Dissertation Autobiographie
Publié le 16/11/2014
Extrait du document
«
des autobiographes est de plus à questionner à la vue de la diversité des écritures du moi.
N’y
aurait il aucun autre possible,qu’un sujet sûr de se connaitre et éliminant toute interrogation
sur sa démarche dans son écriture du moi ou un sujet en perpétuelle analyse et remise en
cause de sa subjectivité dans son autobiographie? De la sorte, l’analyse de Gisèle Mathieu
Castellani amène a se demander dans quelle mesure l’écriture du moi s’inscrit dans une
dualité déduite d’un discours commentatif énoncé et construit dans et par le texte comme
critère de distinction autobiographique et comme condition de la transformation du sujet,
dans l’horizon plus général d’un questionnement sur l’unité et la diversité du genre
autobiographique.
L’analyse de certaines écritures du moi mettent en lumière un discours qui
omet toute interrogation et remise en cause dans l’écriture, discours qui se veut démonstratif
et judiciaire, souhaitant amener le lecteur aux conclusions que lui dicte l’auteur, induisant une
certitude de la connaissance de soi.
A contrario, un discours commentatif qui amène le sujet a
se remettre en question, à s’interroger sur sa démarche, et de se fait à se déconstruire pour se
reconstruire au rythme de l’écriture peut prendre place dans l’écriture autobiographique.
Toutefois, d’autres formes d’écriture du moi utilisent des formes de discours qui amènent à
remettre en cause la définition duale de l’écriture de soi et à mettre en lumière la possible
transformation et remise en cause du sujet sans discours commentatif au sein même de
l’autobiographie tout en conservant des critères communs aux précédentes écritures du moi
amenant donc à définir un genre autobiographique.
Certaines écritures du moi, apparaissent tout d’abord comme ayant une portée démonstrative
et judiciaire et s’inscrivent dans la certitude de la connaissance de soi, ou du moins, dans
l’absence de discours commentatif au sein de l’autobiographie elle même.
L’exemple de Jean Jacques Rousseau,homme des Lumières, dans le texte Les Confessions
(1764-1770) est premièrement significatif de ce type d’écriture du moi s’inscrivant dans la
dualité décrite par la spécialiste.
En effet, dans son préambule, le penseur énonce « Je sens
mon coeur et je connais les hommes », et assure qu’il est en mesure de se peindre
« exactement d’après nature et dans toute sa vérité », et affirme par la suite « C’est l’histoire
de mon âme que j’ai promise, et pour l’écrire fidèlement il me suffit de rentrer en moi ».
A la
lecture de ces extraits du Préambule des Confessions, il apparait que l’auteur postule entre le
je écrivant et le moi écrit une transparence totale, et de ce fait l’unité du sujet.
A travers ces
mots, Rousseau affirme sa capacité à se connaître entièrement: le moi, intime et unique, se
révèle dans l’écriture.
Rousseau souhaite ici dire sa transparence, et même convaincre les
autres de sa transparence entre le je écrivant et le moi écrit.
C’est alors un discours judiciaire
qui apparait dans l’écriture du moi de Rousseau, à travers l’apologie de soi et le plaidoyer pro
domo que celui met en place, dans le but de convaincre les autres de sa transparence.
De la
sorte, Rousseau affirme à la fois qu’il se connait, et qu’il peut se dire tel qu’il se connait, ne
se remettant alors pas en cause dans l’écriture, mais aussi que pour se dire tel qu’il se connait,
il doit amener un surcroit d’évidence, rendre transparent aux autres, afin qu’il soit.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Dissertation: autobiographie du XXieme siecle
- philo: Méthode de la dissertation.
- Dissertation: Peut-on considérer que la métropolisation engendre à la fois un processus de concentration et d’accentuation des inégalités ?
- Dissertation: conseils
- dissertation des cannibales et des coches