Dans un développement composé et en vous appuyant sur des exemples précis, vous direz les impressions et les réflexions que vous inspire la rue d'aujourd'hui. Vous vous interrogerez sur la fonction qu'elle remplit dans la vie sociale, en vous aidant au besoin de l'analyse que propose le texte pour le XVIIIe siècle.
Publié le 27/02/2011
Extrait du document
La distinction des rues à travers les époques s'impose clairement. Mais peut-on généraliser en parlant de la rue d'aujourd'hui ? Les voies réservées aux piétons, les grandes artères des cités n'offrent pas le même spectacle et ne jouent pas le même rôle. Rien d'ailleurs, dans le libellé, n'interdit de réfléchir aussi sur les rues que l'on rencontre dans les pays étrangers : la séparation entre l'intérieur et l'extérieur - et donc les relations sociales - s'opèrent de façon différente dans les pays chauds et dans les pays nordiques. Ces distinctions, sans doute intéressantes, ne devraient pas structurer l'essentiel du devoir. Il serait, en effet, maladroit d'envisager une répartition suivant la taille, la géographie des lieux. On sait que, dans une discussion, ce sont les arguments qui doivent organiser le devoir, les différents types de rues nuanceraient les propos ou éventuellement seraient regroupés en une partie.
«
- anonymat et présence trop insistante,
- l'urbanisme contemporain reproche à la rue de ne pas offrir au citadin une vie sociale heureuse.
3.
Les métamorphoses de la rue ou révolution de ses fonctions :
- les changements opérés,
- faut-il assigner aux rues des fonctions bien spécifiques ou répartir les rues, les quartiers suivant ces fonctions ?
• Ce deuxième plan est plus complexe que le précédent.
Il tient compte de la liberté que le libellé laissait aucandidat, toutefois la notion de « vie sociale » a été valorisée.
En outre, il obéit plutôt à un schéma thèse-antithèse-synthèse, alors que le premier plan « commentait » et illustrait le rôle de la rue.
Nous développons ce plan II parce qu'il est plus complet, mais le plan I convenait tout à fait dans le cadre d'unetroisième question de sujet type I.
Plus court, il s'adaptait peut-être mieux au temps imparti lors de l'examen.
Pour le rédiger, l'élève s'aidera ici et là des remarques fournies dans le développement qui suit.
plan détaillé du développement
1.
La fonction de la rue dans la vie sociale
a) Une communication :
- La rue assure tout d'abord la liaison concrète d'un endroit à un autre.
Elle relie l'habitat de chacun à son lieu detravail, aux magasins, aux centres culturels (cinémas, théâtres, etc.).
Remarques
Ce court paragraphe n'est pas inutile, même s'il paraît évident : en effet, le sujet invite à étudier la rue comme unphénomène en soi, un lieu où s'exprime une certaine forme de vie sociale.
Or, concevoir la rue comme simplepassage, c'est minimiser la vie qui s'y déroule : les relations humaines sont ailleurs, chez soi, dans l'entreprise.
Iln'empêche que le rôle de voie de communication est considérable, même s'il ravale la rue au rang d'une simple route,il vaut mieux ne pas mettre cet aspect concret.
D'après.la description d'Ariette Farge, la rue au XVIIIe siècle est unlieu où l'on vit.
Au xxe siècle, l'éloignement du lieu de travail et du logement fait de la rue une sorte de vecteur.Certes, on s'y promène, on y flâne, mais les artères des grandes villes sont comme dynamisées, aimantées entre lesdeux « pôles » de notre existence.
- Il faut sans doute distinguer le piéton et l'automobiliste.
Le dernier peut bien ici et là percevoir quelques scènes derue, mais, dans sa voiture, il se trouve un peu chez lui, coupé de l'intérieur et pour peu qu'il écoute la radio, il estailleurs.
La rue est pour lui un lieu de communication, un moyen, mais presque pas un facteur de la vie sociale.
- Les rues des grandes villes connaissent un fort brassage de population.
Il serait alors intéressant de montrercomment s'expriment les relations humaines : de la simple présence anonyme au coudoiement, à la rencontrefulgurante, et fugitive.
(Voir le texte de Baudelaire donné en citation).
On n'oubliera pas les rencontresoccasionnelles lors des marchés, à l'arrêt d'un autobus, etc., rencontres de personnes non familières, mais que l'onconnaît un peu.
- Une autre communication, beaucoup plus rare, s'établit à certaines heures de l'histoire.
Ariette Farge parle dutumulte de la
rue, de la force qu'elle représente.
L'élève peut évoquer un peu ces moments où des inconnus se retrouvent etparticipent à une même action.
Comme dans le premier paragraphe, la fonction sociale sort du strict cadre de la ruepour aborder le domaine beaucoup plus vaste, des événements historiques ou nationaux.
Plus modestement, on feraréférence aux fêtes qui animent parfois les rues et qui sont comme le prolongement de l'exubérance habituelle de lafoule.
La rue, dans ces deux cas (grandes manifestations et fêtes), cesse d'être un lieu qui mène à ces espaces privés.Elle est un endroit où i'on reste, où l'on communique, où l'on exprime une joie ou une volonté collective.
b) Le spectacle de la rue, une ouverture sur le monde extérieur : Qu'on le veuille ou non, la rue sollicite le regard.C'est l'occasion d'aborder d'autres horizons, de ne pas se cantonner à son univers personnel, privé ou professionnel.On ne croise plus nécessairement des visages familiers ; mille signes vestimentaires renvoient à des catégoriesdifférentes.
La rue représente alors quotidiennement une plongée dans la ville, au milieu des autres hommes.
- Comme le dit Ariette Farge dans le texte d'examen, on surprend « gestes, élans, liens, ruptures, habitudes et refus.
»
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