Dissertation sur la Préface de Pierre et Jean de Maupassant
Publié le 09/11/2012
Extrait du document
Le fait de choisir comment placer la réalité et où dans un roman réaliste permet aussi de critiquer. Les
auteurs réalistes écrivent tous plus ou moins dans des périodes contemporaines de leurs époques. Et le
fait qu’ils aient le choix sur cette réalité dans leur roman leur permet de présenter la réalité comme ils la
souhaitent (« J’ai l’hypertrophie du détail vrai, le saut dans les étoiles sur le tremplin de l’observation
exacte. La vérité monte d’un coup d’aile jusqu’au symbole « affirme Zola). Certes Zola est obsédé par
les détails vrais, mais de tous ceux qu’il a à disposition il peut utiliser seulement ceux qui lui permettront
d’accentuer la critique. Je pense que du moment qu’une histoire réaliste est placée dans un contexte
historique, l’oeuvre se veut plus ou moins engagée. Donc la retouche du réaliste quant aux descriptions
du cadre ou des personnages ou bien rien que le choix des détails peut rendre une situation d’un roman
symbolique. Et le symbolisme de ce roman réaliste peut alors devenir une critique de la société, de la
politique ou des moeurs.
«
positions dans le cadre et le récit, les auteurs doivent nous le montrer au travers de descriptions ou bien
d’évènements représentatifs.
Quant aux descriptions de personnages, Honoré de Balzac nous présente
Eugénie Grandet dans le deuxième texte du corpus.
Ces descriptions, où le personnage est décrit
presque intégralement, permettent aux lecteurs de s’imaginer le personnage au sein d’un milieu réaliste,
tel que le narrateur le connaît.
Dans le cas de Grandet, c’est « Saumur » qui « ne savait rien de plus sur
se personnage ».
D’où, le réalisme au niveau des personnages s’affiche au niveau des descriptions.
Cette réalité des personnages peut également se montrer intérieurement soit au travers de roman
autobiographique, ou de narration omniscient.
D’ailleurs, dans l’extrait de l’Assomoir, les pensées de
quelques personnages nous sont transmis, notamment quand il est dit « Lui, aurait voulu qu’on lui soudât
le bout (…) comme un petit ruisseau ».
D’où certains réalistes nous laisse découvrir l’intérieur de leurs
personnages aussi.
Mais tout doit relever du réalisme, les sentiments, les expressions…D’autre part, il
serait ennuyeux pour les lecteurs de devoir subir seulement des descriptions pour pouvoir se faire une
idée sur les personnages.
Les personnages devant rester dans les
limites du réel, les lecteurs peuvent s’y identifier aisément en apprenant d’eux de par leurs actions.
Les
actions de personnages réels d’un roman réaliste peuvent permettre aux lecteurs d’en connaître plus sur
les personnages.
Les lecteurs vivent dans un monde réel entouré d’autres individus, et par conséquent il
leur sera familier les actions des personnages si le réaliste respecte les règles du réalisme.
Les lecteurs
pourront alors se faire une idée sur le personnage par rapport à ses actions.
Mais toute cette base fondée
sur un cadre, des personnages et des actions réels a un effet sur les lecteurs.
En effet, quel sont les conséquences premières d’un texte réaliste ? Tout d’abord, il a une fonction
documentaire, c’est-à-dire que tous les faits que le réaliste introduit certes réels peuvent tout de même ne
pas être connus par les lecteurs.
Par exemple, dans Germinal, Zola qui s’est documenté sur les mines et
les mineurs utilise un vocabulaire sophistiqué tel que « bougnon », « moyeu », « rivelaine »… Et de plus
lorsque les mineurs sont au fond, Zola nous explique le fonctionnement de la mine.
Hormis le fait
d’instruire les lecteurs sur le cadre et les personnages d’un milieu à une époque précise, le réaliste peut
aussi nous faire découvrir la psychologie humaine, dans des biographies ou des romans
autobiographiques, des œuvres réalistes.
De plus le roman réaliste contrairement
au roman idéaliste peut faire la description de la condition humaine grâce aux faits.
Il suffît de bien se
documenter sur l’Homme à l’époque choisi.
Et l’œuvre peut devenir très intéressante quant à la condition
humaine et comment elle a évolué ou comment elle évoluera.
Dans les Misérables par Victor Hugo, texte
réaliste par excellence, Hugo parvient à nous décrire la vie de misérable dans Paris et dans la France
provincial.
Cela devient un roman historique, social, et philosophique dans lequel on retrouve les idéaux
du romantisme et ceux de Victor Hugo concernant la nature humaine.
D’où tout ce réel permet d’instruire
mais également de distraire une fois que le réaliste y a apporté sa propre touche.
Le réaliste utilise les faits réels, qu’il a pu éventuellement aller chercher sur place, sur le cadre et les
personnages pour ensuite en faire un roman réaliste en y ajoutant sa propre touche.
Cette ajout sur le
réel permet au roman de distraire premièrement et d’avoir pour vocation de changer la société, tel que le
sont les romans engagés.
D’abord, au lieu de décrire objectivement en ne citant que les faits, le réaliste
choisi plutôt de rendre ses descriptions plus intéressantes.
Elles deviennent alors subjectives avec
l’utilisation d’images notamment pour que les lecteurs puissent prendre partie pour des personnages
choisis par l’auteur et pour qu’ils aient un préjugé sur des endroits
du roman.
Les auteurs peuvent alors présenter les choses telles qu’ils veulent qu’elles soient dans les
limites de la réalité.
D’ailleurs, la façon dont Grandet est décrit ne rend pas le physique de Grandet
effrayant alors que sa corpulence (« trapu, carré, avec des mollets de douze pouce de circonférence »)
aurait pu en faire quelqu’un de terrifiant.
Tout dépend de la façon dont le réaliste souhaite présenter les.
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