Devoir de Philosophie

dissertation sur le le jeu de l'amour et du hasard de Marivaux

Publié le 28/01/2023

Extrait du document

« Dissertation le Jeu de l'amour et du hasard Le XVIIIe siècle connaît de grands chamboulements historiques.

C'est un temps de changements politiques avec en particulier le décès de Louis XIV en août 1715.

De plus, la France connaît alors beaucoup de défaites et un déclin économique important créant de multiples émeutes.

En effet le système de law s'effondre en juillet 1720 en absorbant la fortune de nombreuses personnes et notamment celle de Pierre CARLET, plus connu sous le nom de Marivaux.

Cet immense dramaturge français, né en 1688 et mort en 1763 a écrit plus de 40 pièces de théâtre et plusieurs romans. Il témoigne à travers son œuvre de la société française du début du 18e siècle, attaché aux Comédiens Italiens Marivaux compte notamment parmi ses chefs-d'oeuvre le Jeu de l'amour et du hasard.

Cette comédie en 3 actes et en prose fut pour la première fois représentée en janvier 1730 à l'hôtel de Bourgogne.

Elle met en scène divers jeux de rôles créant rire et incompréhension, cela en usant du procédé de mise en abyme.

Consistant à placer à l'intérieur de l'oeuvre principal une oeuvre qui reprend de façon plus ou moins fidèle des actions ou des thèmes de la pièce principal, la mise en abyme est un procédé pouvant avoir divers buts.

C'est ce qui nous amène à nous demander si cette mise en abyme présente dans la pièce de Marivaux, le Jeu de l'amour et du hasard, a pour unique fonction de rendre la pièce plus comique ? Autrement dit Marivaux poursuit-il d'autres objectifs que provoquer le rire du spectateur en incluant le procédé de théâtre dans le théâtre dans son oeuvre ? Nous verrons tout d'abord qu'en effet la mise en abyme de l'oeuvre a pour seule et unique fonction de rendre la pièce plus comique.

Puis dans un second temps, nous discuterons de l'affirmation opposée soutenant que la mise en abyme réalisée par Marivaux poursuit d'autres buts que la recherche du rire. En premier lieu la mise en abyme instaurée par Marivaux dans le Jeu de l'amour et du hasard a en effet bien pour unique rôle de rendre la pièce plus comique.

Notamment par le biais de nombreuses apartés mais aussi d'un comique de situation et de langage très présent. Tout d'abord l'oeuvre emblématique de Marivaux fait appel à la complicité du public.

Elle comporte de nombreuses apartés au sein de sa mise en abyme qui participent activement à l'aspect comique de la pièce.

En effet le principe de mise en abyme au théâtre incite les auteur et les metteurs en scene à mettre en place des apartés, soit des paroles dites par un personnage pour les spectateurs à l'insu de ses allocutaires.

Ces quelques mots prononcés a l'intention du public crées ainsi une certaine connivence entre personnages et spectateurs.

L'aspect comique vient notamment de la dualité des sentiments des personnages, que l'on peut fréquemment observer entre ce qui est ouvertement dit entre eux et ce qu'ils pensent.

Ces pensées prennent alors la forme des fameuses apartés.

On remarquer particulièrement cela dans la scene 7, acte 1 « Quel homme pour un valet ! », ce très simple apparté appartient à Silvia qui juste après dit pourtant (cette fois tout haut) « Il faut pourtant qu'il s'éxecute ; on m'a prédit que je n'épouserais jamais qu'un homme de condition, et j'au juré depuis de n'en écouter jamais d'autres ».

Ici Silvia se plaît à dire que jamais elle n'épouserait d'homme si il n'etait point aristocrate, elle sous-entend même auparavant qu'il ne pourait lui plaire. Pourtant l'aparté trahissant sa pensée nous montre l'ironie de ses paroles.

De même acte 1 scène 8 Silvia partage sous forme d'aparté l'une de ses refléxion : « Que le sort est bizarre ! Aucun de ces deux hommes n'est à sa place ».

Cette intervention spécifique est un excellent exemple de la fonction comique des apartés dans la mise en abyme.

En effet le public connaît la réalité, il est conscient du travestisement des personnages et se sent ainsi complice de la supercherie.

Cela provoque le rire du spectateur dû à l'absurdité et l'ignorance de Silvia qui ne saît pas à quel point elle à raison. De plus la mise en abyme instaure un important comique de situation visant indéniablement à renforcer l'aspect comique de la pièce.

Le comique de situation repose sur une situation incongrue ou paradoxale.

Il est principalement connu sous la forme de quiproquos de malentendus voir de conjonctions d'événements.

On observe souvent des travestissements et des jeux de rôles ce pourquoi ce type de comique est particulièrement apprecié dans le genre théâtrale et ainsi au théâtre de manière générale. On retrouve notamment cela chez Marivaux lors de l'acte3 scene 6 avec l'embarras de Lisette « Vous ne sauriez croire combien votre modestie m'embarasse » et celui d'Arlequin « Ahi ! Ahi ! Je ne sais plus ou me mettre ».

ces deux valets sont effectivement tous deux travestis en leur maîtres respectifs sans que l'autre ne le sache. Lisette travestie en Silvia pense parler à Dorante, un riche aristocrate, et non à Arlequin. Cette situation, dont le public est évidemment au courant, engendre ainsi des scènes ou chacun pense abuser l'autre tandis qu'il se fait lui-même avoir.

On se trouve donc dans une situation d'arroseur arrosé, une farce ayant tendance à créer l'hilarité parmi les spectateurs (dans cet exemple le quiproquo se fait même au dépend des personnages). On peut egalement citer Enfin cette mise en abyme crée un important comique de langage car on retrouve un important décalage entre le vocabulaire des valets et leurs habits de noble, leurs habits de maîtres.

En effet la mise en abyme de cette pièce repose sur le travestissement des valets en leurs maîtres et inversement.

Malgré cette supercherie et les moyens mis en place pour son bon déroulement il n'est pas toujours simple de renier son éducation et de s'approprier une identité et un statut social différent.

C'est surtout le cas pour Arlequin ayant beaucoup de mal à cacher ses expressions familières. Comme nous l'avons donc compris le comique de langage repose sur l'exagération, la déformation ou les jeux de mots.

Souvent le rire naît d'une distorsion par rapport à d'habitude, un écart entre la norme et un comportement ou un langage particulier.

Il réside donc d'une rupture entre ce qui est attendu et ce qui arrive.

On voit de nombreux exemples de cela dans la mise en abyme du Jeu de l'amour et du hasard tel que dans la scene 10 de l'acte 1 : « Monsieur milles pardons, c'est beaucoup trop et il n'en faut qu'un quand on a fait qu'une faute.

Au surplus tous mes pardons sont à votre services ».

C'est donc là Arlequin qui prend la parole, on peut aisément repérer le comique de langage dû à aux excessives excuses du personnage.

Il essaye tant de rentrer dans son rôle de bourgeois gentilhomme, de maître, qu'il en fait trop et crée ainsi le rire du public.

Arlequin répète également de nombreuses fois Monsieur et Madame en formule de politesse, mais ne peut empêcher son langage.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles