Denis Diderot article «Autorité »
Publié le 15/09/2018
Extrait du document
«
se gouverner lui-même et de ce fait l’autorité paternelle cesse dès qu’elle n’est plus exercée dans le cadre
familial.
(Sous partie : autorité non naturelle)
D’après Diderot il existe deux sortes d’autorité non naturelle : la violence et la force (illégitime) et le
consentement du peuple (légitime).
Le ton est toujours péremptoire avec le subjonctif à valeur d’ordre
«qu’on examine bien […] toujours».
Diderot conclut rapidement ce paragraphe en ne laissant que deux
alternatives aux origines de l’autorité, l’autorité de fait (fondée sur la loi du plus fort, de la force d’un seul) et
l’autorité de droit (fondée sur le consentement de tous, un contrat entre gouvernants et gouvernés) qui
seront développés dans les paragraphes suivants.
(Autorité politique imposée par la force)
Ce deuxième paragraphe commence par une anaphore de «La puissance» et un champ lexical de la
violence («la violence », «la force», «les plus forts») sur le thème de l’usurpation.
Diderot met en évidence
le rapport de force qui oppose l’individu qui domine tous les autres et ceux qui sont dominés grâce aux
termes «celui-ci»/«ceux qui», «ces divers […] qui commandent»/«obéissent […] ils».
D’après lui cette
autorité est contestable («usurpation », «joug», «n’est qu’une», «ne dure autant que»), le pouvoir est
arbitraire et illégitime («tyran») et a des limites qui découlent de la nature même de l’autorité, c'est-à -dire
de la force (ligne 15).
Cette autorité repose sur un rapport d’instabilité avec insistance sur la durée (« ne
dure autant que», «deviennent à leur tour», «secouent»).
Le rapport de force peut s’inverser, Diderot
évoque une situation de renversement politique, allusion à la révolution.
Il réalise une antiphrase en
exprimant le contraire de ce qu’il pense (ligne 15) car d’après lui la loi du plus fort (référence intertextuelle
au «Loup et l’Agneau» de La Fontaine) n’est pas une vraie loi.
Les termes antithétiques «fait» et «défait»
s’opposent.
Le retournement de situation se fait dans un monde de non droit car «aucun homme n’a le droit
de commander aux autres».
(Paragraphe de transition entre l’autorité par la force et celle par le consentement)
Ce troisième paragraphe sert de transition et permet de passer de l’autorité par la force à celle par le
consentement.
Le pronom personnel «je» n’indique pas une prise de parti du narrateur mais qu’il prend
part à l’analyse et qu’il a un rôle intermédiaire.
Les termes utilisés renvoient à l’autorité par la violence,
(«ceux qu’on a soumis», «tyran») puis à l’autorité par consentement («change de nature», «consentement
exprès »).
On passe d’un pouvoir arbitraire à un pouvoir accepté par le peuple, c'est-à -dire d’un pouvoir
illégitime à un pouvoir légitime, le tyran devient un prince.
(Quatrième paragraphe : autorité par le consentement des peuples,
Référence à la religion) Ce dernier paragraphe commence par une anaphore «La puissance» qui rappelle le second paragraphe
et est consacré à l’autorité avec le consentement des peuples.
C’est celle à laquelle Diderot donne le plus
d’importance, car c’est une autorité par le droit.
Il a l’espoir d’une situation plus juste, il dresse le tableau
d’une société plus idéale et synonyme de liberté grâce au consentement des peuples avec le contrat
(référence intertextuelle au «Contrat social» de Rousseau), à une réglementation des lois et des règles pour
en fixer les limites et les rendre plus justes et à une limitation de l’autorité qui ne doit pas dépasser.
»
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