Dissertation Littérature du Moyen Age

Mélanie MARIE - TD3 Dissertation : « Au plus près l'un de l'autre, folie et théâtre obéissent à des échanges réciproques : si le fou met en scène un théâtre, le théâtre met en scène un fou. «. Le théâtre médiéval est un théâtre européen et pas seulement français. Au Moyen-âge, le théâtre était une chose éphémère qui avaitlieu lors de fêtes religieuses ou profanes et les édifices où le théâtre se déroulait n'étaient autres que les églises ou le devant des églises, les places en plein air. Le mot « théâtre « n'apparaît qu'au XVè siècle. Mais à partir de quel moment y-a-t-il du théâtre ? Selon Louis XIV, le théâtre commencerait lorsqu'il y a un lieu pour cela. C'est surtout une convention d'écoute. A partir du IVème siècle, l'activité théâtrale semble cesser car on se retrouve à un moment où l'activité économique est en difficulté. Il faudra alors attendre le XIIè siècle pour voir réapparaître le théâtre liturgique en parallèle à l'essor économique et commercial de villes, telle que la ville d'Arras. Dès le XV/XVIè siècle, on remarque avec les Mystères, l'apparition d'un mélange des registres. Le grotesque s'insère et donne un effet de contre-point vis-à-vis du thème religieux. On remarque cela dans la scène Le Martyre de Sainte Apolline, de Jean Fouquet, où le fou est en train de montrer ses fesses à gauche alors qu'au centre, on retrouve Dieu entouré d'anges et de diables. Dans cette citation, Fritz affirme : « Au plus près l'un de l'autre, folie et théâtre obéissent à des échanges réciproques : si le fou met en scène un théâtre, le théâtre met en scène un fou. «. Fritz affirme que la « folie « et le « théâtre « sont proches, ils coexisteraient l'un à côté de l'autre. La « folie « est un thème récurrent dans le théâtre médiéval. La raison se retrouve face à ses limites et se révèle inefficace pour comprendre certaines choses. La folie prendrait alors le relai. Le « théâtre « donne à voir, il est le lieu d'expression et de mise en scène d'une pièce mais aussi, il désigne la pièce de théâtre en elle-même. Lorsque Fritz affirme que « folie et théâtre obéissent à des échanges réciproques «, il suppose que l'un et l'autre se complète mutuellement et qu'en l'un se retrouve l'autre. Quant au « fou «, il mettrait « en scène le théâtre « et serait « mis en scène par le théâtre «, cela voudrait dire que le fou aurait un autre rôle que celui de simple personnage et que le théâtre permettrait la mise en scène de cette folie par ce personnage. Il semblerait que pour J.M. Fritz, la folie et le théâtre soient liés et que dans l'un se complète l'autre. Seulement, en quoi cette affirmation de J.M. Fritz peut-elle s'appliquer aux oeuvres étudiées en cours et plus largement au théâtre médiéval ? Le fou serait un élément central dans le théâtre médiéval mais est-il le garant de l'échange entre « folie « et « théâtre « ? Dans un premier temps, nous étudierons la réciprocité ainsi que la complémentarité entre la « folie « et le « théâtre «. Puis dans un second temps, nous verrons la place du fou dans le théâtre médiéval et en quoi, il dépasse le simple rôle de personnage théâtral. Enfin, nous verrons q...