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Deux notions du destin. Sophocle, œdipe roi et Pierre Corneille, œdipe : Lecture croisée des deux extraits. Dégager les thèmes communs et les divergences. Deux visions de la liberté de l'homme, de sa destinée chez Sophocle et Corneille.

Publié le 11/08/2012

Extrait du document

sophocle

« Que m'importe qu'il montre un visage plus doux,  Quand il fait des malheurs qui ne sont que pour nous ? «  Sans alléguer directement une injustice de la part du ciel et des dieux que ce ciel représente, elle exprime qu'elle reçoit de lui de l'infortune, tandis que la réjouissance est pour d'autres. Elle traduira aussi cet abandon au destin conduit par les dieux à la fin de l'extrait : « remettons aux dieux à disposer du reste «. La réaction de Dircé à un moment donné montre cependant qu'elle conçoit qu'un homme peut avoir une part de maîtrise sur son destin, son « sort «. Elle affirme qu'Œdipe « s'est rendu…maître de tout son sort «. Elle pensait qu'il s'était donné la mort, décidant lui-même de ce qui advient de sa vie.  Thésée, fidèle à lui-même donne la préséance à la responsabilité, à l'action et aux vertus humaines. Il vante dans le geste et l'attitude d'Œdipe « son courage «, « sa fermeté «. S'il ne nie pas la part d'intervention des dieux, il affirme la force de l'homme Œdipe qui a une grande emprise sur le cours de l'histoire.  Au terme, Pierre Corneille en reprenant le mythe d'Œdipe plusieurs siècles après les versions des auteurs grecs, s'est démarqué de ces derniers. A travers son avis au lecteur, Corneille révèle qu'il a voulu faire d'Œdipe le triomphe du libre arbitre.

sophocle

« qu'il suscite.

Beaucoup de personnes mais aussi des sociétés entières on vécu dans la fatalité et la léthargie, laissant leur sort, la conduite de leur vie de leur histoire,de leurs actions elles-mêmes aux aléas de décrets d'oracles qui seraient venus de dieux.

Sans nier le fait qu'à certains moments, des choses s'imposent à nous sans quenous puissions, même les connaissant d'avance, en changer le cours ou les expliquer, devons-nous pour autant nier totalement notre libre arbitre et y renoncerdéfinitivement ? Quelle que soit la puissance des événements sur le cours de notre vie, nous avons sans doute une part considérable de responsabilité, de liberté, maisaussi de pouvoir laissée à notre humanité pour mettre des notes, des accents et des colorations personnels à notre histoire ainsi qu'à l'histoire de l'humanité.

Le défitjustement de Corneille ne réside-t-il pas déjà dans ce fait de réécrire autrement une histoire connue et transmise par de grands auteurs, nous invitant aussi à donnernotre part pour sans cesse réécrire avec notre touche personnelle l'histoire ?. »

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