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Dans quelle mesure peut-on se sentir maître de son futur ?

Publié le 02/03/2011

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■ « Se sentir maître de son futur « n'est-ce pas alors prise de conscience et de réflexion ? Voyant aussi dans le futur le terrain d'exploitation de leurs rêves et de leurs désirs, certains font tout pour le maîtriser. C'est par les choix qu'il fait que l'individu s'affermit tout d'abord. L'homme qui a un but, un idéal, une ligne de conduite domine le temporel. Jean Valjean (Les Misérables,  V. Hugo) par sa force de caractère contourne les obstacles, assume les difficultés, dirige sa vie. Une ambition bien comprise, qui ne laisse pas la folie de puissance l'aveugler, donne à un avenir envisagé de front des contours réels et à l'homme une dimension à son niveau.

  

« Cependant Diderot lui-même était empêtré de cette « diable de philosophie », car il trouve « dur de s'abandonneraveuglément au torrent universel », et bien que toute son oeuvre soit une vaste enquête sur l'humanité et le sensde son destin.

De tels concepts donc ne peuvent être au niveau de l'homme-de-tous-les-jours...

Il lui faut uneréflexion [et son application dans la vie] où l'individu soit personnellement impliqué. « Se sentir maître de son futur » n'est-ce pas alors prise de conscience et de réflexion ? Voyant aussi dans lefutur le terrain d'exploitation de leurs rêves et de leurs désirs, certains font tout pour le maîtriser.

C'est par les choixqu'il fait que l'individu s'affermit tout d'abord.

L'homme qui a un but, un idéal, une ligne de conduite domine letemporel.

Jean Valjean (Les Misérables, V.

Hugo) par sa force de caractère contourne les obstacles, assume lesdifficultés, dirige sa vie.

Une ambition bien comprise, qui ne laisse pas la folie de puissance l'aveugler, donne à unavenir envisagé de front des contours réels et à l'homme une dimension à son niveau. Alors la réflexion de l'homme est pratique : il s'agit de répondre fermement aux problèmes de conduite personnelle ;la maîtrise du futur en est un.

C'est une attitude morale plus qu'intellectuelle qui définit communément l'homme.

Il luifaut le sens de la responsabilité de ses propres actes, sauver sa dignité d'homme dans le présent certes, mais aussisur l'avenir qu'il pro- jette.

Ainsi affirme Saint-Exupéry : « être homme c'est être responsable...

c'est sentir, en posant sa pierre que l'oncontribue à bâtir le monde ».

Car « maîtriser son futur » obtient tout un sens si cette responsabilité est à l'égard detous autant que de soi-même (voir le héros de Saint-Exupéry, l'aviateur Guillaumet).

Le théâtre de Corneille où deshéros comme Rodrigue, Polyeucte, Pauline sont eux-mêmes les artisans de leur destin nous enseigne une voie hauteet grande : accepter en pleine responsabilité le sort qui nous échoit, assumer librement un futur choisi et voulu entoute clairvoyance, donc transformer ainsi un futur, un destin, subis en un acte personnel d'homme libre. 4.

Conclusion Ainsi maîtriser son futur, c'est en réalité « bâtir un monde » (Saint-Exupéry), car cela revient à dire : travaillerdans le présent en regardant vers l'avenir.

On ne bâtit pas sans un plan, sans la vision de l'édifice à construire.Entre plusieurs possibles, il a fallu d'abord choisir et chacun de nos gestes est désormais orienté par ce choix.

C'estce que le poète Aragon résumait en une belle formule : « L'homme est l'avenir de l'homme ». Mais il faut aussi connaître ses limites.

L'homme n'est ni devin ni dieu.

Il s'agit de se « connaître de bon biais »enseigne Montaigne, suivre la leçon de relativité que nous donne ses Essais, la fonder sur la juste mesure de nous-mêmes, des choses, du Temps, du futur donc.

« S'apprivoiser » (Montaigne) au destin final est la plus sage méthodepour être maître de son futur, tout en restant dans la marche de l'humanité, en se voyant bien comme un de seséléments.

Car « la lutte elle-même vers les sommets [et le futur est un sommet] suffit à remplir le cœur de l'homme» (Camus, Le mythe de Sisyphe).. »

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