Dans une lettre à Vauvenargues (15 avril 1743), Voltaire écrit : « On a d'abord été ivre des Lettres Persanes dont vous me parlez. On a négligé le petit livre de la Décadence des Romains, du même auteur; cependant je vois que tous les bons esprits estiment le grand sens qui règne dans ce bon livre d'abord méprisé, et font assez peu de cas de la frivole imagination des Lettres Persanes, dont la hardiesse, en certains endroits, fait le plus grand mérite. » Étudiez cette appréciation de V
Publié le 04/03/2011
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Observations et conseils. Ce jugement a souvent été proposé aux élèves, tronqué des membres de phrase se rapportant aux Considérations. Il nous semble qu'en omettant la comparaison ébauchée par l'auteur entre ces deux œuvres, on fausse sa pensée. Aussi préférons-nous citer la phrase tout entière, en restreignant la question posée aux Lettres Persanes.
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- « On a d'abord été ivre des Lettres Persanes... Cependant je vois que tous les bons esprits font assez peu de cas de la frivole imagination des Lettres Persanes, dont la hardiesse, en certains endroits , fait le plus grand mérite. » Expliquez et discutez l'opinion de Voltaire.
- Texte A : Fénelon, Les Aventures de Télémaque (1699), Septième livre - Texte B : Montesquieu, Lettres persanes (1721), Lettre XII - Texte C : Voltaire, Candide (1759), chapitre XXX
- Montesquieu écrit à un ami en lui envoyant les Lettres Persanes. Il lui explique le dessein qu’il s’est proposé en écrivant ce livre, d’apparence frivole, et lui dit comment il a été ainsi amené à étudier des questions très intéressantes qui feront, il l'espère du moins, l'objet d'ouvrages plus sérieux qu'il publiera dans la suite.
- «Dans la mémoire des Français, le XVIIe siècle joue un peu le rôle d'une référence par rapport à laquelle on juge tout le reste, comme, avant le classicisme, on jugeait tout par rapport à l'antiquité. Cela tient peut-être au fait que ; par rapport aux siècles qui l'on précédé, il inaugure les temps modernes. Mais on peut croire aussi qu'en dépit des luttes qui ont marqué son histoire il évoque la pensée d'une certaine cohésion : l'approche, par différentes avenues, d'un commun idéal de
- Dans le contexte des Lettres Persanes, Mirza un ami d'Usbek, lui envoie une lettre pour lui rapporter ses occupations en Perse et celui-ci lui demande de l'éclairer à propos d'un débat auquel il se livre avec d'autre philosophes. L'homme est-il heureux par la pratique de la vertu ou bien par les plaisirs et les satisfactions des sens ?