Dissertation : D'après votre lecture des caractères de La Bruyère et d’autres moralistes que vous avez lus, peut-on dire que “tous les hommes se valent”, ou émerge t’il des différences entre les personnes et les caractères ? Vous développerez vos impressions de lecture en vous appuyant sur des exemples précis.
Publié le 26/05/2022
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Dissertation : D'après votre lecture des caractères de La Bruyère et d’autres moralistes que
vous avez lus, peut-on dire que “tous les hommes se valent”, ou émerge t’il des différences
entre les personnes et les caractères ? Vous développerez vos impressions de lecture en
vous appuyant sur des exemples précis.
Le devoir du moraliste consiste à montrer au public le reflet de la réalité des choses.
Quand il entame l’écriture des Caractères, La Bruyère s’exprime en moraliste.
Comme le
souligne le sous-titre des Caractères « Les Mœurs de ce siècle », La Bruyère dresse un
tableau des mœurs et des hommes du XVIIème siècle par l’intermédiaire de portraits
satiriques.
A première vue, ces portraits nous amènent à penser que rien ne différencie un
homme d’un autre, car ce que l’on voit de lui d’abord c’est moins sa personne que son
personnage et ce qu’il représente.
Cependant, on ne peut ignorer que derrière chaque
portrait se cache la peinture d’un type humain, où les hommes se différencient les uns des
autres de par leurs caractères.
Dés lors, on peut se demander si à la lecture des Caractères
de La Bruyère tous les homme se valent car l’Homme ne peut pas changer ? ou si au
contraire la mise en scène des personnes et de leurs caractères peut faire émerger une
différenciation et une évolution de l’homme ? Il s’agira de voir d’une part, que l’homme par
sa nature ne peut changer en ne changera jamais ; d’autre part, que s’il ne peut changer de
nature, celui-ci peut cependant évoluer et s’adapter selon son environnement ; et enfin, que
même si le comportement de l’homme peut évoluer, sa nature reste immuable sur le fond.
S’appuyant sur les Caractères de Théophraste, philosophe grec disciple d’Aristote,
qu’il a traduits pour les présenter en avant-scène de ses propres Caractères, La Bruyère
pose comme un fait établi que le cœur de l’homme n’a jamais changé et ne changera
jamais.
La nature humaine est ce qu’elle est, immuable.
Par exemple, La Bruyère fait le
portrait de l’honnête homme qui est l’idéal de l’homme au XVIIème siècle : un homme
mesuré, convenable, cultivé, qui n’essaie pas de paraître pour ce qu’il n’est pas.
Ainsi, les
portraits satiriques sont à lire comme des contre-modèles de l’honnête homme.
Théodecte
dans le livre V, est trop théâtral.
Il veut être le centre de tout et a des gestes et des tons de
voix excessifs, qui manquent de discrétion.
L’honnête homme, au contraire, comme on peut
le voir dans le livre V « De la société et de la conversation » se caractérise par sa modestie,
sa mesure et sa maîtrise des relations sociales et de la conversation.
Dieu a modelé l’homme et la femme avec ses tares et ses vertus, sans qu’aucune
puissance ne puisse modifier sa nature.
Les personnages dont le moraliste fait le portrait
n’évoluent pas, ils restent à jamais, pour l’éternité, prisonniers de cette marque qui pèse sur
eux et dont il ne pourront s’affranchir : Acis, sera toujours un courtisan (V), Arrias celui qui
connait tout ou encore Théodecte le bavard abusif.
Les portraits sont intemporels, n’ont ni
début ni fin.
Contrairement au romancier, le moraliste ne motive ni n’explique les traits de
caractère qu’il brosse : ils sont des traits de nature.
Mais ces traits de nature peuvent-ils
évoluer ?.
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