Dans quelle mesure peut-on dire que Le Rouge et le noir est un roman d’apprentissage ?

« 3ème année LMD DISSERTATION Dans quelle mesure peut-on dire que Le Rouge et le noir est un roman d’apprentissage ? Introduction Qu’est-ce qu’un roman d’apprentissage ou de formation ? C’est au XIXes.

Que le roman d’apprentissage se développe et acquiert ses lettres de noblesse.

Tous les grands romanciers ont produit des œuvres qui relèvent de cette catégorie romanesque : Balzac, Flaubert, Maupassant mais aussi Stendhal à travers le roman qu’il publie en 1830 sous le titre Le Rouge et le Noir. Tout roman d’apprentissage suppose la présence d’un maître et d’un élève et repose sur l’idée que la vie est un véritable métier qui nécessite une éducation et un apprentissage.

Il met en scène un jeune homme sans expérience, animé de rêves et d’ambitions et qui a besoin d’être initié par un maître pour pouvoir atteindre à son idéal.

Quand le lecteur le rencontre au début du roman, le jeune héros se trouve en rupture avec mon milieu familial ; il veut s’en séparer car il aspire à une ascension sociale.

Son parcours sera dès lors ponctué d’épreuves douloureuses dans la mesure où il va vers l’inconnu.

Rarement, ces jeunes héros connaissent un dénouement heureux dans la quête et l’expérimentation qu’ils entreprennent pour réaliser leurs ambitions. Dans le réflexion que nous proposons, nous allons tenter de voir de près dans quelle mesure Le Rouge et le Noir peut être rangé dans la catégorie du roman d’apprentissage. L’expérimentation et l’apprentissage du héros Julien Sorel s’articule autour de trois idées principales : se libérer et s’émanciper du milieu familial, les figures de l’initiation, l’apprentissage par l’amour Développement Rappeler l’origine du roman qui réside dans l’affaire Berthet, un jeune homme intelligent qui a attenté à la vie de sa maîtresse chez qui il était précepteur.

Stendhal s’inspire de ce procès lu dans un journal pour en faire un roman constitué de deux parties : la première se déroule à Verrières, ville provinciale fictive ; la seconde à Paris. Se libérer du milieu familial Ce qu’il y a de frappant dans le milieu familial et social de Julien Sorel ce sont trois points : l’absence d’affection, le déséquilibre et la violence.

Le long incipit du roman est dominé par ces lacunes.

On note l’absence de la mère que le narrateur ne mentionne pas mais qui détermine plus tard son rapport aux femmes.

Julien Sorel souffre manifestement d’un manque d’affection aux côtés de ses frères qui lui sont hostiles et de son père qui le maltraite et le violente.

On peut évoquer à cet égard la scène qui se. »