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Dissertation « Bel ami, un anti-héros ?"

Publié le 01/01/2024

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« Sujet de dissertation « Georges Duroy portrait d’un anti-héros ? ». [Accroche] “Les sociétés produisent les héros qui leur ressemblent » affirme Sylvain Tesson. [Rappel du sujet] Bel Ami est un personnage du XIXeme siècle, qui marque une ascension sociale fulgurante, pourquoi est-il le portrait d’un anti-héros ? [Problématique] Le héros est symbole de puissance, de courage et d’immortalité, il est un modèle aux yeux de l’humanité.

Une ascension fulgurante et la reconnaissance des foules suffitelle à faire de Georges Duroy un héros au sens traditionnel ? Le héros mythologique, parfois demi-dieu, arbore des traits humains, avec ses défauts.

Qu’attend le lecteur du héros d’un roman ? [Annonce du plan] Après avoir étudié en quoi la personnalité, le parcours de Georges Duroy déjouent les codes de l’héroïsme, nous verrons quels aspects de son destin, quelles qualités en font toutefois un fascinant débauché. 1° PARTIE : BEL-AMI EST UN « ANTI-HEROS ». A1 - Un séducteur cynique, insensible et brutal. Contrairement au héros traditionnel qui protège les siens, tel Ulysse repoussant les prétendants de son épouse Pénélope, le rapport de Georges Duroy aux femmes parait inversé ; en effet les figures féminines du roman ont parfois un rôle protecteur envers lui p 37 « Mme Forestier couvrait Duroy d’un regard protecteur et souriant », tandis que G.

Duroy met souvent leur intégrité physique et morale en péril.

Clotilde de Marelle, qui protège son amant et lui offre la sécurité d’un appartement, se voit ainsi la victime de la brutalité de Duroy «Il […] la frappa comme s’il tapait sur un homme ». Le rapport de Georges Duroy aux femmes est ambivalent ; elles sont objets de passion p80 «.Il lui semblait avoir pris quelque chose d’elle, l’image de son corps restée dans ses yeux et la saveur de son être moral restée en son cœur » » mais aussi et surtout de tremplin vers le succès « La victoire est aux audacieux.

Tout n’est que de l’égoïsme.

L’égoïsme pour l’ambition et la fortune vaut mieux que l’égoïsme pour la femme et l’amour ». Il traque les femmes comme un chasseur le gibier « Il en tenait une, enfin, une femme mariée ! une femme du monde ! du vrai monde parisien ! Comme ça avait et facile et inattendu ! » Il se montre dur et brutal envers ceux qui ne lui servent plus, ainsi, il traite Madame Walter avec mépris et brûle ses lettre d’amour. A2 - Médiocrité intellectuelle de Bel-Ami. Le héros traditionnel est doté de pouvoirs, de talents, ainsi Ulysse est nommé « l’homme aux mille ruses ».

Georges Duroy ne doit son ascension qu’à ses capacités de séducteur et se révèle un journaliste sans talent « Il sentait vaguement des pensées lui venir […] mais il ne les pouvait point formuler avec des mots écrits ». Il fait preuve d’un grande médiocrité en comptant sur le talent des autres « Tu te fiches du monde à la fin.Alors tu t’imagines que je vais faire ton métier, et que tu n’auras qu’à passer à la caisse au bout du mois » lui assène son ami Forestier. A3 – Une cupidité sans limite Un héros ne doit sa mort qu’à un acte de traîtrise ou à son propre choix ; il se doit donc d’être d’une loyauté sans faille ; Duroy trahit son ami Forestier, qui lui a pourtant sauvé la mise, permis d’entrer dans l’univers du journalisme, et lui vole son épouse, prend sa place à la tête du journal à sa mort. Il est prêt à toutes les folies et enlève la fille de Monsieur Walter pour faire partie de sa famille et accéder à un haut rang : « C’est fait, il la tient.

Nous sommes perdus […]Il faut bien qu’il l’épouse maintenant ». TRANSITION : Maupassant a donc fait de Bel-Ami un anti-héros, un personnage antipathique à bien des égards, très différent par exemple d’un Julien Sorel ou d’un Rastignac.

MAIS, est-il pour autant un personnage moyen, normal, sans attrait pour le lecteur, comme le voudrait un naturalisme théorique ? Rien n’est moins sûr. 2° PARTIE : BEL-AMI EST MALGRÉ TOUT UN FASCINANT DÉBAUCHÉ. A1 - Un destin exceptionnel Duroy représente le héros du roman d'apprentissage.

De sa province normande à son mariage avec la riche Suzanne Walter, le lecteur suit son évolution, sa réussite mondaine et financière et les moyens qu'il met en place pour y parvenir. S’il est décrit, dans l’incipit, comme un personnage pauvre « il lui restait juste en poche trois francs quarante pour finir le mois » qui ne sait.... »

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