirade commence par des présents de vérité généraleavec les pronom « on » « nous ».
Tend à l'universalité.-A partir de la ligne 132 : il développe jusqu'à la fin sa propre thèse il fait l'éloge de la beauté féminine et l'éloge del'inconstance.
Il utilise une métaphore filée qui dure plus de plusieurs lignes.
Sganarelle a été sensible à l'art oratoirede Dom Juan « vous tournerez les choses d'une manière a ce que vous avez raison » il est séduit mais n'est pasroulé.
2)L'inconstance
Don Juan justifie ici l'infidélité, par une idée de la justice : " Les justes prétentions qu'elles ont sur nos coeurs " (ligne 13 ), « j'ai beau être engagé..la nature nous oblige » (L56-60).
Il obéit donc selon lui en faisant cela a lanature ( ligne 21 ) : " ou la nature nous oblige ".
Il se justifie donc sur le plan culturel et naturel, et montrel'importance de la nature chez les libertins, qui est supérieure a la religion et l'éducation.
C'est une force selon lui quile surpasse ( argument peu valable ).
Don Juan dénigre la fidélité et la méprise : il utilise pour la qualifier des termespéjoratifs ; " la constance " , " ridicules " , " faux honneur ".
La fidélité est comparable a la mort pour Don Juan.
Pourlui le plaisir est dans la conquête, il montre son gout pour la nouveauté ( ligne 27 ) : " l'amour est dans lechangement " , et son gout pour la résistance.
On peut aussi voir en ce gout de la conquete un narcissisme : DonJuan veut s'assurer qu'il plait, qu'il existe.
Dom Juan commente à Sganarelle que ce sont les autres qui sont dans l'erreur à aimer toujours la même personne etque le dévouement ne fait pas partie des aptitudes des grands de ce monde .
Comme nous il est démontré par lesmétaphores à partir de la strophe 47 : " …de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sajeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux ".Si le changement, le mouvement sont cesqualités, il ne cherche guère la continuité.
Dom Juan est une pièce classique mais avec des tendances baroques :irrégularité (au sein de cette pièce=> lemélange des genres) comme dans La place royale Corneille.Par opposition à l'éloge de la liberté sexuelle, la critique de la fidélité passe par l'utilisation de l'oxymore « fauxhonneur d'être fidèle » « s'ensevelir pour toujours dans une passion » métaphore qui associe la fidélité à la mort.
«mort dès sa jeunesse » Le mariage est une prison « tu veux que l'on se lie » « et tout le beau de la passion nousnous endormons » cela exprime l'ennui.
L'éloge de l'inconstance ce fait grâce à « tout le plaisir de l'amour est dansle châtiment ».
3) la métaphore du combat amoureux
Dans un premier temps c'est la beauté féminine qui gagne « je cède » « mérite » « je ne puis » il est dominé ce n'estpas lui qui mène le jeu.2e temps : Vocabulaire amoureux : « objet » « cœur » de combat « rendre les armes » « forcer…résistances » «maître » « conquête » « triompher ».
il ya présence d'une certaine volonté de concourir : la femme est une proie, ils'en lasse rapidement.
III) Rapport Dom Juan /Sganarelle
1)Maître/valetOn retrouve des rapport traditionnels dans la tragédie.
Le couple maître/valet fonctionne par ressemblance et parcontraste.
Leur philosophie s'oppose, leur origine sociale, le langage.
Dom Juan brillant, Sganarelle silencieux.
On àici une forte opposition entre l'un qui parle beaucoup et à des choses à dire alors que l'autre est sans mots.
Lepersonnage de Sganarelle joue le rôle de confident, ce qui correspond à une nécessité dramatique dans les scènesd'expositions.Le valet à le droit de s'exprimer.Tu/ VousSganarelle peut disputer avec son maître mais n'a pas le droit aux remontrances.
Ainsi Don Juan affirme « je tedonne la liberté de parler et de me dire tes sentiments », traditionnellement les valets dans les comédies de l'époquesont considérés comme des bouffons mais là nous remarquons une relation privilégiée.
Cette relation repose sur lacomplicité de Don Juan, il se sert de son valet comme un auditoire, il lui montre son vrai visage (comme dans latirade) et s'en sert comme reflet de la société.
Sganarelle, miroir de la société, se voit alors être la victime del'éloquence de son maître, puisque n'étant pas allé à l'école il ne peut qu'admirer l'argumentation de son maître «vous parlez tout comme un livre », « je ne sais que dire….J'avais les plus belles pensées du monde, et vos discoursm'ont brouillé ».
Sganarelle, fasciné, essaye de raisonner son « complice », mais son argumentation n'est pas assezouverte, développée, il ne se sert que de la punition divine, qu'il n'est pas bon de « se jouer d'un mystère sacrée »pour faire prendre conscience du danger à Don Juan.
De plus il va jusqu'à annoncer la punition finale pour le prévenir« les libertins ne font jamais une bonne fin ».
Tous ces arguments ne sont pas concrets pour un homme de principecomme Don Juan, en effet il affirme « c'est une affaire en le ciel et moi ».
Avec seulement 2 scènes au total où ilsne sont pas réunis, c'est l'élément fondamental de l'histoire, c'est le noyau dramaturgique de la pièce..
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