Dans Spectacle et société, Jean Duvignaud parle ainsi de l'« acte dramatique » : « Création multiple, il résulte de la volonté d'un dramaturge, des efforts de style d'un metteur en scène, du jeu des comédiens, de l'appareil d'un régisseur et de la complicité du public. Avant tout il est une cérémonie ».

« Vous commenterez et dis cuterez cette définition au moyen d'ex emples précis, tirés de votre expérience du théâtre.

Vous vous deman de rez si la réunion de toutes les conditions énumérées est absolumen t ind ispensable à la réuss ite et à l'attrait de l'œuvr e théâtr ale.

e C'est la question des origines du théâtre qu'aborde la réflexion de Jean Duvignaud : le terme de >chrétiens), cérémonies où 1 'assemblée des fidèles communiait avec la divinité par 1 'inter médiaire des prêtres.

Si la fonction religieuse est aujourd 'hui oubliée, 1 'appareil rituel demeure en la personne des metteurs en scène et des régisseurs.

1.

Aux sources de l'art dramatique.

Le mot (que l'on retrou ve dans presque toutes les langues européennes) vient d'un terme grec qui signifie « ce que l' on voit >> : étymologiquement il s'agit donc d'un acte visuel plus que d'une abstraction intellectuelle, et 1 'appellation de spectacle (latin spectare : regarder) traduit bien 1 'aspect de fête de l' acte dramatique.

Fête, tel est bien d'ailleurs le sens originel du théâtre grec : la tragédie antique est le prolong ement du dithyrambe dionysiaque qui a évolué progressivement de la forme chorale pure à un dialogue où alternent chants et discours.

Rousseau dans sa Lettre à d'Al embert sur les spectacles reprenait d'ailleurs ce thème de la fête théâtrale qui devait être « partic ipation de tous à une invention commune >>.

Et c'est ce même aspect de fête que cer taines troupes modernes retrouvent (par exemple le « Théâtre du 15 0. »