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Dissertation Le Mariage de Figaro est-il une oeuvre subversive ?

Publié le 17/02/2021

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Le XVIII ème siècle est une période historique très riche, c’est en effet le « siècle des Lumières » caractérisé par le souhait, de philosophes et d'intellectuels, de partager les savoirs, mais aussi de dénoncer les torts de la société. Le théâtre va être un des moyens utilisés pour diffuser ces idées nouvelles. Les grands auteurs de ce siècle dans ce domaine sont Marivaux, Diderot et Beaumarchais. Ce dernier doit sa renommée à sa trilogie composée des pièces Le Barbier de Séville de 1775, Le Mariage de Figaro de 1784 et enfin La Mère coupable de 1792. Dans ces trois oeuvres, nous suivons la vie d’une famille bourgeoise et de ses valets. Nous découvrons dans Le Mariage de Figaro, ces personnages dans une grande effervescence. En effet, l’ensemble de l’histoire se déroule sur une journée; agitée par le mariage des valets du couple bourgeois et entrecoupée de différents événements semant un grand trouble. Nous retrouvons durant l’ensemble de la pièce de nombreuses références et critiques de la société du XVIII ème siècle. Nous pouvons donc nous demander en quoi Le Mariage de Figaro est une oeuvre subversive. Nous étudierons comment cette pièce en bousculant la hiérarchie, remet en cause l’ordre social établi puis en quoi elle peut également se révéler subversive sur un plan politique. L’ensemble de la pièce de Beaumarchais est marquée par un inversement de la hiérarchie dans la société du XIII ème siècle. Jusqu'alors, dans le théâtre traditionnel, l’histoire porte généralement sur les personnages nobles ou bourgeois et les valets n’ont qu’un rôle secondaire, reflétant la société de l’époque. Dans Le Mariage de Figaro, cet ordre est complètement renversé. Le valet, nommé Figaro, est le héros de l’oeuvre. Cette particularité est illustrée dès le titre dans lequel nous retrouvons le nom de Figaro et dont le sujet est ses noces. Classiquement, dans le théâtre du XIII ème siècle, le titre met en avant le maître et non le valet, comme dans la pièce Dom Juan de Molière, portant le nom du maître. De plus, Figaro possède une réelle épaisseur, le public découvre sa vie, son passé et est témoin de ses difficultés en tant qu’orphelin, valet et futur époux. Ceci pe...

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« réelle épaisseur, le public découvre sa vie, son passé et est témoin de ses difficultés en tant qu'orphelin, valet et futur époux.

Ceci permet ainsi au public de s'attacher et de s'identifier au valet.

Enfin, nous pouvons remarquer que Beaumarchais utilise ce personnage comme porte-parole durant l'ensemble de la pièce, il lui accorde d'ailleurs le plus long monologue dans l'acte V, scène 3, durant lequel Figaro exprime ses avis et ses ressentis. Cette remise en question de la hiérarchie est également illustrée par la personnalité du Comte et sa place dans la pièce.

En effet, les personnages nobles ou bourgeois sont traditionnellement mis en valeur, respectés et idéalisés.

A contrario dans cette pièce, le maître est moqué et déconsidéré.

Les défauts du Comte Almaviva sont mis en avant.

Il est notamment décrit sa grande jalousie dans les scènes 10 à 16 de l'acte II, l'amenant à se conduire d'une manière violente et indigne.

Il se rabaisse même à un rang de subalterne  en utilisant une pince, simple outil d'ouvrier, pour forcer une porte.

Il n'est par ailleurs ni écouté ni respecté.

Plusieurs stratagèmes vont être inventés pour le piéger ou encore l'humilier.

La Comtesse va, par exemple, se faire passer pour Suzanne pour révéler son infidélité.

De nombreux personnages vont lui mentir ou le tromper.

Ses ordres et demandes ne sont pas non plus écoutés, il ordonne ainsi au page Chérubin, dès le début de la pièce, de quitter son château, mais ce dernier ne partira jamais.  Enfin, cette inversion de la hiérarchie est marquée par une grande liberté d'expression, accordé par Beaumarchais, aux valets.  En effet, Figaro mais aussi Suzanne, les deux personnages subalternes de la pièce, donnent leur avis sur les différents événements ayant lieu.

Ils s'adressent parfois à leur maîtres comme à une personne ordinaire, oubliant alors les rangs sociaux.

Cette particularité fait écho aux idées des philosophes des lumières, « voir d'abord l'homme avant son rang ».

Ces deux valets se permettent également de critiquer le comte.

Ainsi dans l'acte V, scène 3, Figaro émet un jugement sur ce dernier en lui rétorquant: « vous lui donnez, mais vous êtes infidèle », il ne fait alors plus preuve du respect qu'il devrait lui témoigner.

De plus, Figaro et Suzanne ne se soumettent pas à leur maitre, ils ne répondent pas à ses souhaits et demandes.

Si les valets s'adressent toujours avec respect au Comte, notamment en utilisant le vouvoiement, ils font régulièrement preuve d'impertinence.

Par exemple, dans la. »

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