diderot analyse de texte croyances

« Philosophie 07/11/2023 Au XVIIIe siècle, alors qu’en France règne Louis XV: un monarque absolu ; que la religion est toute puissante, user de sa raison et diffuser des savoirs constitue un acte subversif.

Aussi, les philosophes des Lumières se sont émancipés des dogmes établis en raisonnant et cherchaient, par la diffusion du savoir, à ce que les femmes et les hommes usent de leur raison en vue de déclencher une véritable révolution des esprits.

Ainsi, à travers une définition critique de la croyance publié dans l’Encyclopédie Diderot invite, conformément à la nature rationnelle des Hommes, à rechercher la vérité.

Toutefois, sa pensée distingue trois degrés d’engagement de la raison dans la quête de vérité. Ainsi, nous pouvons nous demander en quoi ce texte nous invite-il- à chercher la vérité ex exposant les limites de la raison ? D’abord, à travers cet extrait Diderot critique les croyances n’ayant aucun fondement rationnel, ensuite, nous verrons que même si l’Homme est doté de raison et en use, cela ne garantit pas son accès à la vérité.

Enfin, Diderot indique qu’elle posture adopter et quel usage faire de la raison afin d’être un honnête Homme Tout d’abord, Diderot dénonce le fait de s’assujettir à une vérité subjective qui reprend des préjugés sans en avoir examiné les justifications. D’une part, Diderot critique « celui qui croit sans avoir aucune raison de croire », ici le terme « raison » renvoie à justifications, c’est-à-dire celui qui fonde son raisonnement sur la doxa/ des idées reçues et non sur la raison théorique.

Les philosophes des Lumières cherchant à combattre l’obscurantisme cela peut être perçu comme une critique du dogmatisme religieux et intellectuel : une idée est acceptée et considérée comme vraie seulement parce qu’elle provient d’une autorité divine ou humaine.

Par exemple, aux noms des dogmes religieux les individu∙e∙s renonce à exercer leur sens critique afin de ne pas les remettre en question, ils∙elles admettent comme vrai les « paroles divines » sans en faire l’examen ou en rechercher les fondements. D’autre part, Diderot avertit ses lect∙eurs∙rices car si « l’usage qu’on a fait [de la raison] est mauvais » nous n’en retirions aucune satisfaction.

Nous pourrions faire un usage irraisonnable de la raison, dans ce cas le raisonnement rigoureux nécessaire à la raison théorique serait utilisé à des fins bannies par la raison pratique à l’instar de Machiavel.

En effet, Machiavel conseille au prince des pratiques moralement répréhensible afin de lui permettre d’acquérir et de conserver le pouvoir : Machiavel a mis sa raison théorique aux services de l’élaboration de stratégies pourtant considérées comme « mal » par la raison empirique. Après avoir énoncés ces deux mésusages de la raisons, Diderot en explicite les conséquences.

La raison étant propre à l’Homme ne pas l’utiliser constitue une infraction « une irrégularité » par rapport notre nature : la raison chez l’humain∙e serait innée.

Alors, les humain∙e∙s ont vocation à chercher la vérité et à y conformer ses actions.

Aussi, déroger à cette obligation de notre condition provoquerait des sentiments négatifs « il est aussi rare que difficile d’être content de soi » et on « se sent toujours coupable ».

En outre Diderot est un philosophe matérialiste, ainsi il n’admet comme réalité seulement la matière et est athée : il a une vision négative de la religion qui par la crainte de Dieu empêche les Hommes d’user de raison et met un obstacle de plus à leur épanouissement.

Marx par exemple dit de la religion qu’elle est « l’opium du peuple », comme l’opium elle étourdit les esprits et empêche les individu∙e∙s de se rendent compte de leur condition.

Par ailleurs les Philosophes des Lumières basent leur raisonnement sur leur propre expérience, puisque personne n’a expérimenté Dieu cela ne peut être une vérité..... »