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Dans quelle mesure peut-on dire que le roman épistolaire de Laclos propose une satire de la société 1 Le cinéaste reprend-il cette orientation du texte à son compte ?

Publié le 30/09/2018

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ANALYSE DU SUJET

• Le sujet pose une question relative à la visée du texte mais aussi propre à son genre dans la mesure où, épistolaire, le roman relève davantage de la littérature intime que de la peinture des mœurs, ce que le terme « satire » connote. La satire  est en effet une critique virulente, moqueuse, des comportements, des travers d'un individu, d'un groupe, d'une société. Cela suppose donc de les représenter. Poser la question pour l'œuvre de Laclos revient à interroger, là où l'auteur s'exprime, à savoir dans les textes périphériques - Avertissement et Préface - ainsi que dans les effets de sens produits par les grands motifs de l'œuvre. Le film de Frears ne saurait avoir les mêmes cibles que Laclos, étant donné la distance temporelle entre les deux œuvres. Il faut néanmoins le questionner sur ce point majeur : voir comment la visée satirique du roman, si visée satirique il y a, est restituée dans le film ou si celui-ci en propose une qui lui serait propre.

« 98 I LES LIAISONS DANGEREUSES Le plan détaillé est rapp elé entre crochet s pour vous aider, mais il ne doit en aucun cas figu rer sur votre copie.

[I ntrod uction] Les contempo rains de Lac los ont réagi vivement à la parution des Liaisons dan gereuses, en dénonçant le caractère scandaleux des personna ges, de leur activité libertine et de leurs principes mais en soulignant aussi la justesse de la peint ure qui y est faite comme ils le nomment eux-mêmes .

[1 - Un projet mor aliste] [1 .

Réel et fiction] L'épig raphe empruntée à Ro usseau - - établit un rapp ort d'id entité entre la corres pon­ dance proposée dans Les Liaisons dangereuses et les mœurs de l'époque où l'œu vre a été publiée.

Les lettres sont données pour réelles dans la Préf ace du rédacteur, elles sont censées émaner de personnes ayant réellement vécu, ce qu'a vait démenti préalablement l'éditeur, dans son Avertis sement, rej e­ tant l'hy pothèse que les person nages mis en scène Le propos fonctio nne comme antiphrase et concourt à stigma ­ tiser davantage l'époque.

Pour Frears , restituer celle-ci ne signifiait pas pour autant faire un film de reco nstitution historique.

Les choix de plans rappro­ ch és, de gros plans placent celle-ci pourtant parfaite à l'a rrière-plan .

Ce qui int éresse le cinéaste, ce sont les person nages, leurs sentiments, leur cynisme et leur force passionnelle, tout ce qui fait d' eux des personnages intempo­ rels.

Mais, impossible pour autant d' actua liser : selon lui,. »

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