Discutez ce jugement: "Il n'y a pas une idée de son siècle que Voltaire n'ait supérieurement exprimée".
Publié le 20/02/2011
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Un écrivain peut parfois faire entendre des accents nouveaux en son temps. Le plus souvent il prend conscience de la masse mouvante des idées exprimées et son privilège est alors de traduire clairement ce que tous ressentaient plus ou moins obscurément. Tel Voltaire, qui pensa ce que pensait son siècle mais qui sut l'exprimer de façon supérieure, selon le mot de Faguet.
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- Que pensez-vous de ce jugement de Brunetière sur Voltaire : « Il n'y a pas une idée de son siècle — y compris celles de Rousseau lui-même, quand Rousseau les eut jetées dans la circulation — que Voltaire n'ait supérieurement exprimées; c'est pour cela que jamais homme n'a mieux représenté cinquante ou soixante ans d'histoire. »
- Montesquieu et Voltaire ont une gloire qui leur est particulière : ils sont créateurs de l'esprit de leur siècle. Il est des écrivains, parmi les anciens, qui les ont sans doute égalés en talent et en esprit ; il n'en est aucun qui ait fait en morale et en politique une révolution aussi étonnante, qui ait influé comme eux sur l'esprit, les mœurs de toutes les classes de la société. Les opinions, les sentiments de Montesquieu et de Voltaire s'étendent sur tous les objets qui intéressent
- Les Goncourt ont écrit dans leur journal : Voltaire est immortel et Diderot n'est que célèbre. Pourquoi ? Voltaire a enterré le poème épique, le conte, le petit vers, la tragédie. Diderot a inauguré le roman moderne, le drame et la critique d'art. L'un est le dernier esprit de l'ancienne France, l'autre est le premier génie de la France nouvelle. Expliquez, discutez, commentez ce jugement. ?
- Partagez-vous le jugement suivant de Flaubert (1853) : «Nous nous étonnons des bonshommes du siècle de Louis XIV, mais ils n'étaient pas des hommes d'énorme génie ; on n'a aucun de ces ébahissements, en les lisant, qui vous fassent croire en eux à une nature plus qu'humaine, comme à la lecture d'Homère, de Rabelais, de Shakespeare surtout, non ! Mais quelle conscience ! Comme ils se sont efforcés de trouver pour leurs pensées les expressions justes ! Quel travail ! Quelles natures ! Co
- Voltaire écrit dans « Le Siècle de Louis XIV », à propos des « Caractères »: « Le livre baissa dans l'esprit des hommes quand une génération entière, attaquée dans l'ouvrage, fut passée. Cependant, comme il y a des choses de tous les temps et de tous les lieux, il est à croire qu'il ne sera jamais oublié ». Étudiez ce jugement.