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Dissertation sur « La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne »

Publié le 23/02/2024

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« Dissertation sur la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne - Olympe de Gouges : Sujet : La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne nous donne-t-elle aujourd’hui un éclairage suffisant sur la notion d’égalité ? Durant la Révolution Française, la supériorité des nobles et du clergé est remise en cause, tous les hommes sont déclarés égaux en droit.

L’égalité, symbolisée par l’absence de toute discrimination entre individus sur le plan de leurs droits, inscrite dans la devise française, ne s’applique pourtant qu’à la moitié de la population, puisque les femmes sont toujours considérées comme inférieures aux hommes.

Parmi elles, Olympe de Gouges (1748-1793), figure emblématique du féminisme, fait entendre sa voix, celle d’une femme cultivée, sensée, bien loin des stéréotypes qui pèsent alors sur les filles et les femmes.

Alors que le roi accepte la nouvelle Constitution et fait entrer le royaume dans une monarchie constitutionnelle, Olympe de Gouges écrit La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne et réclame l’égalité de droits entre les hommes et les femmes.

La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne nous donne-t-elle aujourd’hui un éclairage suffisant sur la notion d’égalité ? Dans une première partie, nous verrons qu’en effet cette déclaration nous donne aujourd’hui un certain éclairage sur la notion d’égalité.

Puis, dans une seconde partie, nous verrons que la déclaration d’Olympe de Gouges ne se penche que sur l’opposition entre les deux sexes et ne traite pas de toutes les formes d’inégalités. Tout d’abord, nous affirmons qu’en effet la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne nous donne aujourd’hui un certain éclairage sur la notion d’égalité.

En effet, au cours du XVIIIème siècle, alors que les révolutionnaires s’activent à réclamer leurs droits, Olympe de Gouges, s’élève contre les chaînes invisibles qui oppressent les femmes et dénonce sans réserve, les inégalités persistantes entre les hommes et les femmes, soulevant des questions qui défient les conventions de son époque.

Dans sa célèbre Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, rédigée en 1791, en réponse à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, l’auteure expose avec clarté que les hommes se sont au fil des ans, targués de droits naturels et inaliénables dont ils ont privés les femmes.

Ellee dénonce des lois discriminatoires qui, en dépit des idéaux révolutionnaires de son époque, maintiennent les femmes dans un état de subordination et d’infériorité.

Dans son réquisitoire : « Homme es-tu capable d’être juste », Olympe de Gouges sous entends que la femme a été privé de son droit le plus naturel, celui de la parole : « c’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui en ôteras pas du moins ce droit.

» Elle souligne la domination opprimante des hommes infligée aux femmes en les opposant à l’ordre de la nature qui ne connaît pas ce genre d’inégalités entre les sexes.

Les femmes de son époque vivent dans une société d’ordre patriarcal où elles et leurs enfants sont soumis au « pater familias », le père de famille. Olympe de Gouges affirme que les inégalités subies par les femmes dépasse la question des trois ordres imposés par l’Ancien Régime et qu’il est primordiale d’intervenir pour leur cause.

Elle exhorte l’homme à sonder la nature afin qu’il se rende compte que la supériorité qu’il s’est arrogée n’est pas naturelle, l’auteure les accuse d’avoir abuser de leurs pouvoirs en rendant la femme subalterne.

Avec une éloquence féroce, Olympe de Gouges souligne l'absurdité de l'exclusion des femmes de la sphère politique et publique.

Elle réduit à néant les arguments de l'époque qui prétendaient que les femmes étaient naturellement destinées à une existence domestique et dénuée de toute participation intellectuelle ou politique.

Olympe de Gouges va au-delà de la simple revendication des droits civiques.

Elle expose les iniquités dans le domaine du mariage, où les femmes étaient souvent réduites à un statut d'infériorité et dépourvues de droits de propriété.

Elle dénonce les lois injustes qui privent les mères célibataires de la garde de leurs enfants, soulignant l'absurdité de tels jugements basés sur le genre. Après avoir dénoncer les inégalités dont les femmes ont été victimes pendant de nombreuses années, Olympes de Gouges écrit un préambule visant à introduire la liste des articles de sa déclaration.

L’auteure revendique dès le premier article l’égalité de droits entre les deux sexes : « La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits ».

Elle réclame pour la femme, au même titre que pour l’homme, des droits naturels et imprescriptibles qui sont : la liberté, la propriété, la sûreté, ainsi que la résistance à l’oppression.

