DISCOURS BADINTER
Publié le 22/06/2018
Extrait du document


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Il est voté le 18 septembre 1981 par 369 voix pour, 113 contre (487 votants, 482
suffrages exprimés).
Le 30 septembre 1981, la loi est officiellement adoptée par les sénateurs par 161
voix pour, 126 contre (288 votants, 287 suffrages exprimés).
Le 9 octobre 1981, la loi est promulguée.
La France est l'un des derniers pays
d'Europe Occidentale avec la Belgique et le Royaume-Uni qui l'aboliront
totalement, respectivement en 1996 et 1998.
Les six derniers condamnés à mort
ont leur peine automatiquement réduite.
De 1984 à 1995, 27 propositions de loi visant à rétablir la peine de mort sont
déposées au Parlement.
THESE : justice faillible et peut proposer 1 sentence imparfaite
PROBLEMATIQUE : comment RB parvient-il à convaincre l'auditoire de voter la loi
contre la peine de mort ?
Nous verrons quelle est la construction de l'antithése de RB, puis sa stratégie de
persuasion
I.
CONSTRUCTION DE L'ANTITHESE
- présente la loi comme une loi extrêmement importante ( « cette grande loi » ) qui
s'organise en lignes directrices « simples et précises » : pour lui, il s'agit plus de
restaurer une évidence que de créer une nouvelle loi.
- Utilise des arguments forts pour convaincre ses auditeurs :
- la vie d'un homme ne peut être soumise aux erreurs, aux approximations
- la justice est humaine donc elle peut se tromper, tuer un innocent et donc
devenir coupable du crime dont elle accuse) ou aux états d'âme d'êtres humains (la vie
d'un homme ne peut être soumise à l'humeur d'un juge, à l'erreur d'un greffier, à l'intérêt
de l'opinion publique).
- RB défend sa thèse dans un long développement d'arguments et d'exemples
- 1er argument : homme pas toujours coupable et responsable de ses actes -
LEGITIME DEFENSE + MALADIE MENTALE (L6 : "il n'est point...
soit totale".
- 2ème argument : donner une seconde chance aux criminels : réinsertion - L6-7 : "il
n'est ....
déserper totalement"
- 3ème argument : à la ligne 8, il affirme que la justice demeure humaine donc faillible.
Il pointe du doigt le caractère arbitraire de la justice en donnant comme exemple le cas
de "l'erreur judiciaire absolue" L9
Pour rendre son discours frappant, Robert Badinter utilise des anaphores : « cette
justice » , « nous la refusons » , « parce qu'elle est » .
(Une anaphore est une figure de
répétition qui consiste à répéter un même mot ou une expression au début d’un vers,
d’une phrase ou d’une proposition.
Elle rythme la phrase, souligne un mot, une
obsession, provoque un effet musical, communique plus d'énergie au discours ou
renforce une affirmation, un plaidoyer, suggère une incantation, une urgence.)..
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