De l'utilité de la lecture pour Bossuet, Arago et Bousquet
Publié le 04/11/2016
Extrait du document

• Une telle conception de la lecture est plutôt dangereuse.
• Elle transforme le lecteur en un être essentiellement passif. Elle provoque donc paresse intellectuelle et morale. Cf le goût pour les « digests » (résumés et pots-pourris).
• « C’est le sommeil nommé lecture » (Aragon).
• Poussée au maximum, une telle tendance aboutit même à l’abandon de la lecture, au profit d’une « culture » par l’image, en réalité elle aussi presque uniquement subie (car il faudrait être un « suffisant spectateur », comme Montaigne exigeait qu’on fût un « suffisant lecteur»).
• Conséquences supplémentaires :
- Refus de sa propre participation.
- Donc refus de responsabilité.
- On calque ses attitudes, sa psychologie, son comportement sur les modèles des « best-sellers », des magazines, des films, des émissions de T.V.
• On se réfère à autrui; on se perd soi-même, « comme on s’endort... » (Aragon).
II. La lecture « éclaire, éveille, fait cbercber. »
• Une lecture bien conçue est évidemment le contraire de cette manière « au rabais » et sans participation réelle du lecteur.
• Précisément lors de la lecture, deux personnes sont en présence : l’auteur du livre et le lecteur, chacun doit avoir moitié de participation.
• Ne pas confondre lecture avec livre-objet.
• Un véritable dialogue de pensée doit s’établir entre auteur/lecteur.
• La lecture est exigence.
• Elle demande à être son propre but.
• Elle doit être un exercice :
- d’intelligence
- de réflexion
- de critique.

«
Plan
Introduction
• « Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture ne
m'ait ôté " (Montesquieu ).
• Mais tous les lecteurs même ardents comprennent-ils la
véritable valeur de la lecture et lisent-ils « bien "?
• Ici deux opinions exactement opposées nous sont soumises.
• L'une est un idéal; est-il souvent atteint?
• L'autre est, malheureusement, celle de la moyenne des
lecteurs, quelle que soit l'époque.
• Indication du plan.
1.
" Le sommeil nommé lecture...
»
• Livre : très souvent, occasion de détente physique et intellec
tuelle.
• Conséquence : tendance à rejeter toute œuvre qui exige
quelque effort.
• Ou bien distraction passagère ou curiosité factice.
• A tel point que M.
Butor s'en inquiète : «F inie la dernière
page, le livre ne serait bon qu'à jeter ...
Auss i...
une immense
partie du commerce actuel de la librairie roule-t-elle sur des
objets de consommation ultra-rapide" (Essais sur le roman, le
li vre comme objet).
• Le livre n'est dans ce cas, pas lu pour lui-même, mais pour la
source d'échappée vers l'exotisme, le merveilleux, le fantastique,
le romanesque, le monde animal, l'histoire plus ou moins
romancée ...
, bref toutes les possibilités de divertissement, qui le
détournent de lui-même (sens pascalien du term e).
• Car il est alors un des moyens de fuir la réalité quotidienne,
d'" aliéner " son être propre, de le remplacer par celui de
l'écrivain et de ses personnages.
• " Le rêve de l'écrivain s'est substitué au vôtre, vous êtes
pris "··· (Aragon).
»
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