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DM LETTRES ROUBAUD

Publié le 07/12/2024

Extrait du document

« DEVOIR MAISON DE LITTERATURE Tout comme une symphonie qui s'égrène note après note vers son apogée, le roman suit une progression inévitable à travers le temps.

Chaque chapitre, comme une nouvelle mesure, contribue à l'avancement de l'œuvre vers une fin inscrite dès les premières pages.

Cet exemple rejoint l’idée que le poète Jacques Roubaud développe dans Poésie, etcetera : ménage, Paris, 1995, Stock, p.236-237, il écrit : “La forme-roman s’inscrit dans le temps, avance et se parcourt selon la flèche irréversible du temps.

La flèche temporelle est le démon du roman [...].

Dans le roman, il y a un début, il y a un ou des milieux, et enfin il y a une fin.

C’est la fatalité de la forme-roman comme forme non-poésie que d’aboutir à une fin.

Et là est le drame.

Tout roman, en finissant, déçoit ; parce qu’il finit”.

Cette citation se présente tout d’abord en deux temps Citation en deux temps, en premier lieu le poète Jacques Roubaud évoque l’idée que le roman est une construction linéaire comme une “flèche”, avant de développer dans un second temps que la “fatalité” du roman est que cette flèche n’est pas infini et que « le roman déçoit car il finit ».

Tout d’abord il faut s’interroger sur ce que Jacques Roubaud appelle la formeroman.

En effet cela renvoi à un texte narratif, écrit en prose, une histoire fictive.

La forme-roman représente les critères “typiques” du roman : dont le temps.

Dès lors se posent les premiers problèmes, peut-on si on utilise la forme de style de Jacques Roubaud de « forme-roman » considérer le roman épistolaire ou les écrits autobiographiques comme tels ? De plus Jacques Roubaud explique que cette « forme-roman » se « parcourt selon la flèche irréversible du temps ». En effet il utilise la métaphore d’une flèche, avançant et avançant linéairement pour faire comprendre que le roman est linéaire, il raconte une histoire.

L’histoire ayant un souci de réalité, de vraisemblance respecte le critère premier qui est le temps, dans lequel l’histoire s’inscrit.

Mais Jacques Roubaud affirme de suite après que cette flèche est « le démon du roman ».

Ici il utilise un mort fort, celui de « démon », mot fort qui est rejoint plus tard par la « fatalité » ou encore le « drame ».

Mais à cet instant Jacques Roubaud développe l’idée que cette vraisemblance du temps est un critère néfaste pour le roman.

Le roman est dicté par une flèche, le roman est soumis à cette flèche , il faut comprendre derrière le mot de démon une sorte de subordination désagréable du roman envers le temps qui se montre au roman comme « démon[iaque] ».

Enfin Jacques Roubaud développe sa citation avec une autre idée.

Ainsi il explique que le roman est très aristotélicien, il y a un « début », un ou des « milieux » et enfin une « fin ».

Il insiste donc sur la vraisemblance que doit le roman.

Celui est presque mathématique et il est surtout contraints par des obligations presque méthodologiques.

Cette obligation est marquée par l’énumération de Jacques Roubaud de la locution verbale « il y a ».

En expliquant cela Jacques Roubaud développe un point majeur de la citation.

Il dresse une distinction entre forme-roman et forme-poésie, cette distinction reposant sur l’idée que la forme-roman contrairement à la forme non-poésie possède une certaine « fatalité », encore là un mot fort, d’aboutir à une fin.

Par fatalité il faut comprendre l’idée d’une forme inéluctable due à la structure même du roman, quelque chose qui était prévu, auquel le roman était destiné.

Ainsi la forme narrative du roman fait toujours aboutir celui-ci à une fin.

Jacques Roubaud finit la citation en expliquant que c’est cette fin, ou « en finissant » que le roman « déçoit ».

Il conclut en expliquant que la finitude de la “forme-roman” est le drame : donc un choc émotionnel fort.

Il conclut en montrant que le caractère de « finitude » du roman finit par décevoir car celle-ci est comme cela et non autrement.

Ainsi, Jacques Roubaud, explique que la forme-roman est intrinsèquement liée à la linéarité du temps, et qu'elle est condamnée à une fatalité narrative : celle de devoir inévitablement aboutir à une fin.

