De l'homme, La Bruyère: le portrait de Gnathon (Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle)
Publié le 29/03/2012
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Jean de La Bruyère est né à Parie le 17 août 1645 et est mort à Versailles le 11 mais 1696, on le considère comme un moraliste français. Il est célèbre grâce à son unique œuvre : Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle. Elle regroupe de brèves petites pièces littéraires pleines de portraits. Il accepte la plupart des idées de son temps. Il critique tout les abus de cette société tout en respectant les institutions. Son but est de monter aux gens leurs défauts pour qu'ils puissent se corriger. Le ton qu'il emprunte est plus souvent satirique. Dans le chapitre << De l'homme>>, La Bruyère dresse le portrait de Gnathon, un personnage extrêmement égoïste et grossier. A travers lui, le moraliste critique l'égocentrisme : celui est individus et celui de l'aristocratie qui occupe le haut du pavé. Comment La Bruyère met-il en place une critique acerbe de ce défaut présent chez les riches de l'époque ? On étudiera tout d'abord le portrait incisif de Gnathon, qui permettra de mieux comprendre la caricature des riches.
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lit" qui montrent très précisément le caractère égocentrique et égoïste du protagoniste
principal.
Dans le texte, Gnathon se distingue des autres en permanence.
En effet, souvent,
lorsque La Bruyère utilise un pronom singulier, ce dernier s'oppose à des pronoms pluriels,
aux "deux autres", aux "plusieurs", à "tous les hommes".
Ce qui le met encore plus en relief.
De plus, dès le début du texte, son égocentrisme est pointé du doigt : pour lui "tous les
hommes ensemble sont à son égard comme s’ils n’étaient point" et "il occupe lui seul celle
de deux autres".
Ces deux attitudes reflètent le fait que Gnathon se place au dessus des
autres.
Enfin, il "se fait, quelque part où il se trouve, une manière d’établissement [...] Tout
ce qu'il trouve sous sa main lui est propre, hardes, équipages [...] ne connaît de maux que les
siens".
Ce personnage, qui est sans gêne et sans scrupule, a un comportement extrêmement
déplaisant pour le lecteur.
Celui-ci va comprendre au fur et à mesure du texte qu'il s'agit
d'une caricature satirique de la noblesse et des grossiers personnages qui se satisfaient
d'activités excessives en tout, en particulier un zoom sur un caractère humain :
l'égocentrisme.
Plusieurs détails sont placés dans le texte pour faire comprendre au lecteur que
Gnathon est un riche personnage.
En effet, Gnathon dévore des "viandes" alors que dans
cette période, les famines se succèdent.
De plus, malgré son égoïsme, sa mauvaise
éducation et son égocentrisme, il est quand même invité à différentes réceptions.
Il possède
un carrosse, des valets qui s'empressent de le servir et il a la possibilité de voyager (qui coute
extrêmement cher à l'époque).
Ce texte est une caricature des excès des riches.
La Bruyère
condamne leur nombrilisme.
Une accumulation de pronoms indéfinis à valeur généralisante
sont utilisées, en particulier la répétition du pronom tous/tout.
L'utilisation de ce dernier
accentue les défauts de Gnathon.
La Bruyère le ridiculise lors de la scène du repas, le faisant
manger "haut et avec grand bruit" ainsi que rouler "les yeux en mangeant".
Cependant
l'apogée de son ridicule est atteint grâce à la métaphore du "râtelier".
Ce qui en désaccord
avec son malaise s'il ne voyage pas sur les meilleures places, du coup, on peut dire que la
phrase " il pâlit et tombe en faiblesse" est complètement ironique en raison du caractère
excessif de cette réaction.
La caricature s'arrête de manière frappante avec l'hyperbole qui
montre que Gnathon préférerait "l’extinction du genre humain" plutôt que sa propre mort.
La Bruyère, pour renforcer la caricature, utilise de nombreuses oppositions : Gnathon dévore
tout alors que les "conviés, s'ils veulent manger, mangent les restes", son comportement est
tellement répugnant qu'il est capable "d'ôter l'appétit aux plus affamés" et enfin, il " pleure
point la mort des autres, n’appréhende que la sienne".
La critique de l'égocentrisme s'appui
sur celle de Gnathon.
L'emploi du présent de narration provoque un effet de généralité
(Gnathon est représenté dans plusieurs situations du quotidien, même si elles sont
extrapolées).
De plus, il est le parfait contraire de.
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