Diderot a dit de Voltaire: Cet homme n'est que le second dans tous les genres. Que pensez-vous de ce jugement ?
Publié le 10/02/2012
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Les contemporains de Voltaire, et, en grande majorité, la société de la Révolution, de l'Empire et même de la Restauration, ont considéré l'auteur de la Henriade, de Zaïre, du Siècle de Louis XIV, de Candide, etc ... , comme un écrivain de premier ordre, qui non seulement égalait, mais dépassait, parce que philosophe, les plus grands poètes et prosateurs du xviie siècle.
Sans doute, le clan antiphilosophique (Desfontaines, Fréron, Trublet, etc ... ) attaquait avec fureur sa personne et ses oeuvres; mais ces «pauvres diables « manquaient d'autorité. Seul, semble-t-il, Diderot, dans le parti philosophique, osa un jour refuser son encens à l'idole. Le jugement sévère, sur lequel nous avons à nous prononcer, date de 1762; il est extrait d'une lettre à Mlle Volland.
«
aucune des comédies n'a pu remonter à la surface.
On s'étonne que l'Enfant Prodign"e et Nwnine aient connu quelque succès à leur apparition.
Le génie s'y éclipse derrière la convention et la platitude.
De la deuxième de ces
comédies, un seul vers a survécu :
Non il n'est rien que Nanine n'honore.
Et c'est tant pis pour Voltaire.
Se rachète-t-il dans la poésie lyrique? Rien de moins lyrique que son fameux Poème de Fontenoy, pâle réplique à l'Ode sur la Prise de Namur de.
Boileau.
Il est le capti.f des règles de l'Art poétique; il en est resté au.
»
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