Contrairement à la poésie, qui échappe à cette contrainte, le roman, en finissant, provoque une déception car sa fin marque une clôture irréversible, liée à la nature du temps et de la structure narrative. On peut dès lors se poser la question suivant : Dans quelle mesure peut-on penser que la forme-roman, tout en étant marquée par la linéarité temporelle et la nécessité d'une fin, puisse néanmoins transcender cette barrière pour devenir un espace ouvert à la réinterprétation et au renouvellement du sens ? Tout d’abord il est important de voir que Jacques Roubaud développe l’idée d’une formeroman est liée à une linéarité du temps et condamnée à une fatalité narrative qui finit par « décev[oir] », mais que l’idée d’une forme-roman non linéaire est possible, la forme-roman ne propose pas seulement le critère du temps et de la flèche narrative et qu’elle n’est pas si distinctes d’une forme-poésie, et que finalement la forme-roman n’est que « forme[llement] linéaire, la fin n’est que synonyme d’un recommencement car la structure narrative, et toute la forme-roman, invite le lecteur à lire et relire, à analyser le contenu de l’œuvre, les lecteurs transforment la “fin” en un point de renouvellement. X X X La forme-roman est donc dans un premier temps intrinsèquement liée à la linéarité du temps, elle est condamnée à une fatalité narrative : celle de devoir inévitablement aboutir à une fin. Contrairement à la poésie, qui échappe à cette contrainte, le roman, en finissant, provoque une déception car sa fin marque une clôture irréversible, liée à la nature du temps et de la structure narrative. Le roman est lié à une linéarité du temps, il se construit dans une logique temporelle.

Un roman commence par un incipit ou un « début » il se poursuit par un élément déclencheur.

Il se compose de « milieux » avec des “climax” et des péripéties, et enfin il possède un dénouement ou des dénouements et une « fin » C’est-à-dire que le roman se construit toujours de la même façon avec les mêmes éléments, dans le même ordre et cela pour toujours.

Milan Kundera dans L’Art du Roman explique que « L’histoire est la grande séductrice.

Dans le roman, elle a la tâche d’avancer comme une flèche tendue vers la fin.

» On retrouve chez Kundera la même idée que celle de Roubaud avec cette « flèche ».

qui avance.

Cette idée peut également être étayée avec l’exemple du roman L’Astrée, dans celui-ci l’histoire comporte un « début » avec (…), « un milieu ou des milieux » avec (…) et enfin une fin avec (…).

Ce roman comme le montre Roubaud dans sa citation a donc une très grande logique qui est une logique temporelle.

Mais cette logique n’est pas anodine sans explication elle est crée par un individu bien particulier. Le narrateur est en effet la source de la linéarité du roman.

C’est celui-ci qui conduit le roman irrémédiablement à une fin.

Le narrateur n’est pas éternel, il met en place une structure narrative, une histoire, ce que Roubaud explique dans sa citation par la « fin » qui est une « fatalité ».

Autrement dit, le narrateur est l’acteur principal du roman et c’est la structure narrative qu’il met en place qui conduit le roman à sa fin.

On peut prendre l’exemple de Madame Bovary de Gusutave Flaubert.

Tout au long du roman une structure narrative se met en place qui se conclut finalement à la dernière page par le mot de « FIN ».

Ainsi, le roman est parcouru et dirigé par un narrateur qui ne peut pas être infini et intemporel.

Un roman comporte toujours une « fin ».

Le narrateur ne peut écrire un roman sans fin car celle-ci est une « fatalité » comme l’écrit Roubaud, elle est inévitable, soumise au temps. Enfin, c’est cette « fin » qui marque la différence et la spécificité du roman car elle « déçoit » comme l’explique Roubaud.

Contrairement à la poésie, qui peut s’étendre dans une temporalité plus libre et ne nécessite pas de fin explicite, le roman, par sa structure, force une conclusion.

Cette fatalité narrative crée une frustration, car elle ferme le récit, laissant le lecteur face à l'irréversibilité du temps qui a été parcouru et le privant de la possibilité de prolonger l’histoire.

En d’autres termes, la forme-roman déçoit car elle se conclut contrairement par exemple à ce que Roubaud appelle la « forme-poésie ».

En effet on peut voir que dans de nombreux romans la fin « décoit » ou en tout cas elle ferme totalement le récit.

On peut prendre l’exemple des morts des époux Bovary dans Madame Bovary, la mort de Manon Lescaut dans le roman éponyme ou encore la mort.... »

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