Deuxième journée, sc. 1, pp. 35-37 : Confrontation Basilio/Sigismond ; la scène d'affrontement père/fils. (La vie est un songe de Calderón)
Publié le 23/05/2011
Extrait du document
Introduction
L'apparition du roi est ménagée à un moment critique : le roi, présent pour le spectateur, intervient après que Sigismond a jeté un valet par le balcon et bafoué son cousin le duc de Moscovie. Le valet a été la victime des conventions de la cour (il a morigéné Sigismond qui contrevenait aux règles de la bienséance) et des conventions du théâtre (il a réagi en valet de comédie pour qui la punition à redouter ne va pas au-delà du bâton). Le public a été surpris par la violence de Sigismond, il a ri de la façon dont le duc a battu en retraite après les menaces incongrues du prince ; il attend maintenant le jugement du monarque et père.
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Le ton de la méditation contraste avec la violence du face à face.
Sa connaissance du moi est fondée surl'expérience sensorielle du toucher (« je ne rêve pas, puisque je touche »), sur la mémoire récente (« je sais ce quej'ai été »), et la conscience présente (« ce que je suis ») (cf notes p.
113 sur saint Augustin).Ce « moi » s'affirme — puisqu'il se pose en héritier de la couronne qui défie son père — en reconnaissant parl'introspection le résultat de son éducation passée : « je me sais un composé d'homme et de bête fauve ».
Sasupériorité n'est qu'apparente, c'est Basilio le maître du jeu : objectivement il est dans l'erreur, mais il est dans levrai dans la perception qu'il a de lui-même.
Il est capable de s'amender puisqu'il est capable de se connaître.
Lesdeux derniers vers sont comme un cri.
Conclusion1.
Scène dramatique fondamentale puisque la menace d'un retour à l'état initial a été prononcée par le roi et seraexécutée à la fin de l'acte.2.
«À chacun sa vérité» : la vérité perçue par le roi lui permet de juger un acte condamnable en soi, et son auteur.La vérité de Sigimond est autre : il a des circonstances atténuantes car il est victime de son « éducation » barbare.3.
Scène d'affrontement saisissante par ses démonstrations imagées, ses violentes reparties, le choix des mots.4.
Scène qui ouvre des perspectives de discussion :— Basilio, roi savant, est-il un roi sage ?— ambiguïté du personnage de Basilio père aimant / père tyrannique..
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