Dissertation : "Le livre est une fenêtre par laquelle on s'échappe - Julien Green
Publié le 08/02/2024
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«
DISSERTATION : ÉNONCÉ DE JULIEN GREEN « UN LIVRE EST UNE
FENÊTRE PAR LAQUELLE ON S’ÉVADE.
»
INTRODUCTION :
Dans cette dissertation, je vais analyser quelques aspects de la littérature par
l’intermédiaire d’un énoncé du célèbre écrivain américain d’expression
française du XXe siècle : Julien Green.
Cet écrivain explore dans ses nombreux
livres les questions de morale.
En effet, ses œuvres, profondément marquées
tant par le thème de la sexualité que par celui de la foi catholique, sont
dominées par les questions du bien et du mal.
La plupart des livres de ce
catholique pratiquant s'intéressent aux problèmes de la religion ainsi qu'à
l'hypocrisie sociale.
Julien Green est donc un auteur qui met en contradiction les questions de
morale, le poids des conventions sociales et religieuses et les désirs amoureux.
Son style, précis, concis, rigoureux et très classique, lui a ouvert les portes de
l'Académie française, dont il est devenu le premier membre de nationalité
étrangère.
À la question implicite de définir quelles sont les fonctions de la littérature,
Julien Green « répond » avec l’énoncé suivant :
« Un livre est une fenêtre par laquelle on s’évade.
»
Dans cet énoncé, on peut remarquer que le thème principal est le livre et plus
généralement, la littérature.
Le dictionnaire Larousse donne la définition du
mot « livre » en indiquant qu’il est « ce qui offre une source de connaissance,
d’enseignement, d’instruction, à qui peut le déchiffrer ».
Il s’agit donc ici de
donner une définition orientée sur l’aspect littéraire du livre et non sur le livre
matériel à proprement parler.
Le livre est donc une image, une métaphore de la
littérature.
Quant au mot « fenêtre », il renforce l’idée d’ouverture, de lien avec l’extérieur
et la lumière, et donc de fuite et d’évasion, idée que l’on retrouve d’ailleurs
dans l’énoncé ; en effet, un autre mot, situé à la fin de l’énoncé, est un pilier de
la citation de Julien Green : le verbe « s’évader » occupe une place importante
pour comprendre le sens de son propos.
Le dictionnaire Larousse en donne la
définition suivante : « Se soustraire à l'emprise de quelque chose, à la
monotonie, à la fatigue de la vie quotidienne ».
Il y a donc une antithèse entre
enfermement et évasion.
Pour finir, le pronom indéfini « on » sert à désigner l’homme enchaîné et qui a
une possibilité de se libérer.
Le fait que ce pronom soit indéfini renforce un
effet de généralisation.
Pour ce qui a trait à la construction et à la signification de l’énoncé, cette
citation est une métaphore in praesentia qui rapproche les deux réalités
explicitement désignées, à savoir la littérature et l’évasion.
Cet énoncé de
Julien Green donne une sorte de définition du livre et plus largement de la
littérature.
Cette citation concerne tous les livres et le présent de vérité général,
incarné par le verbe être dans la citation, renforce cette idée de définition.
Ce
temps verbal permet de monter que, pour l’auteur, le livre EST une fenêtre par
laquelle on s’évade, et qu’il n'y a donc pas d’hésitation.
On peut donc comprendre que, selon Julien Green, la littérature permet de se
libérer du monde réel, de son quotidien aux allures de prison de laquelle on
veut s’évader.
Pour mieux comprendre l’énoncé, on peut reformuler l’énoncé de façon fidèle
de la manière suivante : La littérature est une échappatoire au monde réel, à la
réalité.
Pour approfondir la réflexion, j’ai formulé deux problématiques :
L’une allant « dans le sens » de l’auteur et de la thèse qu’il défend :
En quoi un livre peut-il être, comme le prétend Julien Green, une ouverture qui
permet de se sentir libre, un espace de fuite loin du réel ?
L’autre prenant le « contre-pied » de l’énoncé, l’antithèse de l’auteur :
En quoi peut-on nuancer la vision de Julien Green et considérer que la
littérature doit plutôt nous confronter au réel ?
DÉVELOPPEMENT :
La première idée que je vais défendre et développer, qui s’appuie sur la thèse
que défend l’auteur dans sa citation, est l’idée qui soutient que la littérature est,
en effet, un moyen de fuite du réel, d’ouverture, d’évasion ou d’échappatoire.
On peut considérer que cette idée est pertinente parce que la lecture nous
transporte dans la peau d’un autre personnage et nous fait vivre des aventures
parfois hors du commun, loin de notre quotidien.
Par conséquent, notre esprit
peut s’évader.
La lecture peut avoir plusieurs effets, elle peut d'abord permettre à l'homme de
se sentir libre par différents moyens.
Mais, avant tout, elle permet d'être, ou du
moins de s’approcher d’une autre existence, de se retrouver seul à seul avec ces
quelques lignes qui peuvent avoir sur l'être humain un vrai pouvoir de réflexion
et d'évasion.
La lecture nous envoie dans un autre monde où nos problèmes
« disparaissent » et les problèmes du personnage, auquel nous nous identifions
peut-être, deviennent nos seules préoccupations.
Tout roman peut constituer en
quelque sorte un exutoire dans lequel toute personne se réfugie volontairement
et se laisse donc « border » par l’histoire racontée.
Néanmoins, chacun de ces
romans nous mènent dans une histoire, un contexte différent du nôtre dans
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lesquels nous pouvons nous identifier en tant que protagoniste ou en tant que
témoin privilégié.
Les livres sont, dans cette perspective, cet espace de liberté qui permet de :
Partir à l’autre bout du monde et découvrir des cultures différentes
Voyager dans le temps
Se plonger dans des mondes imaginaires, futuristes ou de fantaisie
Ou « tout simplement » de découvrir d’autres existences
L’exemple de la célèbre saga Harry Potter est sans doute une des principales
références en matière d’évasion et de complète immersion dans l’histoire et la
vie des personnages.
En effet, le fait que ces romans dépeignent un monde
parallèle, empreint de magie....
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