Olympe de Gouges réclame dans son sixième article, que toutes les citoyennes et tous les citoyens, étant égaux en droit devant la justice, puissent accéder à des places et emplois publics, selon leur capacité intellectuelles et de travail.

La polémiste affirme que les hommes et les femmes doivent être égaux en droits, mais aussi en devoirs et qu’une femme qui ne respecterait pas les lois françaises serait contrainte à la même punition qu’un homme, déterminée par la loi, sans aucunes formes de favoritisme.

Olympe de Gouges, en pionnière visionnaire du mouvement féministe, à consacrer sa vie à la défense d’une idée radicale pour son époque : l’égalité entre les sexes.

Dans une société où les femmes étaient maintenues dans l’ombre des privilèges masculins, sa plume émancipatrice, célèbre pour sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, et résonne encore aujourd'hui comme un appel intemporel à la justice et à l'égalité.

Olympe de Gouges, convaincue que chaque être humain, indépendamment de son genre, mérite les mêmes droits et opportunités, a défié les normes sociales en clamant que les femmes étaient également titulaires de droits naturels.

Elle a mis en lumière l'absurdité d'une égalité sélective, dénonçant le paradoxe d'une Révolution qui proclamait la liberté tout en maintenant les femmes dans un état de servitude.

Elle a plaidé pour l'éducation égale des sexes, affirmant que l'ignorance entretenait les chaînes de la subordination féminine.

Elle a dénoncé les lois qui reléguaient les femmes à des rôles domestiques et a appelé à une redéfinition de la sphère publique pour inclure pleinement les voix féminines.

Le combat d'Olympe de Gouges n'était pas seulement une critique des inégalités existantes, mais une vision audacieuse de l'avenir.

Elle rêvait d'une société où hommes et femmes marcheraient côte à côte, égaux devant la loi et partageant équitablement les responsabilités et les privilèges. Olympe de Gouges, figure iconoclaste de son temps, nous laisse un héritage puissant, un appel à l'action pour que l'égalité entre les sexes cesse d'être une aspiration lointaine et devienne une réalité incontestable.

Son plaidoyer audacieux résonne comme un défi continu à tous ceux qui luttent pour une société où la justice n'a pas de genre. À travers ses écrits, Olympe de Gouges ne se contente pas de critiquer, elle propose des solutions.

Elle appelle à l'éducation égale des sexes, soulignant que l'ignorance et la dépendance des femmes ne servent qu'à perpétuer leur assujettissement.

Elle imagine une société où les femmes jouissent des mêmes droits et opportunités que les hommes, un équilibre harmonieux qui, selon elle, enrichirait la nation tout entière.

La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, rédigée par Olympe de Gouges, dans le style de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen est déjà une amorce des solutions qu’elle propose pour permettre aux hommes et aux femmes de cohabiter dans un environnement sain et dénué d’inégalités abusives.

L’auteure, à la suite de ses articles proposent quelques solutions pour remédier à cet état perpétuel d’inégalité entre les deux sexes.

Olympe de Gouges considère le mariage comme le tombeau « de la confiance et de l’amour », car l’unique rôle de la femme est d’enfanter des « bâtards » à son mari et être considéré comme subalterne à ce dernier.

La femme n’a aucuns droits juridiques sur ses propres enfants, et la polémiste, en tant que femme se révolte contre ces pratiques et propose de préparer les femmes avec une éducation nationale, une restauration des mœurs et des conventions conjugales.

L’auteur écrit un contrat social dédié à l’homme et la femme, censé remplacer le contrat du mariage et scellé une union devant la loi.

Ce contrat revendique le partage des fortunes pour le bien des descendants et interdit à un individu de renier son propre sang.

Elle souhaite également instaurer une loi qui serait à même de défendre les intérêts des veuves et des jeunes filles trompées, puis abandonnées, exhortant l’homme à tenir ses engagements et dans le cas contraire à verser une pension d’indemnité.

Olympe de Gouges est particulièrement en avance sur son temps avec les solutions qu’elle propose, effectivement, aujourd’hui au XXIème siècle, nous pouvons retrouver ce genre de pension alimentaires ainsi qu’un autre type de contrat que celui du mariage qui favorise une union, comme le Pacs (Pacte civil de solidarité, permettant à deux personnes majeures,.... »

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