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Dissertation Gargantua - Rabelais

Publié le 20/03/2020

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gargantua
Laurianne CAUCHARD L2 Lettres DISSERTATION – RABELAIS Gargantua est une œuvre de Rabelais, publiée en 1534. L'auteur a rédigé son roman dans le but de faire réagir et non pas que le lecteur lise de façon naïve. Elle consiste en une grande critique de la religion, mais traite aussi de thèmes comme la scatologie, la luxure, la ripaille etc, ce qui a toujours posé problème même si Rabelais a écrit ce livre avec une sorte de forme comique. En ce qui concerne la grande bouffe Rabelaisienne, comme le dit Michel Jeanneret, c'est « Le menu plantureux des géants se donne à lire comme le signe d'une communion heureuse entre l'Homme et la Terre […] Manger et boire dans la symbolique du peuple en fête relayée par Rabelais, c'est participer au grand cycle de la fertilité ». Peut on réellement considérer le thème alimentaire du roman comme une invitation joyeuse au banquet et une célébration de la vie ? Dans une première partie, nous traiterons le thème alimentaire comme un plaisir de la vie, puis définir quels en sont les limites et ce qui nous fait être en désaccord avec Michel Jeanneret. Enfin, nous mettrons en accord ces deux parties. *** Tout d'abord, nous verrons que la nourriture et la boisson sont un plaisir de la vie, ce qui nous est prouvé par de nombreux passages du roman Gargantua. En effet, nous pouvons tout d'abord trouver le chant lexical de l'abondance : « bonne munition », « force », « abondance », « renfort », &l...
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« chapitre 7 car lorsque son fils naît, Grandgousier n'est pas auprès de Gargamelle, mais déjà en train de boire avec ses amis : « […] beuvant et se rigollant », alors qu'il devrait être avec sa femme. Dans le chapitre 5, qui est entièrement consacré à l'alcool, il y a une forme de comique car les personnages se demandent si le fait d'avoir soif est arrivé avant ou après le fait de bien boire, mais aussi car ils font une sorte de propagande de l'alcool.

Cela donne une impression que le fait que les personnages soient éméchés les rends tout de suite joyeux et qu'ils continuent de boire afin de toujours avoir ce sentiment de joie. A la page 190, la nourriture est encore une fois associée à la joie et est toujours suivie de quelque chose de positif : « Et suppoit tresbien », […] comptoientt des vieux jusques ès nouveaulx.

», « là il beuvoyt mieulx que jamais » etc. Nous pouvons aussi retrouver, au chapitre 11, sur l'adolescence de Gargantua, une énumération de toutes les choses qu'il aime faire et nous remarquons que la nourriture revient plusieurs fois : « beuvoit en sa pantoufle, beuvoyt en mangeant sa souppe, mangeoyt sa fouace sans pain, mangeoyt son pain blanc le premier, mangeoyt chous ».

Chaque scène de ce roman finit par un repas excessif et beaucoup d'alcool. Dans son enfance, nous lisons qu'à chaque fois que Gargantua était contrarié, malheureux etc, on lui apportait de la nourriture, ce qui le rendait tout de suite tranquille et joyeux « […] s'il advenoit qu'il feust despit, courroussé, fasché ou marry, s'il trepignoyt, s'il pleuroit, s'il crioit, luy apportant à boyre, l'on le remettoit en nature et soubdain demouroit coy et joyeulx.

». Enfin, nous pouvons voir que certains personnages ont un prénom qui ont un rapport avec la nourriture, par exemple avec Grandgousier qui signifie grand gosier, et donc la partie du corps par laquelle passent les aliments.

Il y a aussi Gargamelle qui semble correspondre à « grande gamelle » et donc le récipient dans lequel on met la nourriture.

Rabelais a donc choisi de faire une métonymie. Dans la seconde partie, nous verrons quelles sont les limites de ces excès et ce qui nous fait être en désaccord avec Michel Jeanneret. Tout d'abord, si nous lisons bien ce que les personnages disent, nous nous rendons compte que sans l'alcool, ils ne seraient pas joyeux, ce qui est une limite car ils ne vivent finalement pas une vie réellement heureuse et joyeuse à être éméchés à longueur de temps.

« Nous aultres innocens ne beuvons que trop sans soif.

», Aussi, nous voyons à la page 77 que les personnages boivent uniquement dans le but de se sentir vivant : « Je mouille, je humecte, je boy, et tout de peur de mourir.

», « Si je ne boy, je suys à sec.

Me voylà mort.

».. »

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