Devoir de Philosophie

Dissertation sur le réalisme

Publié le 28/05/2013

Extrait du document

Français Dissertation -899795144272000-89979523304500 Le mouvement réaliste, apparu dans la seconde moitié du XIXe siècle, est un courant littéraire dont le but avoué est de dépeindre une réalité donnée, a un moment donné, sans artifice. Il s'oppose au romantisme. Dans la préface de Pierre et Jean, Guy de Maupassant annonce que "le réaliste, s'il est un artiste, cherchera, non pas à nous montrer la photographie banale de la vie, mais à nous en donner la vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même''. En effet au XIXème siècle, Honoré de Balzac, Les frère Goncourt, Émile Zola et Guy de Maupassant définissent le roman comme la description pointilleuse de la société contemporaine. Nous chercherons donc à expliquer comment les écrivains reproduisent la réalité, et ensuite en quoi ils nous en donnent une vision plus exhaustive. Pour finir, nous verrons en quoi l'écriture réaliste est l'expression d'une vision du monde. Les écrivains réalistes ont en commun de chercher à atteindre une qualité, une finesse dans le détail, qui donne au lecteur l'impression d'être un spectateur de la réalité. Ils utilisent pour cela de nombreux moyens, comme le cadre, ou les personnages eux mêmes, tout en misant sur l'écriture pour rendre avec précision la réalité.Ce qui rend le cadre du récit réaliste, c'est avant tout ...

« Les personnages des romans réalistes, en plus de leur appartenance a des milieux divers, ont aussi des préoccupations variées.

Ainsi, le personnage principal de L'Assommoir, Gervaise à pour idéal de " travailler tranquille, manger toujours du pain, d'avoir un trou un peu propre pour dormir" alors que son fils, Etienne Lantier, cherche à obtenir de meilleures conditions de vie pour les mineurs. Les descriptions ont aussi une part très important dans le réalisme car elle permet au lecteur de s’imaginer précisément le contexte dans lequel évoluent les personnages.

On retrouve dans chaque élément décrit une rigueur scientifique.

C'est dans cette optique là que Zola décrit le magasin de Mouret comme un géant dans son incipit, nous donnant à voir la machine, la décrivant pièce par pièce, tout comme il décrit la misère ambiante du quartier détruit par le Bonheur ou nous explique les difficultés d’intégration de Denise. C’est aussi le langage utilisé qui donne l'authenticité aux récits réalistes.

Ainsi Zola dans au Bonheur des Dames maitrise parfaitement le langage des vendeuses ainsi que tous les termes commerciaux (guelte, …), Maupassant fait de même dans Boule de Suif, il connait le jargon des soldats allemands et n’hésite pas à le montrer. Les romanciers réalistes vont cependant plus loin encore dans leur représentation : Une véritable sélection des évènements et éléments utiles au récit est faite par l'auteur.

Effectivement, pousser le réalisme jusqu'à raconter tous les évènements qui se produisent serait extrême et ennuyeux.

C'est pourquoi il va choisir ce qu'il va taire ou non.

C’est ainsi que Zola sélectionne les éléments les plus marquants pour attirer l’attention du lecteur et ne pas l’endormir ; on le remarque notamment quand il compare Paris et le Bonheur des Dames ou réutilise l’incendie du Printemps pour montrer que la concurrence échoue face à Mouret.

On remarque aussi que l'organisation du récit est très importante.

Elle peut avoir une figure emblématique, comme dans La Bonheur des Dames où la fin fait écho au début : l'incipit se passe en début d’hiver, Denise et sa famille semblent écrasés par le grand magasin, alors que a la fin du roman, elle devient la femme de Mouret et à le Bonheur à ses Pieds.

On peut remarquer aussi que le roman suit une ligne de conduite, Denise arrive à Paris dans la misère et sans travail, elle trouve une place au Bonheur ce qui améliore un peu ses conditions de vie mais elle retombe ensuite dans la misère lorsqu’elle est obligée de partir habiter chez le père Bourras pour finalement s’en sortir grâce aux Robineau et devenir maitre de ce même magasin qui l’avait détruite.

On peut donc dire que la forme du roman, les recherches de l’auteur et la véracité des lieux et de certains faits font que le lecteur à l’impression de regarder une scène qui se produit réellement, d’où le réalisme du roman.

On peut aussi dire que le roman réaliste est avant tout la vision du monde de son auteur.

Il est souvent un jugement porté sur la société, sur ses défauts principalement.

Le cycle des Rougon-Macquart en est le témoignage avec ses descriptions crues des recoins les plus sordides de la pauvreté française sous le second Empire.

Une critique de l'alcool, pour L'Assommoir, du milieu de la Finance, une sur les conditions de vie des employés des grands magasins dans au Bonheur des Dames...

Les sujets de critique semblent inépuisables tant chez Zola que chez Balzac : ce dernier critique également les mœurs elles mêmes, par exemple, la volonté de parvenir de Rastignac, qui est symptomatique de son époque ou encore le rejet et le dégout exprimé envers Boule de Suif alors qu’elle à commis un grand sacrifice pour permettre à tous les voyageurs de continuer leur route.

Pour conclure, on peut discerner que les écrivains réalistes reproduisent fidèlement la réalité grâce à leur méthode, leurs recherches, leurs références, la véracité des caractères de leur personnages tout en la dépassant grâce à leur talent d'artiste, qu'ils mettent au service de leurs visées comme celle de la dénonciation.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles