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Dissertation sur Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire

Publié le 19/12/2013

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« En vain lisions-nous indéfiniment ces pages chargées de péchés et de prières, pleines de contradiction, livrées avec fureur à tous les excès, jusqu'à tomber de lassitude, et parfois révélant une expression morte, désespérée, nous menant jusqu'au seuil des églises ; il restait en elles quelque chose de secret et d'insaisissable. » En quoi ces notes de l'écrivain Maurice Barrès, dans Mes Cahiers, orientent-elles la lecture des Fleurs du Mal ? Eclairez et discutez ces propos. Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire, présentent déjà dans le titre une antithèse. La beauté et opposé au mal (vice).Ce recueil est constitué de six partis. Publié en 1857, il voulait intituler « Les fleurs du mal » d'un tout autre nom : « les lesbiennes ». Il cherchait à choquer les bourgeois. Il songea également à « Les Limbes ». « Les Fleurs du mal » est un mélange détonant : cadeau empoisonné. Les fleurs viennent du mal. Cela signifie qu'il va parler du mal alors que le mot fleur signifie qu'à partir du mal, il va rechercher, cultiver quelque chose de bon. Pour Baudelaire, il s'agit de nourrir son inspiration des maux qu'il endure, de l'isolement, mais aussi d'une fascination pour la vie et la luxure. L'esthétique née de la souffrance. La poésie transforme la laideur, sublime la trivialité. La première édition des Fleurs du mal est apparu en 1857, puis, en juillet 1859, ce recueil est saisie en justice pour délit d'offense et est condamner pour outrage à la morale publique. Sur les cent poèmes qui composent le recueil, treize seront amenés dans un procès et seront condamner pour outrage à la morale publique et religieuse. Maurice Barrès est un écrivain et un homme politique français du XIXème siècle. Dans ces propos, Barrès nous racontes qu'en lisant des livres, il restera toujours des choses cachés que personne ne verras. « En vain lisions-nous indéfiniment ces pages chargées de péchés et de prières, pleines de contradiction, livrées avec fureur à tous les excès, jusqu'à tomber de lassitude, et parfois révélant une expression morte, désespérée, nous menant jusqu'au seuil...

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« durée de celui-ci, est allongée par « lentement » plus l’enjambement (« Et de longs corbillards, sans tambours ni musique /Défilent lentement dans mon âme ; l’Espoir »).

Dans le poème « L’horloge », au deuxième vers (« Dont le doigt nous menaces et nous dit : »), on peut faire un rapprochement avec Adam et Eve.

Dans ce mythe, quand ils ont croqués le mal, le Dieu se manifeste par son doigt qui les pointe.

Ainsi, nous avons une métaphore du Dieu biblique.

Il y a aussi un poème vainqueur du passé qui, grâce à l’aspect cérémonial et donc religieux de la poésie, parvient à vaincre la mort pour accéder à la vie éternelle, le paradis.

Ce poème est «Harmonie du soir ».

Tout ce poème est comme un ostensoir qui contient le corps spirituel de la personne perdu.

Ainsi le thème de la religion est omni présente.

Maurice Barrès le fait apparaitre clairement dans sa citation à plusieurs reprises. Le thème de la mort est présent dans tous les poèmes.

Baudelaire à peur de la mort et donc ne cesse de la repousser par tous les moyens qu’il peut.

Dans le poème «L’horloge », au premier vers (« Horloge dieu sinistre, effrayant, impassible »), le « dieu sinistre » peut être associé à Kronos.

Dans la mythologie grecque c’est celui qui nous dévore, qui dévore le temps.

Il vient annoncer la mort.

Aux vers 7 et 8 (« Chaque instant te dévore un morceau de délice /A chaque homme accordé pour toute sa saison.

»), nous avons encore cette références à Kronos.

Et nous avons aussi le Memento mori dans « souvient-toi ».Dans « Chant d’automne », nous avons plusieurs références à cette mort tellement repoussé par Baudelaire.

Tout d’abord au vers 3 (« J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres »), nous avons l’adjectif «funèbres » qui nous fait alors penser aux pompes funèbres et donc la mort.

Ce poème insiste sur la vieillesse et la mort suggérée par une série d’impressions négatives.

Dans « Spleen », dans les derniers vers, nous pouvons apercevoir, « de longs corbillards ».

C’est là que l’on place les morts pour les enterrés.

« Le corbillard » et « sur mon crâne incliné » évoque la mort, la guillotine.

Puis dans « Harmonie du soir », nous assistions à la mort du soleil, « le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige ».

Il y a un anéantissement du soleil et un arrêt du cœur.

Le thème de la mort comme celui de la religion est lui aussi présent dans tous les poèmes de Baudelaire. Le Spleen chez Baudelaire à une origine métaphysique.

Ce Spleen se caractérise par une anthise des lieux, et à des références morbides.

Son mal est à la fois l’âme qui souffre car elle ne peut pas satisfaire son besoin d’infinie et de perfection.

Nous pouvons confirmer l’angoisse d’exister de Baudelaire dans le poème «Spleen ».

La débauche, est le mal physique de Baudelaire.

Dans « Renouveau » de Mallarmé, le malaise du poète se manifeste moralement et physiquement.

Baudelaire est atteint dans son corps par des symptômes physiologiques : « sang morne », « crâne » et « énervé ».

Mais il est aussi atteint dans son esprit par des dépressions psychiques : « impuissance », « triste » et «mon ennui ».

Comme le Spleen, ce poème montre l’abattement moral.

Nous pouvons alors comparer ce poème à « Spleen » de Baudelaire.

Tous les deux parlent d’une oppression psychologie liée à l’enfermement, il y a aussi des allusions à la mort que l’on retrouve dans ces deux poèmes.

Baudelaire et Mallarmé évoquent tout deux l’ennui dans leurs poèmes.

Le poème « L’horloge », évoque tout au long le temps qui défile.

Tout d’abord le titre nous fait penser au temps.

Au vers 4(« Se planteront bientôt comme dans une cible »), cette « cible » est une référence au cadrent de l’horloge.

Au vers 9, « Trois mille six cents fois par heure, la Seconde », on a un allongement du temps, une obsession.

Dans «au lecteur » qui constitue une introduction au Fleurs du mal, Baudelaire est en proie au Spleen.

Ecrire lui permet d’exprimer ce mal-être.

Baudelaire nous expose donc une vie qui n’a rien d’attrayant.

Il décrit le destin comme un « chemin bourbeux » se rapprochant ainsi du Spleen.

Ainsi, il s’oppose à l’habituelle représentation de la vie telle une longue route tranquille.

L’auteur utilise d’autres locutions péjoratives pour définir la vie notamment vers 7 « le canevas banal de nos piteux destins » qui déprécie notre existence.

On peut aussi noter la personnification de la mort vers 23/24 « la Mort [...] descend ».

Celle-ci prend possession de nous et nous fait descendre, ce qui est une des caractéristiques du spleen.

Baudelaire cherche dans ce quatrain à recréer l’effet d’une noyade ou d’une asphyxie dû au Spleen.

Il utilise les termes « sourdes plaintes » et « fleuve invisible » pour faire ressentir au lecteur l’eau pénétrant dans nos poumons.

Le Spleen est donc l’un des thèmes les plus importants pour Baudelaire.. »

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