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Devoir Maison : « Madame Bovary », Flaubert: Rodolphe Boulanger

Publié le 06/05/2015

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Devoir Maison : « Madame Bovary », Flaubert Rodolphe Boulanger est le propriétaire du château de la Huchette près de Yonville. Bien qu'il soit un notable du village, il ne possède aucun prestige et apparait comme un Don Juan de province inélégant. Il est le premier amant d'Emma Bovary. Cependant, elle, n'est pas sa première maîtresse. En effet, c'est un séducteur perspicace qui décide de séduire la jeune femme pour se divertir et flatter son égo. Trois extraits illustrent parfaitement le caractère cynique de Rodolphe : la rencontre (Partie 2, Ch.7), la séduction (Partie 2, Ch.8), et la rupture (Partie 2, Ch.13). La rencontre de Rodolphe avec Emma se fait en pleine saignée, lors d'une consultation chez le médecin. Il la trouve de suite très attirante (« la tournure d'une parisienne », « des yeux qui vous entrent au coeur comme des vrilles », « moi qui adores les femmes au teint pâles »). En séducteur perspicace, il examine d'emblée les frustrations d'Emma. Il comprend que son mari la désespère et l'ennuie (« je le crois très bête, elle en est fatigué sans doute »). Rodolphe critique sévèrement leur relation avec la phrase « Ca bâille après l'amour, comme une carpe après l'eau sur une table de cuisine ». Il devine alors qu'il pourrait facilement la corrompre (« Avec trois mots de galanterie, cela vous adorerait »). Il décide de la séduire car la candeur de la jeune femme le change de ses aventures faciles et vénales (« Virginie [...] commenc...

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« souvenirs de ses maîtresses précédentes (« Il voulu revoir les longues, celles d’autrefois », « ainsi flânant parmi ses souvenirs »).

Il essaye de se donner du courage pour écrire la lettre qui apparaît comme une corvée dont il doit se débarrasser (« Allons, commençons », « tant pis, il faut en finir ! »).

Il ment alors lamentablement pour ne pas assumer sa décision et se montre extrêmement hypocrite (« Il s’arrêta pour trouver ici quelques bonnes excuses »).

De plus, Rodolphe cherche le moyen le plus efficace pour se débarrasser définitivement de sa maîtresse (« Ah ! encore ceci, de peur qu’elle ne vienne à me relancer »).

Il envisage premièrement de faire croire sans élégance que sa fortune est perdue or il sait que « cela n’empêcherait rien » et « qu’on ne peut faire entendre raison à des femmes pareilles ».

Il cherche alors à se présenter comme soucieux du bonheur et de la réputation d’Emma (« j’agis dans son intérêt, je suis honnête »).

Rodolphe joue le rôle de l’amoureux transi (« Ah ! malheureux que nous sommes ! », « Car je me punis par l’exil de tout le mal que je vous ai fait », « Conservez le souvenir du malheureux qui vous a perdue ») et utilise des questions rhétoriques pour se victimiser et montrer sa fausse douleur (« Pourquoi faut-il que je vous aie connu ? Pourquoi étiez- vous si belle ? »).

Il décide de blâmer la fatalité qu’il désigne comme seule responsable de leur rupture (« n’en accusez que la fatalité », « le monde est cruel »).

Rodolphe veut faire prendre conscience à Emma que l’issu de leur relation n’en pouvait être autrement (« la fausseté de notre position future », « sans prévoir les conséquences », « il nous serait venu des lassitudes »).

Il multiplie les clichés larmoyants de mauvais goût notamment lorsqu’il demande à Emma d’apprendre son nom à son enfant « pour qu’il le redise dans ses prières ».

Les réflexions qu’il fait tout au long de la rédaction montre son cynisme et son autosatisfaction (« Voilà un mot qui fait toujours de l’effet », « ce qu’il jugeait d’un excellent goût », « Il relut la lettre.

Elle lui parut bonne »). Dans cette lettre, on peu observer la lâcheté et le cynisme dont fait preuve Rodolphe en annonçant sa rupture avec fausse élégance et même vulgarité.

Au travers de ces trois étapes, on apprend la double personnalité de Rodolphe, celle que connait Emma et celle que connait le lecteur.

Madame Bovary rêvant toujours de passion et de romance, Rodolphe joue alors le pauvre homme qui est malheureux et qui ne peut être heureux qu’avec elle, lui rappelant les personnages de ces livres.

Rodolphe, bien que séducteur perspicace de par son discours très habile, n’est autre qu’un vulgaire hypocrite cynique et lâche.

Emma ne représente donc à ses yeux qu’un simple objet de conquête dont il va prendre plaisir à séduire et dont il va se débarrasser cruellement.. »

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