Dans son essai « Le Roman », préface de Pierre et Jean (1888), Maupassant écrit : « […] si le Romancier d’hier choisissait et racontait les crises de la vie, les états aigus de l’âme et du cœur, le Romancier d’aujourd’hui écrit l’histoire du cœur, d e l’âme et de l’intelligence à l’état normal. Pour produire l’effet qu’il poursuit, c’est-à-dire l’émotion de la simple réalité, et pour dégager l’enseignement artistique qu’il en veut tirer, c’est-à-dire la |révélation de ce qu’est véritab
Publié le 19/09/2018
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Le héros est ordinaire et il évolue dans un décor familier, dans un cadre ordinaire. Pierre et Jean de Maupassant, est une peinture de la vie en Normandie au XIXème siècle. En effet, Maupassant, à travers le récit de la vie de ses héros, nous montre ce qu’était réellement la vie à cette époque. Il est de même pour toutes les œuvres de Zola qui se déroule dans le cadre réel, ordinaire de la fin du XIXème siècle. Dans Germinal (1884) par exemple, histoire de la vie des mineurs avec un souci de réalisme qui rend son histoire plausible, « Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait, seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètre de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves» quand
Tout le monde peut devenir un héros, si l’on écrit un livre en le plaçant comme personnage principale
Tout héros est extraordinaire, car il a un livre qui lui est dédié.
En effet, dans tous les livres le héros est le personnage principal qui est la où l’action se passe, il se démarque toujours. Dans Germinal de Zola, l’histoire s’ouvre avec l’ouvrier, le personnage principal, il n’y aurait pas d’histoire sans lui. Il est de même dansCandide ou l’Optimisme de Voltaire, toute l’histoire porte sur le héros, sur ces aventures. Les personnages secondaires, tels que Pangloss, s’ils se trouvent séparé du héros, disparaissent, on ne connaît leurs histoires que s’ils retrouvent le héros.
Si l’on écrit un livre, c’est que l’histoire vaut la peine d’être lu, que l’histoire apporte quelque chose. Dans les Fables de la Fontaine, les protagonistes sont bien souvent des animaux, ce qui n’empêche qu’il soit des héros, les fables apportent toujours une morale, un enseignement, une critique de la société . Dans L’étranger de Camus, le héros est totalement insignifiant et devrait donc ne pas attirer l’attention. Mais le narrateur s’étend sur sa personnalité, sur des anecdotes de sa vie, pour essayer de nous faire comprendre sa personnalité. C’est un héros marginal, mais un héros tout de même !
Tout personnage principal est un héros.
Pour conclure, nous pouvons dire que le romancier inscrit ses personnages dans un cadre réel, il nous les montre comme normaux, ce qui n’empêche qu’un héros de roman est toujours extraordinaire, vu que son histoire est digne de figurer dans un roman. Mais, le romancier peut-il, à travers le portrait mélioratif de son héros, faire réfléchir le lecteur sur ses propres idéaux ?
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- Dans la préface de « Pierre et Jean », Maupassant s'en prend aux romanciers d'analyse qui s'attachent « à indiquer les moindres évolutions d'un esprit, les mobiles les plus secrets qui déterminent nos actions ». Il leur oppose la manière des « écrivains objectifs » qui « se bornent à faire passer sous nos yeux les personnages » et conclut que « la psychologie doit être cachée dans le livre comme elle est cachée en réalité sous les faits dans l'existence ». En prenant des exemples dans
- Dans la préface de « Pierre et Jean », Maupassant s'en prend aux romanciers d'analyse qui s'attachent « à indiquer les moindres évolutions d'un esprit, les mobiles les plus secrets qui déterminent nos actions ». Il leur oppose la manière des « écrivains objectifs » qui « se bornent à faire passer sous nos yeux les personnages » et conclut que « la psychologie doit être cachée dans le livre comme elle est cachée en réalité sous les faits dans l'existence ». En prenant des exemples dans
- Dans la préface de « Pierre et Jean », Maupassant s'en prend aux romanciers d'analyse qui s'attachent « à indiquer les moindres évolutions d'un esprit, les mobiles les plus secrets qui déterminent nos actions ». Il leur oppose la manière des « écrivains objectifs » qui « se bornent à faire passer sous nos yeux les personnages » et conclut que « la psychologie doit être cachée dans le livre comme elle est cachée en réalité sous les faits dans l'existence ». En prenant des exemples dans
- « Qu'est-ce qu'un personnage de roman ? Si intense que soit sa figure, il n'existe tout de même pas comme une personne, avec une âme et un corps, hors du livre : c'est un état de la conscience de l'auteur, qui se prolonge, par un miracle de poésie, dans la sympathie d'innombrables lecteurs. Mais il serait puéril de penser qu'il a une autre vie que celle que nous lui donnons... En somme la parfaite autonomie des créatures est illusoire : elles naissent d'un dialogue ou d'un déchirement
- En 1865, dans la préface à son roman Une vieille maîtresse, Barbey d'Aurevilly écrit : « La moralité de l'artiste est dans la force et dans la vérité de sa peinture. En peignant la réalité, en lui infiltrant, en lui insufflant la vie, il a été assez moral : il a été vrai. Vérité ne peut jamais être péché ou crime ». En appuyant votre argumentation sur des exemples précis empruntés notamment à la littérature, vous analyserez et apprécierez ce point de vue. ?