devoir d'invention: eloge paradoxal du mensonge

«             Examinons maintenant le mensonge dans un autre contexte, où il est indispensable. En temps de guerre, la   population est effray ée et le gouvernement est oblig é de la rassurer, m ême s'il sait qu la situation est critique. Les   m édias eux aussi att énuent au maximum la v érit é afin de limiter l'impact psychologique de la guerre. Seuls les   soldats connaissent la v éritable image de la guerre. Mais eux aussi ont besoin d'espoir pour continuer  à se battre.

  Les soldats n'ont qu'un d ésir : en finir avec la guerre. Ici aussi est intervenu le mensonge, pour rassurer et donner   de la force aux combattants : des rumeurs sur la fin prochaine de la guerre circulaient entre les rangs. Le sourire   revenait sur les visages, et les soldats  étaient motiv és pour donner leurs derni ères forces dans la bataille. Le   mensonge a donc  été indispensable tant pour chaque combattant que pour la Nation. D'autre part, le mensonge   peut avoir une fonction strat égique. En effet, si un soldat est captur é, il ment  à l'ennemi en ne d énon çant pas ses   compagnons, permettant  à ceux­ci de rester libres. Cette forme de mensonge peut aussi avoir un int érêt vital : lors   de la Seconde Guerre Mondiale, de nombreuses personnes se r éfugiaient dans des maisons, des immeubles, afin que   les autorit és ne les trouvent pas. Les habitants,  étant au courant de leur pr ésence, mentaient  à la police pour leur   laisser la vie sauve, parfois m ême au p éril de leur vie. Mentir peut donc avoir un but important, voire vital.             Le mensonge est aussi pr ésent dans les endroits les plus s érieux, dans lesquels aucun faux pas n'est permis :   les h ôpitaux et les cliniques. Certains patients, en particulier les enfants, ont r éellement besoin qu on leur mente.

  Les personnes atteintes de maladies graves doivent  être rassur ées par les m édecins et le personnel hospitalier,  Knafo Avy                                                                                                             1 °S8 Ecriture d'invention : l' éloge paradoxal. »