dissertation
Publié le 14/06/2013
Extrait du document
«
Etre assisté, en ce sens, c’est recevoir tout des autres sans pouvoir s’inscrire, du moins dans le court terme, dans une rela tion
de compl émentarité et de réciprocité vis -à-vis d’eux.
Le pauvre doit accepter de vivre, ne fût ce que temporairement, avec l’image
négative que lui renvoie la société et qu’il finit par intérioriser, de n’être plus utile, de faire partie de ce que l’on nom me parfo is les
« indésirables ».
[…] L’objet d’étude sociologique par excellence n’est pas la pauvreté, ni les pauvres en tant que tels, comme
réalité sociale substantialisée, mais la relation d’assistance – et donc d’interdépendance – entre eux et la société dont ils font
partie. (Source : Serge Paugham, Les trois formes de la pauvreté en Europe , Sciences Humaines n° 168, Février 2006)
DOCUMENT 4 – Vingt ans après la mise en place du revenu minimum d’insertion (RMI), voici le revenu de solidarité active (RSA).
Le RSA
s’adresse aux personnes sans emploi, mais aussi aux travailleurs pauvres.
Il remplace à la fois le RMI e t l’allocation de parent isolé
(API).
Le dispositif ne changera rien pour une personne qui ne travaille pas, elle continuera à percevoir u n "revenu minimum
garanti" égal au RMI actuel, soit 4 60,09 euros pour une personne seule sans enfant (6 90,13 euros avec un enfant) en 2010 .
En
revanche, ceux qui travaillent bénéficieront d’un revenu complémentaire, afin de gagner plus que s’ils restaient avec la seule
allocation.
A la différence de la prime pour l’emploi, le RSA n’est pas limité dans le temps et est attribué tant que le sala ire reste
inférieur à un certain niveau de ressources (un salaire plafond est fixé pour pouvoir bénéficier du RSA équ ivalent à 1,04 SMIC pour
une personne seule ), qui varie en fonction des charges de famille.
Il est dégressif au fur et à mesure que les revenus augmentent.
La formule générale du RSA est : RSA = niveau du RMI - revenus non salariaux - 38% des revenus salar iaux .
En gros, pour un
euro de revenu salarial gagné en plus du niveau de RMI, l'individu doit voir son revenu augmenter de 0,62€ (100% -38%=62% de
1€). Il concerne potentiellement 3,5 millions de personnes et doit entrer en vigueur le 1er juillet 2009 en m étropole et "au plus tard
le 1er janvier 2011" outre -mer. (Source : « Bye bye le RMI, bonjour le RSA » in La Tribune.fr - 01/12/2008 actualisé 2010 )
DOCUMENT 5 – Forgé aux Etats -Unis, l'acronyme Nimby découle d'une métaphore qui parle d'elle -même : "Not in my backyard !" ("Pas dans
mon jardin !").
La formule a d'abord désigné les mouvements de protestation contre les projets d'équipements considérés comme
polluants .
Très vite, elle s'est étendue aux centres d'aide ou d'accueil destinés aux publics déshérités - pauvres, demandeurs
d'asile, toxicomanes ou Tsiganes.
En France, il n'existe aucune recension de ce phénomène, et les avis des associations sont
partagés sur son augmentation.
Mais le nombre des "cibles" de cette ségrégation, lui, est en constante progression.
"La solidarité,
oui ! Mais loin de chez moi !", protestent des habitants d'un bourg breton, mobilisés contre l'implantation d'un centre pour
demandeurs d 'asile.
(Sources : Bertrand Bissuel, Le Monde, 29 décembre 2002)
DOCUMENT 6 – Robert Castel propose trois zones de cohésion sociale : “l’association travail stable/insertion relationnelle solide caractér ise
une zone d’intégration.
A l’inverse, l’absence de participation à toute activité productive et l’isolement relationnel conjug ue nt leurs
effets négatifs pour produire de l’exclusion, ou plutôt, de la désaffiliation.
La vulnérabilité sociale est une zone interméd iaire,
instable, qui conjugue la précarité du travail et la fragilité des supports de proximité”.
Bien entendu rien n’est mécanique, ni donné
une fois pour toute.
Ainsi une précarité du travail peut être compensée par une forte relation familiale, de vois inage ou d’entraide forte (milieu
populaire).
De même une structure corporatiste (de type artisanal ou agricole) peut compenser la faiblesse économique, alors que
dans le cas des populations assistées, l’assurance d’un revenu ne compense pas l’absence des liens sociaux.
Lors d’une crise, la
zone de vulnérabilité se gonfle et se déverse dans la zone de désaffiliation : la cohésion du lien social dépend alors des “relations”
entre ces trois zones.
L’exclusion n’est donc pas un modèle statique : elle est pour Robert Castel l’aboutissement d’un proce ssus
qui génère de la désaffiliation. (Source : Olivier Mazel, L’exclusio n, Ecoflash n° 137 -138, avril -mai 1999).
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- philo: Méthode de la dissertation.
- Dissertation: Peut-on considérer que la métropolisation engendre à la fois un processus de concentration et d’accentuation des inégalités ?
- Dissertation: conseils
- dissertation des cannibales et des coches
- Dissertation Fables: II y a longtemps que les fables ne nous intéressent plus pour la moralité