Dissertation Le Roi se meurt ; comique et tragique
Publié le 03/05/2013
Extrait du document
«
langue au docteur page 33), nous dévoile sa personnal ité très enfantine malgré son grand
âge.
Il est à l’opposé de l’image d’un roi qui possède normalement des caractéristiques
nobles et dignes et perd donc toute crédibilité.
Ce décalage entre le statut du personnage et sa
personnalité contribue au comique d e caractère.
Le comique de répétition sert à montrer
l’absurdité de la pièce.
Par exemple, lorsque le garde présente deux fois Juliette au début, il
répète ses propos, se mélange (« suivie de Juliette, femme de ménage et infirmière de Leurs
Majestés » page 13), il répète aussi « Le Roi est mort.
Vive le Roi ! ».
Juliette entre sur scène
et la quitte peu de temps après, cela fait penser à des marionnettes, c’est le comique
d’apparition et de disparitions répétées.
Ensuite, le burlesque est présent pour faire rire le
public.
En effet, termes inattendus contribuent à former le comique de mot ; le garde
annonce l’entrée du médecin : « Sa Sommité, monsieur le Médecin du Roi, chirurgien
bactériologue, bourreau et astrologue à la Cour.
» page 14 et aussi le mot « p antoufles » page
29 qui est un terme inapproprié au salon royal.
On passe du registre tragique à des mots tels
que « Breakfast » et « Living-room », ce qui étonne et fait rire.
Pour finir, on trouve le
comique de l’absurde lorsque Marguerite annonce au roi qu’il va mourir à la fin du spectacle
(caractère tragique) et quand le médecin ajoute précisément que le roi, mort, n’aura pas de
petit déjeuner le lendemain matin (page 37).
Le roi est aussi totalement absurde et très têtu
lorsqu’il répond « Je mourrai, oui, je mourrai.
Dans quarante ans, dans cinquante ans, dans
trois cent ans.
Quand je voudrai, quand j’aurai le temps, quand je le déciderai » page 34,
mais aussi lorsqu’il envoie Juliette la bonne, chercher les ministres partis en vacances et
tombés dans le ruisseau, au lieu du garde.
La banalité de sujets comme le repas, ainsi que la
minimisation de faits graves tels que la mort du roi, créent une atmosphère décalée et
absurde, et participent ainsi du comique : tout est dérisoire dans la pièce.
D’une façon générale dans la pièce, le burlesque repose sur l’absence de dignité des
personnages alors que l’on attend dans ces circonstances un exemple de grandeur.
La
tragédie classique ne mélange quasiment jamais les registres, alors que la pièce de Ionesco
repose au contraire sur le comique.
II- En quoi est-elle tragique ?
La pièce est une tragédie car elle comporte plusieurs éléments appuyant cette idée.
Souvent, beaucoup d’éléments de la mise en scène de la tragédie sont symbole de royauté.
Dans cette pièce les objets sont symboles de pouvoir : trônes, couronnes, sceptre,
Premièrement, le titre annonce l’idée générale de la pièce, soit l’agonie du Roi.
Aussi, elle
est écrite selon la règle des trois unités : unité de lieu (le palais), unité de temps (moins de
deux heures), et unité d’action (l’agonie du roi).
De plus, dès le début, la dégénérescence du
château se fait parallèlement à celle de Bérenger ; il s’effondre en même temps que
Béranger.
Cela souligne l’effet tragique : le Royaume disparaîtra avec son roi.
On a aussi un
sentiment d’enfermement : Bérenger ne peut échapper à son destin, il est enfermé dans un
palais qui ne semble avoir aucune issues, il n’a donc aucun échappatoire.
Par ailleurs, les
2.
»
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